Essai : Nissan Townstar Combi, praticité sans originalité

Renault est une grande famille, dans laquelle on retrouve le constructeur Nissan auquel il est associé au sein de l’« Alliance » Renault-Nissan-Mitsubishi. Ce Townstar proposé dans le catalogue Nissan est le clone technique du dernier Renault Kangoo. Le modèle est d’ailleurs produit en France, à Maubeuge, sur les mêmes chaînes de montage que le Kangoo. Un modèle français qui donne d’ailleurs aussi son squelette au ludospace « chic » de Mercedes, le Classe T. Voyons ce qui change ici dans l’offre Nissan par rapport au ludospace proposé chez Renault.

Copie (presque) conforme

Tout comme le Renault Kangoo dont elle dérive, cette Nissan existe en version fourgonnette utilitaire. La version Combi destinée au transport de passagers qui nous occupe ici reprend le dessin général du Kangoo et ne s’en distingue que par un nez redessiné et badgé Nissan. Pour le reste, à part le logo Nissan sur le hayon, le modèle est une copie conforme du Kangoo. En thermique, le Townstar n’existe qu’en carrosserie courte à 5 places. La variante électrique, elle, sera bientôt proposée aussi en version longue à 7 places.

Multimédia simple mais efficace

Tout comme la carrosserie, l’habitacle est intégralement repris du Kangoo, avec pour seul changement le logo Nissan apposé sur le volant. On retrouve donc une planche de bord couverte de nombreux plastiques durs, moins chics que ceux d’une berline ou d’un break. Mais l’assemblage du mobilier semble correctement réalisé et devrait donc bien traverser le temps.

Derrière le volant, on retrouve un tableau de bord classique avec cadrans à aiguilles (seule la variante électrique dispose d’un combiné d’instruments totalement numérique de 10 pouces), avec entre eux un petit écran multifonction de 4,2 pouces. Au centre de la planche de bord, on peut disposer d’un écran tactile intégré de 8 pouces pour commander le système multimédia et de navigation. Ce système est doté d’une reconnaissance vocale et est compatible avec AndroidAuto (connexion filaire) et Apple Carplay (sans fil). Un multimédia simple mais efficace, fonctionnant de manière fluide.

On trouve jusqu’à 5 ports USB dans l’habitacle et Nissan propose aussi un très pratique support orientable pour smartphone, qui se clipse à gauche ou à droite du volant, s’adaptant ainsi aux conducteurs gauchers ou droitiers. Un chargeur smartphone à induction est également disponible.

Notons encore que le Townstar peut disposer d’une caméra avec vue à 360 degrés pour faciliter les manœuvres, voire même d’un système de stationnement semi-automatique qui prend le volant en charge pour réaliser le créneau parfait.

5 places uniquement mais plein de rangements

Le Townstar thermique n’est proposé qu’en version courte à 5 places (seule l’électrique se déclinera en version allongée à 7 places). À l’arrière, le modèle se contente d’une simple banquette, non coulissante. Mais trois adultes peuvent s’installer très confortablement : ils disposent d’un bel espace aux jambes et d’une largeur décente. Un bon point aussi pour les espaces de rangements, nombreux et spacieux (49 litres en tout, dispersés dans l’habitacle). Dommage par contre que le Townstar soit privé de toit panoramique vitré. Cela aurait permis d’illuminer un habitacle assez terne. Mais cet équipement n’est pas non plus disponible dans les Renault Kangoo et Mercedes Classe T.

Quant au coffre, il est franchement très spacieux et également pratique (seuil de chargement très bas, parois bien planes). La banquette (fractionnée 1/3-2/3) se rabat dans le plancher, ce qui dégage un espace de chargement parfaitement horizontal. On regrette juste que les parois latérales du coffre se couvrent de plastiques durs qui risquent de se griffer à l’usage.

Uniquement en essence et boîte manuelle

Techniquement, à côté de la version électrique, on ne trouve qu’une seule variante thermique. Celle-ci est animée par un moteur à essence (le Kangoo et le Mercedes Classe T, eux, existent aussi en diesel), en l’occurrence le bloc 1.3 l turbo développé conjointement par Renault et Mercedes, disponible ici uniquement dans sa version la plus puissante (130 ch). Un moteur doux et très agréable, mais qui n’est associé ici qu’à une boîte manuelle (une boîte auto est proposée chez Renault et Mercedes). Durant l’essai, ce moteur a consommé entre 7 et 7,5 l/100 km en moyenne en conduite calme.

Rien à redire concernant la tenue de route, qui est saine et sécurisante. Le compromis confort/comportement est même très bon pour le segment, bien que la direction manque franchement de ressenti.

Le prix du Nissan Townstar

La copie est ici plus chère que l’original… Le Townstar 130 ch à essence débute à 28.850 €, soit 4.500 € de plus qu’un Kangoo équivalent, sans être mieux équipé. Certes, Nissan offre une meilleure garantie, avec une couverture de 5 ans/160.000 kilomètres, contre seulement deux ans kilométrage illimité chez Renault. Mais malgré cela, la différence de prix par rapport au Kangoo nous semble injustifiée, d’autant que ce Townstar n’aura sans doute pas une meilleure valeur de revente que son cousin Kangoo, mieux connu du grand public.

Notre verdict

À l’image de son donneur d’organes, ce Townstar est un ludospace réussi : à la fois spacieux et très pratique au quotidien. Mais le modèle japonais nous laisse ici moins de choix mécaniques, puisqu’il n’est disponible qu’en essence et privé de boîte automatique, contrairement au Kangoo. Et puis, surtout, le Townstar est nettement plus cher que le Kangoo, pourtant techniquement identique. Cette copie est donc moins intéressante que l'original...

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