Essais

Renault Kangoo vs VW Caddy : chers amis des familles !

Pour leur nouvelle vie, les Renault Kangoo et Volkswagen Caddy montent indiscutablement en gamme. De quoi faire oublier leur origine roturière tout en offrant toujours un habitacle modulable et spacieux. Mais à quel prix ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 30 novembre 2021
  • Renault
Renault Kangoo
  • Aspects pratiques soignés
  • Modularité simple et efficace
  • Comportement routier plaisant
  • Rapport équipement/prix


  • Gamme encore limitée
  • Dotation de base
  • Agrément de la boîte manuelle
  • Direction un peu artificielle
Volkswagen Caddy
  • Comportement routier plaisant
  • Gamme mécanique vaste et convaincante
  • Equipement disponible complet
  • Confort d’assise

 

  • Modularité à l’ancienne contraignante
  • Prix final pour une version « bien équipée »
  • Vitres arrière fixes
  • Détails de finition pour le prix
  • Infodivertissement perfectible

Si les monovolumes disparaissent progressivement de certains catalogues au profit de SUV, les ludospaces continuent de faire de la résistance. Il faut dire qu’ils peuvent compter sur le caractère stratégique de leur déclinaison utilitaire pour exister. Mais, dans le même temps, ces versions dédiées au transport de personnes profitent d’une indéniable montée en gamme. De quoi devenir plus que jamais une alternative cohérente pour les familles, insensibles aux charmes des SUV, à la recherche d’un véhicule à la fois pratique et spacieux. Si leur forme générale reste dictée par leur fonction, les Renault Kangoo et Volkswagen Caddy de dernière génération qui se présentent devant nous n’ont en effet plus grand-chose de commun avec les premiers modèles de leur lignée sensiblement plus « rustiques ». Une bonne nouvelle ?

Finition, équipement : avantage Volkswagen

 Sur le plan de la finition et de l’équipement, la réponse est indiscutablement oui ! On verra plus tard ce que cette montée en gamme induit comme désagrément éventuel du côté des tarifs... Mais en attendant, on appréciera la présence de tableaux de bord inspirés de l’univers des voitures particulières dans les deux cas. Celui du Caddy, dans sa déclinaison la plus huppée, reprend à son compte l’« Innovision Cockpit » des récentes Golf VIII et ID.3. combinant deux grands écrans de 10 pouces. Un tableau de bord dépouillé à l’extrême (peut-être un peu de trop…) faisant la part belle aux surfaces tactiles et offrant un contenu technologique de pointe pour le segment des ludospaces. En fait, au volant de ce nouveau Caddy, on oublie rapidement qu’on évolue à bord d’un ludospace pour se croire aux commandes d’une Golf…

 

Du côté du Kangoo, le système d’infodivertissement de pointe EasyLink proposé par Renault, avec son écran central de 8 pouces, se montre un peu moins flatteur visuellement. Mais il faut aussi reconnaître qu’il s’est montré plus « fiable » que celui du VW visiblement encore sujet à de petites lenteurs ou bugs électroniques passagers. Sur le plan pratique, notons que le Kangoo présente en outre un tableau de bord plus fonctionnel à l’usage. Conservant davantage de caractéristiques de l’univers utilitaire, il regorge d’espaces de rangement / connectiques en tous genres.

 

Le point du chapitre finition/équipement va néanmoins bien au Caddy compte tenu, outre de la présentation soignée de son poste de conduite, de sa plus grande offre. Contrairement au Kangoo dont la gamme doit encore en partie s’étendre, le Caddy est, par exemple, déjà proposé en version normale (comme ici) ou longue, en boîte manuelle ou automatique, en 4X2 ou 4X4, en 5 ou 7 places, avec un toit panoramique optionnel, etc. 

Confort : avantage Renault

Le Kangoo se rattrape en s’octroyant le point confort. Il fait preuve d’un toucher de route plus prévenant. On notera tout de même que s’il conserve un typage d’amortissement plus « germanique » que celui du Kangoo, le nouveau Caddy abandonne les ressorts à lames à l’arrière de ses prédécesseurs au profit de ressorts hélicoïdaux offrant un meilleur filtrage.

À l’usage, le Kangoo soigne également mieux ses passagers arrière. Si le poste de conduite du Caddy est flatteur, sa cabine devient en effet plus spartiate. On regrettera par exemple l’impossibilité d’ouvrir ses fenêtres arrière. Et l’insonorisation de sa partie postérieure est moins soignée que celle du Kangoo.


Enfin, notons que le Caddy reste fidèle aux sièges repliables/extractibles pour son deuxième rang. Un choix « à l’ancienne » imposant plusieurs contraintes pratiques les jours de grand déménagement.

La banquette 1/3-2/3 rabattable dans le plancher du Kangoo permet de jouir d’une grande zone de chargement quasiment plane sans risquer de lumbago… Cette solution s’avère d’autant plus pratique qu’elle ne pénalise visiblement pas le Kangoo en espace de chargement puisqu’il libère 2.800 l en configuration deux places contre 2.550 l pour le Caddy, même débarrassé de ses sièges postérieurs.

 

Moteur : avantage Volkswagen

Pour notre confrontation, nous avons retenu les deux blocs à essence de pointe sous le capot de nos ludospaces : 1.3 TCe 130 pour le Kangoo et 1.5 TSI 114 pour le Caddy. Pour le moment, avec le Kangoo, il faut composer exclusivement avec une boîte manuelle à 6 rapports, à la première très courte façon camionnette. Une boîte EDC (double embrayage) à 7 rapports sera néanmoins proposée au printemps prochain. Le bloc 1.5 TSI du Caddy laisse déjà le choix entre une boîte manuelle à 6 rapports ou la double embrayage DSG à 7 rapports comme sur notre modèle d’essai. En route, le duo TSI 114 / DSG 7 se montre le plus agréable à manier. Il se montre très rond à l’usage et offre des prestations plus dynamique au Caddy, avec notamment un 0 à 100 km/h couvert en 11,1 s contre près de 13 s pour le Kangoo TCe 130 en boîte manuelle. En outre, le 1.3 l turbo français manque parfois un peu de souffle dans les très basses rotations lors des reprises.

Comportement routier : avantage Volkswagen

On s’en doute : on ne s’orientera pas vers ces modèles prioritairement pour leur agrément de conduite… Néanmoins, il faut reconnaître qu’ils n’ont plus rien de commun avec de simples « camionnettes affublées de banquettes » sur le plan dynamique. En abandonnant les lames à l’arrière des précédents Caddy, le 5ème du nom n’impose en effet plus les sautillements caractéristiques de son train arrière en conduite à vide. Une excellente nouvelle ! Quand le tempo s’accélère, le Caddy se montre même un chouia plus convaincant que le Kangoo en raison d’un train avant plus précis et d’une direction plus naturelle. Car si le Kangoo se rapproche aussi de la conduite d’un monovolume, sa direction aurait pu être un peu moins artificielle.

Budget : avantage Renault

L’indéniable montée en gamme de nos deux ludospaces par rapport à leur aïeul se paie. Comptez minimum 25.590 € pour repartir avec un Caddy 1.5 TSI 114 et 24.315 € pour un Kangoo TCe 130. Cela dit, pour ces tarifs de base, il faudra encore se contenter d’une dotation un peu chiche, surtout dans le cas du Kangoo qui n’offre alors même pas la climatisation… Si on s’oriente vers des versions plus huppées, le Kangoo se montre néanmoins le plus compétitif. Son exécution haute Intens conserve le tarif le plus abordable (27.100 € en TCe 130 contre 30.910 € pour le Caddy Style TSI 114). Et le prix des options proposées par Renault reste plus modéré que chez Volkswagen. Le Caddy Style mis à notre disposition, certes avec sa boîte DSG, coûtait en effet au final 37.749 € contre 30.072 € pour notre Kangoo Intens.

 

Conclusion : avantage Volkswagen

Au décompte des points, le Caddy remporte notre confrontation d’une courte tête. Il marie à merveille les aspects pratiques d’un « utilitaire » au confort d’une voiture particulière moderne. Il faudra juste composer avec des sièges arrière encombrants et lourds à extraire pour les jours de déménagement. Mais ces derniers s’avèrent néanmoins plus confortables au quotidien que ceux, repliables dans le plancher, du Kangoo. Le ludospace Renault tire néanmoins son épingle du jeu en offrant le rapport prix/prestation le plus intéressant de notre duo pour les familles au budget plus serré.

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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