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Essai: Nissan Townstar Combi EV, sur prise mais sans surprise

Le ludospace Nissan existe aussi en électrique. Sans surprise, il reprend intégralement la technique du Renault Kangoo. Voyons lequel des deux pourra le mieux vous séduire.

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 13 novembre 2023
  • Nissan
3,2
score VROOM
  • 2,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Familiale électrique pratique, très grand coffre
  • Douceur et agrément de conduite du propulseur électrique
  • Garantie plus large que chez Renault
  • Espace aux jambes à l’arrière raboté
  • Autonomie assez limitée
  • Plus cher que le Kangoo électrique…

Le Townstar est le clone technique du dernier Renault Kangoo. Tout comme lui, il est produit en France. Et lui aussi se décline en version électrique, reprenant intégralement la technique de Renault.

Court ou long

Contrairement au Townstar thermique disponible uniquement en version courte, cette variante électrique sera normalement à terme également livrable avec une carrosserie allongée, pouvant embarquer jusqu’à 7 passagers. Dans tous les cas, le Townstar reprend le design général du Kangoo et ne s’en distingue que par un nez redessiné et des badges Nissan.

Multimédia simple mais efficace

Tout comme la carrosserie, l’habitacle est intégralement repris du Kangoo, avec pour seul changement le logo Nissan apposé sur le volant. On retrouve donc une planche de bord couverte de nombreux plastiques durs, moins chics que ceux d’une berline ou d’un break. Mais l’assemblage du mobilier semble correctement réalisé et devrait donc bien traverser le temps. 

Derrière le volant, on trouve un combiné d’instruments totalement numérique de 10 pouces. Et au centre de la planche de bord peut trôner un écran tactile de 8 pouces, pour commander le système multimédia et de navigation. Ce système est doté d’une reconnaissance vocale et est compatible avec Android Auto (connexion filaire) et Apple Carplay (sans fil). Un multimédia simple mais efficace, fonctionnant de manière fluide.



On trouve jusqu’à 5 ports USB dans l’habitacle et Nissan propose aussi un pratique support orientable pour smartphone, qui se clipse à gauche ou à droite du volant, s’adaptant ainsi aux conducteurs gauchers ou droitiers. Un chargeur smartphone à induction est également disponible. Notons encore que le Townstar peut disposer d’une caméra avec vue à 360 degrés pour faciliter les manœuvres, voire même d’un système de stationnement semi-automatique qui prend le volant en mains pour réaliser le créneau parfait.

Moins habitable que le thermique

Le Townstar électrique n’est actuellement proposé qu’en version courte à 5 places, mais devrait aussi se décliner à terme en carrosserie allongée à 7 places. À l’arrière, la version électrique s’équipe d’une banquette coulissante (elle est fixe sur la version à essence). C’est sous celle-ci que sont placées les batteries du moteur électrique. La banquette est donc légèrement rehaussée et avancée par rapport à celle du Townstar à essence. Les passagers arrière ont dès lors un peu moins d’espace pour caser leurs jambes, d’autant qu’il est ici moins facile de glisser les pieds sous les sièges avant. Cela pourra poser un problème pour les personnes de grande taille, mais les enfants, eux, ne manqueront jamais de place. Et ce ludospace à pile est toujours aussi pratique à l’usage, grâce à ses nombreux espaces de rangements. Dommage par contre que le Townstar soit privé de toit panoramique vitré. Un équipement dont est aussi privé le Renault Kangoo.

Quant au coffre, il est encore plus spacieux que celui de la version à essence car la banquette est avancée et peut même encore coulisser vers l’avant. Mais à cause de la batterie placée sous elle, cette banquette ne peut plus s’escamoter dans le plancher quand on la rabat. Le plancher de chargement n’est donc plus parfaitement plat et on perd quelques litres de volume maxi (2.500 litres contre 2.800 pour la version à essence). On regrette également que les parois latérales du coffre se couvrent de plastiques durs qui risquent de se griffer à l’usage.

Conduite douce, mais…

Tout comme le Kangoo électrique, ce Townstar est animé par le moteur de la petite Renault Zoe, affichant ici 122 ch et 245 Nm. Le couple disponible en continu assure une conduite agréable et douce. Les accélérations sont très correctes en ville mais plus limitées sur les grands axes. Et l’engin est bridé à 130 km/h. On peut forcer la régénération selon trois niveaux, mais il n’y a pas de conduite « one pedal » : il faut toujours presser la pédale de freins pour immobiliser l’engin.

Malgré un surpoids de 300 kilos par rapport à la version à essence, ce Townstar électrique roule très bien en courbe : son centre de gravité abaissé et ses masses bien équilibrées assurent une tenue de route saine et efficace. La suspension, raffermie, filtre un peu moins bien les grosses déformations du revêtement, mais sans être inconfortable pour autant. À noter aussi que cette version électrique peut tracter un attelage de 1.500 kilos, tout comme la variante à essence.

…autonomie limitée

Une seule batterie au programme : une pile de 45 kWh, offrant d’après Nissan une autonomie de 285 kilomètres. Nous avons noté une consommation moyenne de 19 kWh/100 km lors de cet essai (mené sous 25 à 30°C, avec souvent la clim’ branchée), ce qui correspond à une autonomie moyenne de 235 kilomètres. En ville, l’appétit baisse à 18 kWh/100 km (250 kilomètres d’autonomie), mais sur autoroute nous avons relevé 23 kWh/100 km, ce qui correspond à 195 kilomètres maximum. C’est peu de nos jours… Et ce sera encore moins en hiver, malgré la pompe à chaleur de série.

Le modèle dispose d’office d’un chargeur intégré AC de 22 kW (facturé 1.335 € sur le Renault Kangoo…), qui permet de recharger totalement la batterie en environ 2 heures. Sur borne DC, la batterie accepte une puissance maximale de 80 kW : une recharge de 15 à 80% prend théoriquement environ 35 minutes.

Le prix du Nissan Townstar électrique

Le Townstar à pile débute à 42.425 €, soit… 13.575 € de plus que la version à essence à équipement équivalent ! Il coûte aussi un gros 2.000 € de plus qu’un Kangoo électrique à équipement équivalent. Mais Nissan offre une garantie de 5 ans/160.000 kilomètres, contre seulement deux ans kilométrage illimité chez Renault (mais 8 ans/160.000 km dans les deux cas pour la batterie).

Notre verdict

En se convertissant à l’électrique, le Townstar perd en rationalité et en polyvalence, à cause d’une autonomie limitée et d’un prix nettement plus élevé. Le surcoût sera très difficile à rentabiliser pour les familles. Seuls les professionnels pourront rentabiliser cette version grâce à une déductibilité maximale du prix d’achat et du carburant. Sachez aussi que le Kangoo à pile coûte moins cher et est donc plus intéressant car techniquement identique à ce Townstar.

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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