Essais

S’arrêter, c’est reculer

Depuis trois ans, l’Insignia s’est taillée une belle part de marché dans le segment des grandes berlines familiales. Quelque 400.000 exemplaires ont déjà quitté les chaînes et les ventes continuent à croître. Un lifting n’est donc pas encore nécessaire, mais Opel a néanmoins peaufiné les moteurs et l’équipement. Car la concurrence n’est pas restée inactive.
  • Van den Bogaert Robin
  • 28 septembre 2011
  • Opel
Avantages et inconvénients
  • 1.4 turbo économe
  • Boîte automatique fluide (opc)
  • Equipement à la hauteur
  • Style toujours séduisant
  • Habitabilité pas exceptionnelle
  • Voiture lourde

De l’extérieur, vous ne distinguerez pas l’Insignia millésime 2012, à moins de tomber sur un exemplaire peint dans la nouvelle teinte bleu foncé « Luxor » ou d’être un spécialiste des jantes. Les nouveautés se cachent sous la carrosserie, et en particulier sous le capot. 

Là, les moteurs atmosphériques 1.6 et 1.8 à essence cèdent la place à un 1.4 turbo, déjà connu chez Opel, notamment dans l’Astra et le Meriva, mais doté ici d’une gestion spécifique. Car le porte-drapeau d’Opel est toujours fort lourd : la berline pèse au minimum une tonne et demie.

Un doux 1.4 Turbo

On dispose toujours de réserves suffisantes au volant de la version 1.4 Turbo. Avec 140 ch et 200 Nm de couple, on ne peut certes pas attendre des prestations de feu, mais nos premières impressions ont été positives. Ce quatre cylindres fonctionne avec douceur et en silence. Pour les conducteurs calmes qui parcourent peu de kilomètres, il constitue assurément une bonne alternative aux moteurs Diesel, moins raffinés.

Par ailleurs, le Stop & Start offert de série, l’assistance de direction électrique, les pneus à faible résistance au roulement et le carénage du soubassement font en sorte que le 1.4 Turbo ne consomme pas trop : comptez 6,5 l/100 km (5,7 l/100 km officiellement). Soit une amélioration d’environ 25% par rapport à l’ancien 1.8 de même puissance.

Les 1.6 Turbo (180 ch) et 2.0 Turbo (220 ch) sont toujours au catalogue, avec toutefois une nouveauté : en combinaison avec la transmission intégrale, le 2.0 Turbo offre désormais 30 ch de plus (250 ch). Dès lors, l’importateur belge a décidé de retirer de sa gamme le 2.8 V6 Turbo, qui consomme davantage et n’affiche que 10 chevaux de plus.

Une rapide OPC

Par contre, que les sportifs se rassurent : le 2.8 V6 Turbo, dans sa version OPC poussée à 325 ch, reste au programme. Et, depuis le début de l’année, cette variante OPC n’est plus uniquement proposée en boîte manuelle, mais aussi avec une boîte automatique à 6 rapports. Cette dernière fait perdre quelques dixièmes à l’accélération, mais impressionne par son fonctionnement doux et fluide. Vous pouvez aussi changer de rapport au volant, via deux palettes. L’OPC est naturellement plus fermement suspendue qu’une Insignia de base, mais reste suffisamment confortable pour un usage quotidien. Il faut toutefois tenir compte de la consommation (un gros 13 l/100 km durant notre essai).

Moins de CO2

Opel s’est concentré sur les moteurs à essence, mais, sur le marché belge, ceux-ci sont moins importants que les Diesel. Chez nous, près de 95% des Insignia sont des versions 2.0 CDTI (110, 130 ou 160 ch). C’est surtout la version 130 ch qui se vend bien, grâce à un bon rapport puissance/consommation. Mais toutes les versions Diesel profitent d’une réduction de la consommation et des émissions de CO2, suite à de nouveaux réglages. La plus frugale de toutes est la version Ecoflex de 160 ch : elle consomme officiellement 4,3 l/100 km, soit 115 g/km de CO2.

Un afficheur de secondes

Les acheteurs d’Insignia équipent bien leur voiture: 50% disposent d’un système de navigation, 60% ont des jantes de 18 à 20 pouces et 15% optent pour le (très bon) amortissement adaptatif Flexride. Les modèles 2012 apportent quelques nouveautés, comme la sellerie en cuir Nappa noir, avec surpiqûres cognac.
La caméra frontale Opel Eye peut aussi désormais estimer la distance avec le véhicule qui précède, et l’indiquer en secondes. Ce qui constitue une première. Et, en plus des panneaux ronds, la caméra sait désormais aussi reconnaître les panneaux rectangulaires et les zones à circulation limitées. Quant au Forward Collision Alert, il prévient le conducteur lorsqu’une collision est imminente. Cet « œil électronique » a une vision plus nette et plus intelligente qu’auparavant.

Enfin, Opel a amélioré ses systèmes multimédias. Les données cartographiques sont désormais stockées sur une carte SD. Et il est possible de stocker des points d’intérêt (POI) supplémentaires via une connexion USB. Le système le plus cher (Navi 900) dispose d’un carnet d’adresse dans lequel il est possible de séparer les contacts privés et professionnels. Très pratique pour les voitures de société. En plus du trajet le plus rapide ou le plus court, l’Insignia peut aussi vous montrer le trajet le plus économique. Par contre, les nombreuses touches sur la console centrale constituent toujours un point négatif.

Continuer à évoluer

Malgré les innovations, l’Insignia reste perfectible sur certains points. Un facelift n’est certes pas prévu pour tout de suite, mais l’an prochain, Opel va à nouveau améliorer ses équipements de sécurité et un nouveau Diesel est programmé. L’Insignia millésime 2012 est disponible dès maintenant ; le 1.4 Turbo coûte 26.350 euros et les Diesel débutent à 26.000 euros.

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À propos de l'auteur : Van den Bogaert Robin
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Opel.

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