Renault accentue son offensive sur le marché du véhicule de loisirs en déclinant son Trafic SpaceNomad aussi en version longue Grand SpaceNomad. De quoi bousculer les valeurs bien établies du secteur des vans aménagés ? Pour le savoir, partons à l’aventure !
Outsider sur le segment en plein essor du van aménagé, Renault entend profiter directement de l’engouement rencontré par ces véhicules de loisirs depuis les « confinements ». Car si les ventes du segment sont passées brusquement de 70.000 à 180.000 unités par an en pleine période Covid, rares sont les marques à en profiter directement. La grande majorité des ventes de véhicules de loisirs restent, en effet, à mettre à l’actif de sociétés d’aménagement. Comme Pilot, par exemple, qui transforme des utilitaires Renault Trafic en véhicules de loisirs depuis plus de 40 ans. C’est donc naturellement vers cette société française que Renault s’est tourné pour réaliser la mutation officielle de son utilitaire Trafic en van aménagé. En 9 jours, un « simple » Trafic se mue alors en SpaceNomad dans l’usine Pilote située à Angers.
 |  |
Après une première phase de lancement en version « courte », le SpaceNomad se décline maintenant aussi en version longue baptisée simplement Grand SpaceNomad. L’empattement étiré de 40 cm étend alors l’encombrement total du van aménagé français de 5,08 m à 5,48 m. Mais on notera que, dans les deux cas, le SpaceNomad reste bien sous la barre fatidique des 2 mètres de haut. Un critère important, puisque cela lui permet non seulement de pénétrer dans la majorité des parkings mais également de rester dans la catégorie « Classe 1 », soit celle des voitures particulières pour les péages autoroutiers.
 |  |
Petit revers de la médaille : pour y parvenir, Renault a renoncé à équiper son SpaceNomad d’un auvent latéral déployable mécaniquement à l’aide d’une manivelle (à la cassette plus encombrante). Dans ce cas-ci, il faut déployer/replier manuellement la toile (220 x 235 cm). Bon, certes, la manœuvre n’est pas insurmontable. Mais c’est tout de même moins pratique qu’avec une manivelle…
Côté style, les Trafic (Grand) SpaceNomad se caractérisent par la présence de panneaux pleins remplaçant les dernières fenêtres latérales postérieures. Ce qui nuit un peu à la visibilité périphérique lors des manœuvres, d’autant qu’aucun système de caméra à 360° n’est proposé (seulement une caméra de recul et des capteurs 360°). Globalement, si le système d’info-divertissement repris de la dernière évolution du Trafic se montre complet (écran TFT de 4,2 pouces au centre des compteurs et tablette tactile centrale de 8 pouces), l’ensemble commence tout de même à accuser le poids des ans. A tout le moins côté graphisme.
Mais le « clou » de la transformation du Trafic en SpaceNomad réside, bien sûr, dans l’ajout d’un toit relevable. Un module qui peut être équipé de panneaux photovoltaïques sur la version haut de gamme Iconic. D’une puissance de 100 W, l’installation doit alors assurer une autonomie stationnaire supplémentaire de 24 h au SpaceNomad (soit un total de 72 h) avant de devoir rebrancher sa batterie auxiliaire sur le réseau ou l’alimenter en ions via l’alternateur du moteur thermique.
Le sérieux de la transformation effectuée par le groupe Pilot paraît indéniable quand on étudie l’habitacle du SpaceNomad. L’équipement est complet (évier, frigo, double taque au gaz, douchette, armoires de rangement, etc.) ; les matériaux utilisés qualitatifs et les finitions soignées. Ce qui se confirme en route, les bruits de mobilier et autres cliquetis restant rares (du moins si l’on a bien pris le temps de ranger correctement sa vaisselle et ses ustensiles).
 |  |
Renault a conservé un aménagement « classique » pour l’intérieur de son SpaceNomad, en concentrant le mobilier du côté gauche. Dans la pratique, l’ensemble reste assez fonctionnel et la zone habitable spacieuse et conviviale une fois le toit relevé et les deux sièges avant retournés. On peut, en outre, au choix installer la table soit à bord, soit à l’extérieur.
 |
Si possible, on conseillera plutôt la variante allongée Grand SpaceNomad. Car si la zone « habitable » reste sensiblement équivalente, le volume de chargement bondit. Derrière la banquette, le volume maximal disponible passe de 1.800 à 2.500 litres. On dispose, en outre, d’une colonne supplémentaire faisant passer le rangement disponible dans les armoires de 225 à 250 litres.
Si la version de base Authentic du SpaceNomad « court » s’équipe d’une banquette arrière fixe à deux places, toutes les autres variantes héritent en série d’une banquette arrière à 3 places coulissante. Alors, certes, il n’y a en théorie que quatre places pour le couchage à bord… Mais pour utiliser le véhicule au quotidien ou pour voyager occasionnellement avec de jeunes enfants, cette 5ème place peut s’avérer pratique. Même s’il faut noter que la banquette est relativement étroite et plus utilisable à deux qu’à trois…
Avec la banquette basculée en mode « nuit », on dispose d’un lit de 124 x 188 cm tandis que la zone de couchage intégrée dans le toit relevable mesure 120 x 190 cm. Bref, les grands gabarits devront dormir avec les jambes un peu pliées… Et pour dormir à deux sur 120 cm de large, il faudra aussi un peu jouer des coudes à l’occasion…
Sur le plan pratique, notons également qu’aucun filet de sécurité n’est prévu pour éviter la chute de (jeunes) enfants depuis le lit du haut ; du moins pour le moment (l’équipe Renault a visiblement noté la remarque…). Sinon, le confort de la literie est tout à fait convaincant pour ce type de véhicule de « camping nomade », tout comme les petites attentions pratiques (liseuses LED, stores pour occulter les vitres, etc.). On n’en a pas vraiment eu besoin durant notre bivouac, mais sachez tout de même aussi que le SpaceNomad est équipé d’un chauffage stationnaire d’une puissance de 2 000 watts permettant d’assurer le confort thermique même lors de nuits plus fraiches.
 |  |
Par contre, la douchette arrière n’est alimentée qu’en eau froide. Il faudra donc être courageux pour l’utiliser autrement que pour rincer ses pieds après une balade sur la plage… En revanche, le réservoir d’eau propre peut contenir 60 litres, ce qui est généreux pour le segment.
Sur le plan mécanique, le SpaceNomad n’effectue pas encore le grand saut vers l’électrification. Trois blocs quatre cylindres 2.0 l diesel « energy blue », parfaitement adaptés aux longues distances auxquelles invitent le SpaceNomad ; sont proposés : dCi 130 ; dCi 150 et dCi 170. Le premier n’est proposé qu’en boîte manuelle ; le troisième n’est proposé qu’avec la boîte double embrayage EDC et le second laisse le choix entre ces deux boîtes à six rapports. Compte tenu de l’efficacité générale de cette boîte EDC, elle se profile comme un excellent choix. En route, le SpaceNomad offre un confort général tout à fait convaincant. L’insonorisation reste soignée et l’amortissement plutôt prévenant. Encore un peu plus avec le Grand SpaceNomad dont l’empattement allongé nous a semblé rendre le typage général du véhicule encore plus stable et prévenant. Les performances en dCi 150 ou 170 restent également honnêtes (+- 10 à 11 s pour le 0 à 100 km/h).
Le SpaceNomad démarre en version Authentic à partir de 53.990 €, en 4 places et avec le dCi 130 en boîte manuelle. L’Equilibre, en 5 places, avec le dCi 150 se montre quant à lui déjà bien équipé pour un tarif fixé à 57.990 €. Pour une version « cœur de gamme », techno dCi 150 EDC, tablez toutefois plutôt sur un prix catalogue de 62.990 €. Quant à la version Iconic (avec notamment ses panneaux photovoltaïques) uniquement proposée en dCi 170 EDC, elle glisse au-delà des 65.000 € (65.590 €). Des prix auxquels il faut ajouter 3.400 € pour jouir des 40 centimètres supplémentaires du Grand SpaceNomad. Des tarifs tout à fait compétitifs donc, si on lorgne vers la fourchette de 67.034 € - 74.052 € annoncée pour l’édition de lancement du nouveau Ford Transit Custom Nugget court par exemple. Dans l’attente de sa descendance attendue pour 2024, le Volkswagen California actuel oscille quant à lui entre 63.026 € et 83.571 €. Quant au Mercedes Classe V Marco Polo, il ne s’échange qu’au-delà des 72.540 €…
 |  |
Sans brader sa qualité de fabrication ou son équipement général, le Trafic SpaceNomad avance une grille tarifaire alléchante par rapport à ses illustres vans aménagés concurrents. Tout en offrant un agrément de conduite convaincant et des mécaniques parfaitement adaptées pour les voyages au long cours.
Vous cherchez une Renault ? Choisissez parmi plus de 40.000 voitures sur VROOM.be. Neuf et d'occasion ! Découvrez nos dernières annonces Renault maintenant ici:
La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?
Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?
Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?
Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.
