Modèle oublié : Ferrari 208 GTB, le poussif ticket d’entrée

Une ligne identique à celle de la sulfureuse 308 GTB, mais des performances très nettement inférieures : voici la 208 GTB, une Ferrari bien en mal de fournir des performances dignes de son badge.

  • Piette François
  • 05 avril 2017

En 1974, la fantastique Dino 246 GT prend sa retraite. Ferrari la remplace l’année suivante avec une voiture bien plus moderne d’allure et cette fois, arborant le célèbre cheval cabré sur son capot, la 308 GTB. Contrairement à la première nommée, celle-ci utilise un V8 de 3 litres délivrant pas moins de 255 chevaux ! Une sacrée puissance pour cette voiture entièrement en polyester. Mais au fil des années, si la ligne ne perd rien de sa superbe, les performances vont en dégringolant : Ferrari passe d’abord à l’acier pour sa coque, avant d’adopter l’injection en lieu et places des carbus. Cette dernière modification fera dégringoler la puissance à 214 chevaux !

La puissance d’une Golf 2.0 TDI

En cette fin des années 1970, le pire est pourtant à venir. En effet, le marché italien pénalise lourdement les moteurs de plus de 2 litres de cylindrée. Ferrari répond à cette législation en développant une version spécifique pour ce marché qui voit son V8 passer à 2 litres ! Il s’agit de l’un des plus petits V8 jamais produits !

Pour ce moteur, Ferrari délaisse l’injection et revient aux 4 carburateurs double corps. Mais avec 155 chevaux à 6.800 tours/minute, la voiture peine face au chrono, d’autant que la masse, elle, n’a quasiment pas bougé. En 1982, après seulement deux années de production, 160 versions GTB (coupé) et 140 GTS (Spider), Ferrari déploie les grands moyens et ajoute un turbo ! Avec 220 chevaux, les performances reprennent des couleurs. Mais ceci est une autre histoire…

Aujourd’hui

Avec 300 exemplaires produits, les 208 GTB et 208 GTS ne sont pas des modèles faciles à dénicher. En dépit de leur rareté, leur valeur se situe aux alentours de 60.000 à 70.000 €, une zone raisonnable pour un modèle arborant le cheval cabré. Si elles présentent un certain intérêt historique, nous vous conseillons toutefois de vous tourner vers la plus répandue 308 GTB, dont la valeur est d’environ 20 % supérieure. Les performances sont d’un tout autre niveau et les frais d’entretien sont identiques ! A ce sujet, s’ils sont élevés (le réglage des carburateurs et le changement de la distribution sont des affaires de spécialiste), sachez néanmoins qu’un modèle V12 se fera nettement plus onéreux à l’usage.

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