Smart Cup: éclosion de talents!

Née en 2005, la Smart Cup met en compétition les petites citadines du groupe Daimler au sein d'un championnat qui parcourt quelques circuits fameux, puisqu'elle réunit les amateurs belges et britanniques en empruntant les pistes de Zolder, Mettet ou Spa-Francorchamps, mais aussi Snetterton, Brands-Hatch et Silverstone.

Bombinette de course!

L'intérêt d'une coupe mono-marque réside dans le fait que tous les pilotes luttent à armes égales, au volant d'une Smart qui n'a pourtant plus grand chose à voir avec celle de votre femme ou de votre mère! Habitacle dépouillé, arceau cage soudé plutôt envahissant, gros extincteur à poudre à la place du passager, moteur (plombé pour éviter les modifications!) gonflé à 130 ch, échappement libre, freins à disques aux quatre roues, répartiteur de freinage réglable, suspensions réglables à triangles montés sur rotules Uniball, barres stabilisatrices avant et arrière, hauteur de caisse réglable, coupe-circuit extérieur, ça sent la course! Et avec l'empattement particulièrement court de 1867 mm, inutile de préciser qu'il s'agit de gérer: l'excès d'optimisme se rattrape difficilement.

Formule "All-in"!

Le promoteur de la coupe propose un "package" complet pour la saison, qui comprend la location de la voiture, l'inscription aux sept courses, le transport de la voiture, les pneus, l'essence, l'assistance sur circuit et la maintenance entre les courses pour un budget fixé à 23.495 €, sans doute la formule la moins chère et une belle opportunité d'approcher le monde de la course, d'y briller et de se faire remarquer par des teams à la recherche de jeunes talents. D'autres formules sont possibles, comme la participation à une course ponctuelle, ou même l'achat de la voiture. La Smart cup organise aussi des test days auxquels tous (et toutes!) sont conviés, et les plus talentueux peuvent même recevoir un solide coup de pouce pour participer à la saison: une bourse de 10.000 €.

Ambiance racing!

Nous avons eu le plaisir de prendre le volant d'une Smart à Mettet, sous la pluie, hélas. Ambiance racing assurée dans l'habitacle, solidement calé par le harnais dans le siège baquet, le casque à quelques centimètres des tubes de l'arceau cage, échappement libre dans les oreilles. Nous sortons des stands pour monter sur la piste. La Smart, très rigoureuse, ne prend aucun roulis et semble soudée au tarmac. Nous galérons un peu avec la boîte robotisée. Chaque changement de rapport se solde par une coupure de charge très perceptible, et le passage des rapports intervient avec un effet retard, un handicap que les compétiteurs, habitude aidant, gèrent certainement mieux que nous.

Eclosion de talents!

Nous prenons goût à l'expérience, le rythme s'accélère malgré la pluie qui tombe à verse, et c'est avec un certain enthousiasme que nous arrivons en bout de ligne droite. Confiants, nous tapons dans les freins, un peu trop sans doute, car nous voilà partis en toupie, complètement incontrôlable, et nous nous transformons en jardinier en train de tondre la pelouse! Ouf! Pas de dégâts, première, gaz et nous voilà repartis! Grand fun, et respect pour les pilotes de la Smart cup au volant de ces petits bolides solidement réactifs! Eclosion de talents, disions-nous?