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Essai: Audi A8, pour patrons discrets

Esthétiquement comme dans l’esprit, l’Audi A8 a toujours été plus discrète que ses rivales BMW Série 7 et Mercedes Classe S. Mais qu’en est-il côté prestations ?

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 05 août 2023
  • Audi
3,9
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 4,5
    Confort
  • 4,5
    Équipement
  • 4,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Discrétion de façade mais confort de très haut niveau
  • Tenue de route dynamique
  • Hybride agréable et performant 
  • Trop discrète pour certains…
  • Lifting  timide (look et technique) 
  • Options toujours nombreuses  

La dernière génération de la limousine Audi est née en 2017 et a profité d’un (léger) lifting en 2022. Le modèle se pose en concurrente des fameuses BMW Série 7 et Mercedes Classe S. Parmi les autres rivales, on pourrait citer aussi les cousines de chez Bentley (Flying Spur) et Porsche (Panamera), ou encore les Lexus LS et Maserati Quattroporte. 



Audi A8 normale ou longue 

L’A8 est proposée en deux variantes : normale (5,19 m) ou longue (5,30 m). Dans les deux cas, cette limousine se fait discrète. Elle se pose sur la route sans esbroufe. Coté look, l’A8 diffère d’ailleurs peu de sa petite sœur : l’A6. Et ce n’est pas le lifting de 2022 qui change la donne ; l’allure générale n’évolue pas. Les modifications ne concernent que la calandre redessinée (alvéolée et non plus à baguettes horizontales) et les nouveaux feux à diodes (LED matriciels à l’avant et OLED à l’arrière). Des phares laser sont disponibles en option, pour un éclairage plus perçant (la lumière laser étant concentrée, elle permet de créer un faisceau lumineux très profond, illuminant jusqu’à deux fois plus loin que des feux ordinaires halogènes ou à diodes). Notons aussi que, pour a première fois, l’A8 a également droit à la finition sport « S line », qui dynamise la ligne et l’habitacle de cette limousine (pédalier et autres décorations en aluminium) 



Trois écrans et Google Earth

À bord, on trouve trois écrans. Il y a d’abord l’écran central classique (de 10,1 pouces) qui permet de commander le système multimédia et la navigation (offerte d’origine). Il surplombe un autre écran de 8,6 pouces, permettant lui de commander la climatisation et d’entrer des adresses dans le GPS en écrivant sur directement l’écran avec le doigt. Enfin, les classiques cadrans d’instrumentation sont ici remplacés de série par le Virtual Cockpit, un écran de 12,3 pouces sur lequel peut notamment s’afficher en grand la carte du GPS, qui fonctionne avec des cartes Google et offre la vue Google Earth, très agréable à l’usage, d’autant que la résolution est excellente.

Certes, les écrans sont ici moins impressionnants que dans les dernières BMW et Mercedes, mais le contenu multimédia est à jour. Les possibilités de connectivité sont nombreuses et comprennent notamment un hot-spot Wifi, sur lequel peuvent se connecter les passagers. À l’arrière, on peut disposer de deux écrans de 10,1 pouces implantés au dos des sièges avant, permettant aux passagers de regarder du contenu vidéo en streaming.  

Première classe

L’habitacle de cette limousine Audi s’apparente à un vrai cocon roulant, avec son double vitrage, ses stores de fenêtres, ses sièges à fonction massage (y compris à l’arrière) et bien d’autres gâteries, même si la plupart restent facturées en option. Le mobilier n’a pas changé suite au lifting de 2022, mais il reste très cossu et moderne, tandis que de nouveaux matériaux sont apparus, comme une microfibre recyclée (Dinamica) pour les panneaux de porte et le ciel de toit. En bonne limousine, cette Audi est spacieuse et peut disposer (à la place de la banquette 3 places de série) de deux sièges arrière individuels, réglables électriquement en longueur et inclinaison, pour des trajets en première classe. 



V6, V8 et hybride, mais pas électrique 

Sous le capot, point de 4-cylindres mais de nobles moteurs à 6 ou 8 cylindres. On trouve en essence un 3.0 V6 de 340 ch/500 Nm (55 TFSI) et un 4.0 V8 poussé à 571 ch/800 Nm pour la sportive S8, qui sprinte de 0 à 100 km/h en 3,8 secondes seulement. Pour les gros rouleurs, il y a aussi un bloc diesel 3.0 V6 de 286 ch/600 Nm (50 TDI), déjà très agréable et performant (0 à 100 km/h en 5,9 secondes). 

La gamme compte également une variante hybride plug-in (60 TFSI e), associant le 3.0 V6 à essence et un moteur électrique, l’ensemble délivrant au total 462 ch/700 Nm. La batterie (17,9 kWh bruts/14,4 kWh nets) se recharge uniquement en courant alternatif (7,4 kW max.) et nous a permis de boucler entre 50 et 60 kilomètres en mode électrique (seulement 136 ch dans ce cas…). Ensuite, le V6 à essence s’enflamme et tracte cette limousine avec aisance et en musique. Batterie vide, nous avons relevé une consommation d’essence de 9,3 l/100 km en conduite courante. Dommage par contre que cette version hybride perde du coffre par rapport à ses sœurs thermiques (390 litres contre 505 litres).

Et, contrairement à la BMW Série 7 (i7), l’A8 n’est pas disponible en variante full électrique. Pour cela, il faut se tourner vers l’Audi e-TRON GT, plus typée sportive et partageant sa plate-forme avec la Porsche Taycan. 

Une belle impression de légèreté

Cette grande Audi est façonnée entièrement aluminium. Malgré cela, elle reste assez pesante, affichant au minimum 2.035 kilos (55 TFSI). L’hybride plug-in accuse même 2385 kilos à la pesée. Mais ce poids se ressent peu à la conduite. En action, cette grande Audi (dotée d’office d’une transmission intégrale Quattro) nous a semblé plus agile et dynamique qu’une Mercedes Classe S : elle paraît plus petite et moins lourde qu’elle n’est réellement, grâce notamment aux roues arrière directrices (de série sur la S8 et en option sur les autres) et à l’excellente suspension pneumatique pilotée (de série sur toutes les versions), qui contient bien les mouvements de caisse tout en assurant un confort ouaté. 

Le prix de l’Audi A8

Cette limousine coûte 98.550 € en diesel ; à partir de 106.630 € en essence (mais 149.360 € pour la S8) ; et 117.340 € pour l’hybride plug-in, qui profite encore quelques temps d’une fiscalité avantageuse (déductibilité de 100%, mais qui sera dégressive avec le temps). Ces tarifs sont très élevés, mais les BMW Série 7 et Mercedes Classe S sont encore plus chères. L’A8 est donc une bonne affaire dans son segment…    

Notre verdict

Bien que plus âgée que ses rivales directes, l’A8 n’est en rien démodée. Elle plaira au contraire plus que jamais aux discrets, que rebuterait le côté ostentatoire des dernières BMW Série 7 et Mercedes Classe S. Audi cultive ici une discrétion de façade, mais qui cache un luxe intérieur bien réel.  

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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