Essais

Essai : Ssangyong Torres, à la dure

L’habit ne fait pas le moine, car si ce Torres s’affiche comme un véritable aventurier avec son look de baroudeur, il cache en réalité bien des surprises…  

  • Vanhouche  Sébastien Vanhouche Sébastien
  • 01 septembre 2023
  • Ssangyong
3,4
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 2,5
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Rapport prix/encombrement/habitabilité (très) intéressant
  • Habitabilité et coffre généreux
  • Un sacré look ! 
  • Suspension ferme 
  • Système d’infodivertissement déjà daté

Avant même de commencer cet essai, nous voilà déjà avec un problème sur les bras, un problème d’appellation... Plus tôt cette année, le groupe sud-coréen KG a mis la main sur Ssangyong et a décidé de rebaptiser la marque en KG Mobility ou KGM pour faciliter sa prononciation. Ok, donc ce nouveau SUV devrait donc s’appeler KGM Torres. Eh bien non ! Le projet ayant été initié par Ssangyong et le changement de nom n’en étant qu’à ses débuts, il s’agit encore du Ssangyong Torres bien que la marque n’existe plus… Pour faire simple, nous l’appellerons Torres et puis c’est tout. En plus, c’est plutôt plaisant à entendre, en tout cas au moins aussi agréable que ce SUV est à regarder. 



Torres paré pour l’aventure ! 

Il faut dire que le Torres affiche un look de véritable baroudeur et ce jusque dans les moindres détails. Des véhicules tout-terrain dont le ticket d’entrée est généralement nettement plus élevé que celui de ce Torres. Ses 4,7 m de long, 1,89 m de large et 1,71 m de haut ont fait tourner plus d’une tête durant notre essai. À titre informatif, ses dimensions sont similaires à celles d’un BMW X3, Honda CR-V, Skoda Kodiaq ou encore Volvo XC60



Tape à l’œil… 

Si son design extérieur donne envie de partir à l’aventure, son habitacle est quant à lui nettement plus orienté vers la technologie. Et pour cause, il fait fi de commandes de climatisation physiques et s’équipe de pas moins de 3 écrans ! Son combiné d’instruments est entièrement digital et mesure 12,5 pouces, son panel central atteint quant à lui 9 pouces et l’écran permettant de régler température et ventilation mesure 8 pouces. En réalité, tous ces chiffres sont un peu de la poudre aux yeux. Certes, les compteurs sont digitaux, mais le véritable écran en leur centre ne doit pas mesurer plus de 5 pouces et n’autorise pas une grande personnalisation. Quant au système d’infodivertissement, disons qu’il n’est pas des plus modernes ou réactifs. Heureusement, il est capable de se connecter à Apple CarPlay et Android Auto, mais malheureusement pas sans fil. L’écran permettant de régler la climatisation est lui assez facile d’utilisation, mais sans doute pas autant que de véritables boutons physiques… 

Malgré tout, ce Torres est un endroit plutôt agréable où passer du temps et ce où que l’on soit installé. Les matériaux et finitions n’impressionnent pas, mais ne déçoivent pas non plus. Nous n’avons remarqué aucun bruit de mobilier durant notre essai. Quant aux plastiques, ils sont certes bien présents à travers l’habitacle, mais sont moussés sur pratiquement toutes les surfaces hautes et durs uniquement sur les parties basses. 



Espace généreux 

L’espace à bord du Torres est (très) généreux malgré un empattement pas spécialement important de 2,68 m. Qu’on soit installé sur la première ou la seconde rangée, on ne manque pas de place ! Et on apprécie également les stores intégrés aux portes arrière inclus de série dès le premier niveau de finition. Une habitabilité généreuse qui ne se fait nullement au détriment de son volume de chargement. Le coffre de ce Torres évolue en effet de 703 à 1.662 litres. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, on y accède par un hayon et non par une porte comme pourrait le suggérer la poignée se trouvant à droite de la fausse roue de secours. Avec un tel volume, dommage qu’il ne soit pas possible de profiter de deux assises supplémentaires dans le coffre comme chez certains de ses concurrents. Mais là, on pinaille. 



Un seul moteur, mais plusieurs transmissions 

Le Torres n’embarque qu’un seul et unique moteur. Il s’agit d’un 4 cylindres turbo essence de 1,5 litre, 120 kW (163 ch) et 280 Nm de couple. En revanche, en fonction du niveau de finition, il peut envoyer sa puissance sur son train avant ou ses 4 roues et être associé à une boîte manuelle ou automatique. Sans oublier évidemment que ce Torres sera prochainement disponible en version électrique. 

Ce qu’il faut là où il faut

Ce moteur fait un excellent travail à bord du Torres et n’a aucun mal à déplacer ses 1.498 kilos. Le constructeur annonce une consommation moyenne située tout juste sous les 8 l/100 km. Après une portion variée, nous étions nous tout juste au-dessus. Il ne s’agit certes pas d’un foudre de guerre, mais dépasser n’est pas un problème non plus. Une action qui se fait d’ailleurs sans que la mécanique n’ait à hurler, même en pleine charge. On ne perçoit également pas trop de bruit de vent à bord. Quant à la boîte automatique à 6 rapports, elle est assez réactive tout en conservant une certaine douceur, sauf au démarrage et au pas où elle se cherche un peu. Le Torres dispose également d’une pléthore d’aides à la conduite qui fonctionnent plutôt bien, y compris le régulateur de vitesse adaptatif qui le maintient au milieu de sa voie. Jusqu’ici, on pourrait penser que le Torres est un SUV homogène, voire confortable. Malheureusement, la réalité est encore une fois différente… 

Dynamique plutôt que confortable ? 

En faisant le voyage de la Corée du Sud jusqu’en Europe, la suspension du Torres s’est apparemment considérablement raffermie. Résultat, son amortissement est plutôt sec et pas des plus confortables… Dommage. En revanche, cela lui confère un caractère assez dynamique puisqu’il ne prend pratiquement pas de roulis. Il ne dispose pas d’une puissance suffisante pour véritablement attaquer les points de cordes, mais son châssis est sain et parfaitement équilibré. Quant à sa direction, elle n’est pas des plus communicatives, mais elle est suffisamment précise. En mettant toutes ces qualités bout à bout, les enchaînements de courbes sont loin d’être désagréables à son volant. Cette suspension rigide semble donc être un mal pour un bien, quoiqu’on aurait quand même préféré ce Torres un brin plus confortable et moins dynamique 

Combien coûte ce Torres ? 

Le Torres est proposé chez nous à partir de 36.490 € avec 2 roues motrices et une boîte manuelle. Pour profiter de la boîte automatique, il faut débourser un minimum de 41.190 €. Finalement, pour bénéficier de la transmission intégrale, il faut cette fois s’acquitter d’au moins 46.490 €. Précisons tout de même que le Torres dispose d’une garantie de 5 ans ou 100.000 km. 



Notre verdict

Le Torres dispose d’un rapport prix/encombrement/habitabilité assez rare sur le marché automobile actuel. Une position qui fait de lui un candidat plutôt alléchant et ce sans même prendre en compte son style ravageur de baroudeur ! Dommage qu’il soit équipé d’une suspension rigide qui lui confère certes un dynamisme surprenant, mais qui dessert son confort que l’on aurait préféré un brin meilleur. 

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Vanhouche  Sébastien
À propos de l'auteur : Vanhouche Sébastien Sébastien a toujours été passionné par le monde de l’automobile, au sens large. Tout l’intéresse dans le domaine, des petits ancêtres à moteur thermique aux mastodontes électriques modernes! Il a cependant toujours eu un petit faible pour les véhicules véloces, mais discrets. Rien de tel qu'un break qui déborde de puissance pour se faire plaisir tout en passant inaperçu!

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