Mercedes-Benz
Le baroudeur étoilé né en 1979 se réinvente à l’ère de la mobilité électrique. Le Classe G électrique ne s’appelle néanmoins pas EQG, mais G 580 EQ. Mais s’annonce quoiqu’il en soit plutôt zélé !
Les plus jeunes d’entre nous n’ont probablement jamais entendu parler de NSU, marque allemande qui a notamment compté dans ses effectifs l’ingénieur Félix Wankel, père du moteur rotatif. Au printemps 1969, Volkswagen rachète NSU qu’il fusionne avec Auto Union pour former la société Audi NSU Auto Union, devenue depuis Audi AG.
Parmi les nombreux modèles produits par NSU, il y a le break "Uruguay" considéré comme l’un des membres les plus exotiques de la famille NSU. C'est ainsi que les habitants de Neckarsulm (la ville allemande qui hébergeait le siège et l’usine de NSU) appelaient familièrement ce break produit entre 1969 et 1971 à environ 500 exemplaires par l’importateur NSU de Montevideo.
Un look… rustique
Le break "Uruguay" est un modèle aux formes anguleuses, semblant presque avoir été tracée à la règle par un enfant. Un modèle qui ne correspond en rien au langage stylistique des modèles produits par NSU à l’époque. La raison est simple : l’importateur uruguayen de NSU (la société Quintanar), a commencé à produire et à vendre un break en 1968, de sa propre initiative, en utilisant des composants de la NSU Prinz 4 à deux cylindres. À la fin de l'année, l’entreprise en avait déjà vendu 140 unités !
Mais Quintanar souhaite pouvoir compter sur une mécanique plus puissante pour son break, de préférence un quatre cylindres. Une réunion s’est tenue à l’usine de Neckarsulm en mai 1969 pour déterminer si cela était possible. Pour cette réunion, un échantillon de carrosserie nue a été expédié à Neckarsulm par avion, que les ingénieurs de NSU ont ensuite utilisé pour construire un prototype. Très vite, on se rend compte que le quatre cylindres de la NSU Prinz 1000 n'entrera pas dans le compartiment moteur sans modifications majeures. Par contre, celui-ci pouvait entrer à l’arrière de la voiture. Les représentants de Quintanar ne semblent pas avoir été perturbés par la perte d’un espace de chargement considérable, pas plus qu’ils n’ont été découragés par une longue liste de problèmes émanant du département de développement technique de Neckarsulm…
En Allemagne, on juge le break apte à officier, à l’exception de quelques « problèmes faciles à résoudre », et on donne le feu vert pour une production en série de l’autre côté de l’océan. C'est ainsi qu’entre 1969 et 1971, environ 500 breaks sont sortis des chaînes de montage en Amérique latine. En 1971, NSU s’est retiré du marché uruguayen, ce qui a scellé le destin de l’improbable "Uruguay". Aujourd’hui, le prototype de la NSU P10, le premier et le seul de ce type à avoir roulé sur les routes allemandes, fait partie de la collection de véhicules historiques d’Audi AG. Il s’agit indéniablement de l’un des modèles les plus singuliers de cette collection, ne fut-ce qu’à cause de sa plastique hors norme.
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