Modèle oublié : Bitter SC, le mariage idéal?

Laisser aux allemands le soin de se charger de la mécanique tout en demander aux italiens de s’occuper du dessin de la carrosserie, ne serait-ce pas la solution idéale ? C’est en tous les cas celle retenue par Erich Bitter pour créer son grand coupé SC durant les années 1980 !

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 12 mars 2018
  • Divers

Même si la société allemande Erich Bitter automobile GmbH continue de proposer sporadiquement des voitures, comme la Bitter Insignia développée sur base de l’Opel éponyme en 2010, c’est surtout dans les années 80’ que la marque a connu son heure de gloire. A cette époque, il existait d’ailleurs un importateur officiel de la marque Bitter en Belgique : le (gros) concessionnaire Opel Van Den Abbelle situé à Anvers. Il faut dire que l’histoire de Bitter est intrinsèquement liée à celle d’Opel.

Créer sa propre marque

Ancien pilote automobile allemand, Erich Bitter s’est reconverti dans l’importation d’Abarth pour l’Allemagne, puis a ouvert un magasin spécialisé pour les pièces de compétition. Début des années 1970, il se jette à l’eau et développe sa propre marque. Comme à la belle époque des « carrossiers » à l’aube de l’aventure automobile, Erich Bitter part alors d’un modèle existant pour le magnifier à sauce. En l’occurrence, l’Opel Diplomat. Après deux ans de travail, la jeune marque Bitter dévoile au salon de Francfort sa toute première voiture : la CD (Coupé Diplomat).

Senator Coupé

La Diplomat quittant le catalogue d’Opel à la fin des années 1970, Erich Bitter se tourne alors vers la nouvelle Senator pour élaborer son deuxième modèle. L’occasion de proposer une voiture plus compacte, agile et légère que la CD aux dimensions XXL. Au salon de Francfort 1979 apparaît ainsi la Bitter SC (Senator Coupé). Techniquement, on retrouve la plateforme Opel ainsi que son six cylindres en ligne 3.0l. Par contre, côté dessin extérieur et habillage intérieur, Erich Bitter demande notamment l’aide du designer italien Michelloti. Le style devient méconnaissable.

Rococo !

A bord, si le mobilier reste celui d’Opel, l’ensemble devient nettement plus soigné. Tout est recouvert de boiserie, de cuir ou de velours. Même le ciel de toit et l’intérieur du coffre ! La présentation en devient un peu rococo ! Mais force est de constater que Bitter n’a pas lésiné sur les moyens pour rendre sa SC plus raffinée qu’une simple Opel Senator.

Plus de muscle !

Bitter souhaitant positionner sa SC comme une véritable GT, à la fois raffinée et rapide, il décide de lui offrir une cure de stéroïdes à la fin des années 1980. S’il assure des prestations honorables, le 3.0l Opel éprouve effectivement quelques difficultés à rendre l’engin réellement sportif. Erich confie alors le moteur Opel à la société allemande Mantzel. En allongeant la course de plus de 20 mm, Mantzel propose un bloc 3,9l plus musclé. La puissance passe de 177 à 208 ch. Mais surtout le couple maximal, en plus d’être beaucoup plus généreux (327 Nm contre 248 Nm) déboule plus tôt : 3.400 tr/min contre 4.200 tr/min pour le 3.0l. Ainsi animée, la SC 3.9 n’a plus à rougir de ses prestations : environ 8,0 s pour le 0 à 100km/h et vitesse de pointe de 220 km/h.

Moins de 500 unités !

Dans le courant des années 1980, cette Bitter SC d’abord proposée en coupé 2 portes (461 unités) se déclinera progressivement en cabriolet (très rare, 22 unités seulement) puis aussi en coupé 4 portes. Un modèle véritablement rarissime puisque seulement 5 unités seront produites ! La SC quittera ensuite définitivement les lignes d’assemblages, manuelles, de la société autrichienne Steyr chargée par Erich Bitter de produire ses modèles, en 1989. Pour un coupé, la cote actuelle reste assez faible et tourne autour des 20 à 30.000€. Les cabriolets et quatre portes sont, par contre, quasiment introuvables.

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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