Un modèle, un flop : ASA 1000 GT, la mini Ferrari à 4 cylindres !

Chez Ferrari, l’idée d’étendre la gamme vers le bas n’est pas neuve ! Et pour cause : pour financer la dispendieuse Scuderia au programme compétition fort chargé, Enzo Ferrari avait même songé commercialiser une micro Ferrari de moins de 4 mètres et d’un litre de cylindrée !

  • Piette François
  • 13 juin 2017

L’histoire de l’ASA 1000 Gt est brutale et c’est fort dommage, car la voiture présentait un potentiel peu commun. Mais remontons à 1958 : en cette année, le Commendatore Enzo Ferrari songe de plus en plus à développer une mini Ferrari et commande à ses ingénieurs, un petit moteur à 4 cylindres de 850 cm³. Ce dernier se révèle prometteur, car il développe la coquette puissance de 75 chevaux ! Le moteur est testé intensivement dans une Fiat Coupé de série, avant que le projet ne soit remisé au frigo…

Un petit quelque-chose de la 250 GTO !

En 1961, Ferrari caresse à nouveau cette idée de mini Ferrari. Les meilleurs ingénieurs de la maison sont mis sur le chantier, dont le célèbre Giotto Bizzarrini qui conçoit un châssis tubulaire assez similaire à celui de la… 250 GTO dont il est également l’auteur ! Quant au moteur, il voit sa cylindrée réalésée à 1.032 cm³. La puissance grimpe parallèlement et affiche pas moins de 91 chevaux à 6.800 tr/min. Pour l’époque et la cylindrée, cette valeur est tout bonnement phénoménale !

Commercialisation

Dessinée par Giugiaro pour le compte de Bertone, l’ASA 1000 GT se voit présentée au salon de Turin… sur le stand de Bertone ! En effet, Enzo Ferrari refuse d’assumer la paternité de la chose : une Ferrari se doit d’avoir un V12 et ne peut afficher une mécanique aussi « prolétaire » sous le capot. La voiture est donc commercialisée sous le nom d’ASA (pour Autocostruzioni Societa per Azione) et se voit dirigée par un grand industriel du nom de de Nora, un fidèle client et ami d’Enzo.

Un lourd échec commercial

En dépit de nombreux succès en compétition, de projets prometteurs pour l’avenir (avec notamment un mini 6 cylindres de 1,3 l et un 4 cylindres de 1,8 l) et même une version Spyder, l’Asa ne trouva jamais son public. Trop chère, elle était également délicate à conduire du fait de son moteur très puissant, mais manquant cruellement de couple. Et pour assombrir le tableau : la boîte à 4 vitesses présentait un étagement ne permettant pas une exploitation optimale de cette bouillante mécanique.

Un destin trop brutalement stoppé

Même refrain pour l’entretien : le 4 cylindres est étroitement dérivé des célèbres V12 de la marque et réclame donc des soins en rapport ! Rajoutez à cela une mise au point bâclée et donc, une fiabilité largement perfectible et vous comprendrez l’échec commercial. Dommage, vraiment, car si Ferrari y avait vraiment cru et développé correctement ce modèle, l’ASA 1000 GT aurait pu être l’une des plus fantastiques petites GT de l’époque.

Aujourd’hui

Produite en une centaine d’exemplaires entre 1963 et 1966 (dont 7 cabriolets !), l’Asa 1000 GT est une pièce très rare qui intéresse les connaisseurs avertis. En scrutant attentivement les annonces des spécialistes en ancêtres haut de gamme et les communiqués des plus célèbres maisons de ventes aux enchères, il est néanmoins possible de débusquer quelques modèles à la vente. Comptez entre 100.000 et 150.000 pour un bel exemplaire.

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À propos de l'auteur : Piette François

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