Un modèle, un flop : Iso Lele, un gros moment de faiblesse ?

Iso est une marque méconnue aujourd’hui, mais qui a connu son heure de gloire dans les années 60. Tout commence avec Renzo Rivolta, riche industriel spécialisé dans le… frigo et amateur de belles voitures à ses heures perdues. Il se lance dans l’aventure automobile d’une bien étrange façon, non pas en concoctant une somptueuse GT mais en… développant tout l’inverse, une micro citadine, la géniale Isetta ! Fin de l’acte 1.

Acte 2

Au début des années 60, Rivolta revient à l’automobile. Et cette fois sous la forme d’une GT « hybride », l’IR 300. L’allure est sexy et le moteur est emprunté à la Corvette. Suivra alors la Grifo, encore plus sportive avec ses 2 seules places et applaudie tant par la presse que par la clientèle. A la fin des années 60, Iso présente la Lele, une déclinaison à 4 places. Certaines rumeurs disent qu’il s’agit d’une demande spéciale d’un riche client américain, sur base IR 300. D’autres prétendent qu’il s’agit plutôt d’un cadeau de Piero Rivolta (le fils de Renzo) à sa femme, Rachelle. Ce qui est sûr, c’est que la voiture a repris le surnom de cette dernière, Lele.

Techniquement, la base est globalement identique aux autres modèles de la firme (châssis-cadre, V8 Chevrolet de 5,4 litres), mais le dessin est signé Gandini. Maître absolu du design automobile, ce dernier semble avoir connu un moment de faiblesse au moment de dessiner les lignes de la Lele ! Les ventes ne sont pas exceptionnelles, mais Iso persiste avec la IR 6, au moteur fourni par Ford et non Chevrolet. La cylindrée grimpe à 5,7 litres, mais la puissance n’évolue pas vraiment. Une version Sport, au moteur retravaillé pour développer 360 chevaux et à la boîte mécanique à 5 rapports, sera également proposée en 1973. Pour les plus extravertis, une rarissime déclinaison « Marlboro » affichait une allure pour le moins exubérante !

Aujourd’hui, combien ça vaut ?