Un modèle, un flop : Renault Alliance, du sauciflard pour l’oncle Sam !

C’est l’histoire d’un constructeur américain à l’agonie qui rêvait de sortir la tête de l’eau et d’un constructeur français rêvant de grandes chevauchées vers l’Ouest. Mon tout, sera un flop !





  • Piette François
  • 10 octobre 2017

Bien avant l’Alliance que le Français forme aujourd’hui avec le Japonais Nissan, Renault a tenté une collaboration très proche avec l’américain AMC. En cette fin des années 70, celui-ci voyait ses finances bigrement plantées dans le rouge. Renault, pour sa part, rêve du fructueux marché américain sur lequel il a déjà effectué de nombreuses tentatives (Dauphine, Floride, Fuego…), mais qui se sont quasiment toutes soldées par un échec. Les Etats-Unis étant en demande de voitures compactes et Renault étant un spécialiste en la matière, les deux constructeurs étaient donc fait pour se rencontrer !

Renault achète donc presque la moitié des actions d’AMC et développe une voiture spécifiquement pour le marché américain. Le résultat est plutôt curieux : il s’agira d’une Renault 9 affublée de double phares, de nombreuses baguettes chromées cernant la carrosserie de toute part et de liserés racoleurs. Ainsi arrangée, la chose ressemble à une caricature d’une voiture américaine, mais aux dimensions françaises (moins de 4,2 m de long). Sous le capot, les mécaniques sont directement chipées sur les étagères Renault, avec des 4 cylindres de 1,4 à 2 l, délivrant de 56 à 95 chevaux selon les versions.

Commercialement parlant, c’est un échec !

Dévoilée en septembre 1982, la carrière de l’Alliance démarre sur les chapeaux de roues, auréolée qu’elle est de nombreuses récompenses auprès de multiples magazines ! Hélas, tout ne se passe pas comme prévu : les motorisations sont à la peine, la fiabilité fait défaut et en conséquence, en dépit d’une consommation intéressante et d’un grand confort de marche, les ventes s’essoufflent comme jamais. Renault et AMC ne lâchent cependant pas l’affaire : ils développent un cabriolet et un coupé deux portes, relookent la voiture en 1986 et ils lancent une version « Encore » (ça ne s’invente pas !) qui se présente comme une R11 américanisée, mais rien n’y fait.

La suite est moins glorieuse : AMC est au bord du gouffre et Renault se retrouve lui aussi dans une mauvaise posture financière. En 1987, l’Alliance est stoppée et Chrysler rachète AMC en 1988 pour avoir les droits sur la marque Jeep. L’Alliance, produite à un peu plus de 600.000 exemplaires ne connaitra jamais de descendance…

Aujourd’hui

Si elle n’a jamais été importée en Europe, l’Alliance fait cependant le bonheur de quelques européens qui ont importé un exemplaire individuellement. Les modèles les plus intéressants, ou du moins « collectionnables », sont les cabriolet et le coupé 2 portes GTA, au moteur 2 litres de 95 chevaux. Sur le marché européen, ce sont d’ailleurs principalement des cabriolets que l’on rencontre, étant affichés pour la plupart entre 4.000 et 6.000 €. Surveillez attentivement la présence de pièces spécifiques et veillez à ce que tous les papiers soient en ordre !





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