Essais

Essai : Ford Mustang California Special, le rêve américain !

Quoi de mieux qu’une Mustang V8 cabriolet pour vivre son rêve américain ? Encore plus si l’on opte pour son nouveau pack California Special qui sent bon la côte ouest ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 28 juillet 2022
  • Ford
3,7
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 4,5
    Prix/Qualité
  • 2,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • V8 enthousiasmant
  • Rapport prix/performance imbattable
  • Comportement GT convaincant
  • Style charismatique
  • Coût à l’usage/taxes dissuasifs
  • Détails de finition
  • Infodivertissement vieillissant
  • Consommation réelle en conduite « soutenue »

À l’heure où les voitures électriques se succèdent les unes après les autres à la rédaction, voir arriver une « bonne vielle » Mustang affublée d’un V8 5.0 l atmosphérique semble presque tenir du rêve éveillé ! D’autant plus que l’étiquette Mustang fait dorénavant aussi partie de la stratégie d’électrification du géant américain. Et pourtant, même si Ford passe clairement à l’offensive électrique (même le pick-up F-150 y a droit !), certaines icônes font encore de la résistance. Lancée officiellement en Europe en 2015, puis modernisée en 2018 la sixième Mustang du nom a en effet déjà été déclinée en de nombreuses versions spéciales pour tenir la flamme allumée, depuis la Bullit jusqu’à la radicale (mais non importée officiellement chez nous) Shelby GT500.

Uniquement en cabriolet, et V8

Pour continuer à faire vivre le rêve américain autour de sa Mustang, Ford Europe nous en propose maintenant une version griffée California Special. Une variante destinée, selon le communiqué de presse, à faire écho au modèle originel éponyme lancé sur le marché américain en 1968.

Au-delà de l’appellation marketing, dans la pratique, il s’agit concrètement d’un pack d’équipements baptisé California Special et proposé à 2.100 € sur la silhouette cabriolet. Et ce exclusivement avec le V8 5.0l de 449 ch de la version GT. Car, pour rappel, la Mustang n’est en effet plus proposée avec le quatre cylindres 2.3 l EcoBoost mais exclusivement avec sa ronflante mécanique à huit cylindres.

Gadget marketing

Pour ce tarif, le pack California Special comprend une calandre noire spécifique ainsi de nombreux logos « GT/CS » tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Dont des stickers supposés changer d'apparence en fonction de la lumière ambiante. Mais on avoue ne pas avoir bien remarqué la différence. Il faut dire que nos quelques jours d’essais se sont déroulés exclusivement sous un soleil du genre californien !

À bord de cette version CS, on retrouve une finition « carbone » sur la planche de bord, des surpiqûres rouges, des sièges en « Miko Suède » climatisés (très confortables !) et des tapis de sol spécifiques.

Enfin, notons aussi la présence de jantes 19 pouces à 5 branches « Carbonized Gray ». Bref, pas de quoi changer fondamentalement la Mustang GT cabriolet. Mais de quoi lui donner une petite touche « collector » sympa supplémentaire…

« À l’ancienne »

Sur le plan pratique, la Mustang reste un cabriolet « à l’ancienne ». Comprenez que si sa capote s’actionne tout de même électriquement (en 8 secondes), il faut encore la déverrouiller manuellement.

En outre, pour jouir d’une belle finition, il faut sortir de la voiture et ajouter à la main les caches plastiques sur le sommet des flancs. Mais bon, pour être tout à fait honnêtes avec vous, on ne l’a fait qu’une fois, juste avant notre séance photos… Ah oui, et puis l’antenne fait aussi un peu « old-school » !

L’essentiel, pas (trop) de superflu

Plus globalement, la finition de cette Mustang Cabriolet n’égale pas celle de rivales premium du genre BMW Série 4 cabriolet. Mais on n’évolue pas non plus dans les mêmes sphères côté tarif… C’est du reste aussi le cas de l’info-divertissement. Le système SYNC3 a un peu vieilli dans sa présentation (sans compter que cela faisait des années qu’on n’avait plus eu un lecteur CD dans une voiture d’essai !), mais son écran tactile de 8 pouces offre tout de même déjà l’essentiel pour répondre aux besoins des conducteurs connectés.

À l’usage, on pointera aussi la présence de très nombreux modes de conduite. À tel point qu’il n’est pas toujours facile de trouver du premier coup celui que l’on souhaite puisqu’il faut systématiquement les faire tous défiler les uns après les autres. Mais bon, on peut aussi rester constamment en Sport +, le mode qui sied le mieux à cette Mustang GT/CS cabriolet selon nous…


Grand Tourisme

Si vous êtes un « pilote exigeant », on vous conseillera plutôt la récente version Mach-1 ajoutée par Ford dans le catalogue de sa Mustang. Pas tellement pour la poignée de chevaux supplémentaires (460 ch) offerts par son V8, mais plutôt pour la possibilité de lui adjoindre une boîte manuelle ainsi que pour sa direction plus précise et ses liaisons au sol plus sportives. Mais cette Mach-1 n’est proposée qu’en coupé. Pour les amateurs de conduite « Grand Tourisme », la Mustang GT/CS exclusivement équipée de la boîte automatique à 10 rapports se pose néanmoins en excellent choix. Sans la brusquer, on peut adopter un tempo élevé tout en profitant des vocalises enivrantes de son V8. En conduite plus exigeante, elle bouge un peu sur ses appuis, impose de composer avec une direction un peu floue et une boîte hésitant parfois entre ses très nombreux rapports. Mais cette Mustang GT/CS n’en demeure pas moins plaisante à manier rapidement, tout en ménageant un bon niveau de confort.

En tous les cas, côté moteur, on n’est pas volé : le V8 5.0 l offre une belle rondeur (529 Nm) en conduite coulée et des montées en régime musicales en conduite sportive. Côté performance, le 0 à 100 km/h est expédié en 4,5 s. Et la présence d’un autobloquant à glissement limité permet de conserver une bonne motricité même quand on désactive les aides électroniques pour une conduite plus « active ».

Combien ça coûte ?

Côté tarif, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que le prix catalogue reste honnête pour un cabriolet de 449 ch à boîte automatique : 64.400 €, soit 62.300 € pour la Mustang GT cabriolet plus les 2.100 € du pack California Special. À titre de comparaison, une BMW 440i cabriolet (374 ch) coûte déjà au minimum 76.750 € tandis que la M4 Cabriolet (510 ch) débute à près de 105.000 €.

La mauvaise nouvelle, c’est que ce prix d’achat ne marque que le début d’une suite de coûts supplémentaires plutôt dissuasifs avec des taxes de mise en circulation et de roulage pour un V8 5.0 l de 330 kW homologué au-delà des 260 g de CO2/km. Sans parler de la consommation qui peut vite devenir décourageante. Quoiqu’en adoptant un tempo coulé, on est parvenu à maintenir l’appétit du modèle sous la barre des 10l/100 km (et ce en roulant décapoté). En profitant davantage des ressources offertes par le charismatique V8, comptez toutefois au moins 12 l/100 km, voire (beaucoup) plus avec un pied très lourd… Sur les routes de campagne désertes qui composent notre « terrain de jeu » traditionnel, on tirait plutôt vers les 18l/100 km.

Notre verdict

Honnêtement, le pack California Special ne transfigure pas la Mustang GT cabriolet comme la version Mach-1 peut le faire avec le coupé. Il a tout de même l’avantage de remettre l’Américaine découvrable sous les feux des projecteurs cet été « malgré son grand âge », tout en lui ajoutant quelques petites touches sympathiques côté équipement. De là à justifier « raisonnablement » l’achat coup de cœur d’un V8 5.0 l atmosphérique en 2022…

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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