Essais

Essai : Ford Bronco, chevauchées sauvages !

Ça y’est : l’Europe peut enfin vibrer au rythme des cavalcades du Bronco, le légendaire tout-terrain américain. Mais en dose homéopathique, seulement. On vous explique.

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 16 juin 2023
  • Ford
3,0
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 2,5
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 2,0
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Véritable tout-terrain
  • Sonorité du V6
  • Look charismatique
  • Entièrement découvrable
  • Equipement de série
  • Prix dissuasif
  • Homologation CO2
  • Consommation réelle
  • Bruits aérodynamiques
  • Filtrage ferme

A l’instar des Jeep Wrangler, Land Rover Defender ou Mercedes Classe G, le Ford Bronco est un aventurier pur et dur. S’il est moins connu de ce côté du monde, c’est car cette icône américaine née en 1966 n’a jamais été importée officiellement en Europe. Après une pause carrière de 25 ans, le Bronco a marqué son grand retour aux Etats-Unis en 2020. Et est maintenant aussi disponible en Europe afin de renforcer le nouveau positionnement marketing « fun et aventureux » de Ford de ce côté du monde.



Nombre limité

Notez tout de même que le Bronco arrive en « nombre strictement limité » en Europe afin que son unique motorisation V6 2.7 EcoBoost émettant largement plus de 300 g de CO2/km ne pénalise pas trop la moyenne CO2 du géant américain. Mais si les ventes des modèles électriques de Ford, comme la Mustang Mach-E, l’Explorer, l’E-Tourneo Courier, etc. décollent suffisamment, le quota annuel de Bronco pour l’Europe devrait aussi progressivement augmenter.

Style emblématique

Pour son retour sur le devant de la scène, le Bronco 2023 s’inspire fidèlement du look du précurseur de la lignée né à l’aube des années 1970. On retrouve donc son allure globale cubique, ses porte-à-faux courts, sa calandre charismatique et ses emblématiques phares ronds. En bon baroudeur, il s’offre aussi tous les détails typiques d’un vrai tout-terrain comme des anneaux d’arrimage, de gros crochets de remorquage, etc.

Plaisirs aérés

Mais la cerise sur le gâteau, c’est la possibilité d’effeuiller le Bronco pour des aventures aérées. Les trois panneaux avant du toit se démontent facilement en un tournemain et peuvent être rangés dans le coffre.

Si on le souhaite, le grand hard-top arrière peut également être déposé. Mais il devra rester au garage ; ou en bord de chemin le temps de l’escapade.

Ce n’est pas tout : on peut aussi déposer les portières ! Avec un peu d’habitude, il ne faut que quelques minutes pour déposer les quatre portières. Plaisirs et poussières garanties en tout-terrain !

Sur le plan pratique, notons qu’elles se glissent dans des housses adaptées et peuvent être rangées dans le coffre. En outre, contrairement au Jeep Wrangler qui peut aussi se délester de ses portières, dans ce cas-ci, on conserve les rétroviseurs latéraux.

Outer Banks ou Badlands

Si le Bronco existe en de nombreuses variantes aux Etats-Unis, depuis le Bronco Sport (plus compact) jusqu’à l‘explosif Bronco Raptor de 400 ch en passant par une carrosserie à 3 portes ; il fera le voyage jusqu’en Europe exclusivement en 5 portes et avec le V6 2.7 EcoBoost de 335 ch. Les clients peuvent toutefois choisir soit la ligne Outer Banks, plus « cossue », soit la ligne Badlands, plus aventurière. Cette dernière se démarque esthétiquement par l’absence de marchepieds (la première chose que l’on « frotte » en tout-terrain) et se campe sur des plus gros pneus. Mais les plus grosses différences entre les deux versions sont d’ordre technique, on y reviendra une fois sur le terrain.

Rustique dehors, moderne à l’intérieur

En attendant, jetons un coup d’œil à la planche de bord de ce Bronco du 3ème millénaire. Dans ce cas-ci, le bond dans le temps par rapport aux précédentes générations est indéniable ! On retrouve un cockpit digital (TFT 8 pouces) très complet devant ses yeux ainsi qu’un grand écran tactile central (LCD 12 pouces). Le système d’info-divertissement Sync4 de Ford est complet en série, avec notamment Apple CarPlay et Android Auto (sans fil) mais aussi des mises à jour à distance via Ford Power-Up et une installation B&O à 10 haut-parleurs. De série, on profite aussi d’aides modernes, comme une caméra 360° bien pratique pour évoluer en tout-terrain.

Vu le gabarit de l’engin (4,80 m de long et 1,93 m de large), on dispose d’un habitacle spacieux pour 5 personnes. Le coffre présente un volume de 471 l en Outer Banks et 546 l en Badlands. Les sièges de la seconde rangée s’escamotent légèrement vers le plancher en se repliant afin de présenter un plancher de chargement quasiment plan en mode cargo (+- 1.800 l en fonction de la version). On notera tout de même, sur le plan pratique, que le seuil de chargement est (forcément…) un peu haut perché. Mais aussi que le hayon à ouverture latérale est encombrant dans les endroits exigus, et qu’il s’ouvre « à l’envers » et n’est pas accessible depuis le trottoir.



« Chèvre » passe-partout !

En route, le Bronco impose quelques petites concessions. Ses panneaux de toit amovibles créent des bruits aérodynamiques assez sensibles dès 90 km/h. Son architecture et ses « articulations » taillées pour affronter les pires situations en tout-terrain imposent aussi un confort assez ferme. Mais globalement, le Bronco reste assez plaisant à mener de manière souple sur la route. Son moteur de 335 ch / 565 Nm, couplé à une bonne boîte automatique à 10 rapports, assure quant à lui des performances assez soutenues en cas de besoin, avec un sus une sonorité plutôt grisante ! Mais si on veut éviter que la consommation du V6 ne s’envole, mieux vaut conserver un pied léger.

Mais c’est vraiment en-dehors des sentiers battus que le Bronco se montre le plus démonstratif. Vu la sécheresse en vigueur lors de notre essai, le Bronco Outer Banks s’est déjà montré suffisamment armé pour briller. Les plus exigeants lorgneront toutefois vers le Badlands qui s’offre en sus un attirail technique encore plus impressionnant : différentiel avant verrouillable, barre antiroulis avant déconnectable, amortisseurs Bilstein adaptatifs, etc.

Mais dans tous les cas, le Bronco justifie son surnom de « Goat » (« chèvre », en anglais, initiales de « Goes Over Any Type of Terrain » avec sa gamme de rapports courts, sa transmission intégrale ou encore son Trail Turn Assist (qui permet de bloquer une roue arrière via les freins pour tourner « plus court ») et jusqu’à 7 modes de conduite électroniques. Dont le mode « Baja » taillé pour déraper d’un virage à l’autre sur terrain glissant… et dont on ne s’est pas privé de goûter !

Prix Bronco 2023

Comme annoncé dernièrement, il faut débourser au minimum 76.700 € pour repartir au volant du Bronco en Belgique. Pour jouir des équipements techniques spécifiques à la version Badlands, le supplément est de 4.000 €. Dans les deux cas, la dotation de série du Bronco est pléthorique.

Sur le plan de la fiscalité, en revanche, il faudra s’acquitter d’un lourd tribut en raison de la cylindrée (2.694 cc) ; de la puissance (246 kW) et/ou des émissions de CO2 (à partir de 326 g/km WLTP). Côté consommation, il faudra aussi tabler sur un appétit moyen réel de l’ordre de +- 15l/100 km. Mais le gros réservoir de 79 litres permet de conserver un rayon d’action décent.

Notre verdict

Ford a intelligemment modernisé son Bronco, sans renier son A.D.N. de baroudeur. Cela impose, certes, quelques concessions en termes de confort et de fiscalité. Mais les « puristes » oublieront rapidement ces quelques détails dès qu’ils goûteront aux délices de ses croisements de ponts depuis un habitacle totalement aéré…

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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