MINI
Voilà l’explication de la croissance généreuse du SUV Countryman chez Mini lors de son changement de génération. Mini lui offre ce petit frère électrique : le crossover Aceman.
Sexy de ligne mais franchement archaïque de conception et souvent mal construite, la Rover SD1, lancée en 1976, a beaucoup souffert de la comparaison avec les puissantes berlines allemandes. Si les débuts commerciaux furent encourageants, les ventes s’effondrèrent rapidement avec la réputation calamiteuse du groupe Leyland en matière de fiabilité et de qualité de construction, mouvements sociaux incessants obligent… Pour redorer son blason, la Rover SD1 se refait une beauté en 1981 et profite d’une version sportive dès l’année suivante : la bien nommée « Vitesse ».
Musclée !
Esthétiquement, cette version se distingue par sa parure de guerre qui comprend des jupes latérales, un gros aileron et bien sûr, les indispensables stickers « Vitesse ». Sous le capot, les choses sont sérieuses : le V8 de 3,5 l d’origine GM (et accusant déjà 20 ans d’âge !) est gavé d’air et d’essence grâce à une injection électronique. Les 192 ch qu’il délivre sont transmis aux roues arrière via une boîte manuelle à 5 rapports. Une recette parfaite pour frôler les 220 km/h et atteindre les 100 km/h en moins de 7,5 s ! Si le V8 n’est pas un adepte des hauts régimes, sa rondeur, sa sonorité rauque et la boîte manuelle donnent un tempérament sportif à l’ensemble.
Hélas, la verve du moteur est mal secondée par un châssis à l’essieu arrière rigide et aux freins arrière à tambour. La Rover ne peut donc prétendre à la même homogénéité que les berlines teutonnes qui lui font face. En 1984, c’est le coup de grâce : BMW présente la M5 qui, avec ses 286 ch, son châssis soigné aux petits oignons et son habitacle somptueux, met tout le monde d’accord. La Rover Vitesse est techniquement une vieille voiture et face à cette débauche de puissance, elle est dépassée.
« Twin Plenum »
Rover tenta bien une modeste riposte avec une version « Twin Plenum » limitée à 500 exemplaires et dotée de deux papillons d’injection. Le moteur gagna substantiellement en puissance, mais jamais officiellement : en effet, Rover, pour éviter les frais d’homologation en compétition où la SD1 était engagée, préférait annoncer une puissance identique aux modèles précédents !
Tous ces efforts se soldèrent par un échec : moins de 4.000 exemplaires furent produits jusqu’en 1986. Mais aujourd’hui, la Vitesse commence à intéresser les collectionneurs…
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