Piaggio vise haut, avec un produit ciblé "chic italien", très design, très haute couture, avec en prime un fort contenu technologique. Résultat: un maxiscooter particulièrement luxueux et dessiné, voyez ce bloc optique avant, avec deux feux de croisement et un feu de route, un éclairage de jour à LED, tous couverts par un large capotage transparent courant sur les flancs pour intégrer les clignoteurs. Même travail sur la poupe avec des feux arrière très réussis, dans un mouvement étiré qui se prolonge sur les flancs par un insert à l'aspect métallique très flatteur. Ce matériau souligne les galbes audacieux de l'habillage en courant autour de la selle jusqu'au tablier, et fend le tablier de part en part. Parmi les nombreux raffinements, notons les déflecteurs latéraux en plexi teinté, protégés d'un insert en caoutchouc: très classe et très utile pour améliorer la protection. Avec ses mensurations généreuses (empattement de 1640mm) le X10 procure un confort de premier ordre à ses occupants: la selle, qui culmine à 760mm du sol pour le pilote (10cm de plus pour le passager), offre 820mm aux fessiers respectifs du conducteur et de son passager, et le tablier dégage plus d'un mètre linéaire pour leur petons, pas nécessairement aussi petits que ceux de Valentine, pour y trouver leur aise!
De la place
La capacité d'emport, à l'unisson, s'élève à cinquante deux litres sous la selle, largement de quoi y déposer deux casques intégraux, tandis que le tablier dispose d'encore trois emplacements, cubant ensemble cinq litres de plus. L'élément central propose deux emplacements de rangement, complétés d'une prise 12v et de commandes mécaniques pour l'ouverture de la selle et de la trappe à essence, si les boutons électriques disposés sur le tablier venaient à défaillir. Sous le tableau de bord, de part et d'autre du guidon, encore deux emplacements, qui hélas ne se verrouillent pas, mais dont le gauche possède un port USB. Les attentions continuent avec les instruments de bord: deux larges compteurs circulaires (compteur, compte-tours) intègrent jauge à essence et température d'eau encadrent un large pavé LCD rétro-éclairé en bleu. On y retrouve une foule d'informations: consommation moyenne et instantanée, vitesse moyenne et maximum, horloge, température extérieure, totalisateur (avec deux trips journaliers), voltage de la batterie, et pour les modèles concernés, choix du mapping (350cc) et réglage électrique de l'amortisseur (500cc). Equipement pléthorique
L'ensemble est surplombé par une douzaine de témoins, parmi lesquels feux de route, clignoteurs, réserve d'essence, pression d'huile, warning, ABS, ASR, antivol, dysfonctionnement de l'allumage ou de l'injection… Une première sur le marché des scooters, les pictogrammes des commandes au guidon rétro-éclairées: un petit "plus" bien sympathique à l'usage. Parmi les commandes "inhabituelles", nous trouvons encore, au commodo droit du 35 un bouton permettant de choisir un mode "Eco" qui permet, d'après les responsables de Piaggio, de grapiller 4 ou 5% d'économie de carburant, tandis que le 500 possède deux boutons à côté du barillet de contact pour régler l'amortisseur arrière. Notons encore que l'appui lombaire pour le pilote est réglable. Le X10 est proposé en trois cylindrées (125, 300 et 500cc) et deux finitions. La finition "Exclusive" s'enrichit de l'ABS et de l'ASR, seule finition possible pour le 500cc.
Trois cylindrées, deux finitions
Nous avons pu découvrir dans les rues de Paris (et sous la pluie, hormis pour le "shooting" photos, heureusement!), le 125 et le 350, tous deux en version Exclusive. Rien ne distingue les trois X10 l'un de l'autre, hormis le pot d'échappement, le carter de transmission, et pour le 500 la disparition des deux amortisseurs arrières verticaux au profit de deux biellettes. La finition et l'équipement, très flatteurs, valent donc pour tous! Bien dans la veine des précédents "X", le X10 se montre très accueillant: la selle procure un excellent confort et sa largeur n'empêche pas de mettre facilement pied à terre au feux rouges. Au démarrage, pas de surprise. Le 125 fait ce qu'il peut, avec 187kg à mouvoir, et les 15ch, s'ils suffisent amplement en ville, risquent de se sentir un peu seuls sur les voies rapides reliant la banlieue. Autre point lassant à la longue: le vario fait souvent tourner le petit monocylindre à 7.000 tr/min, voire 9.000 à l'accélération.
X10 350ie très convaincant
Rien de tout ça avec le 350 qui bénéficie du tout nouveau bloc lancé sur le Beverly. Très moderne, il a joui de toutes les attentions de ses concepteurs pour en faire un bloc léger, économe et performant. Fort de ses 33ch, il propulse avec autrement plus de pep's les 200 kg de l'engin. Bien rempli, le 350 répond à la moindre rotation de la poignée de gaz, et nous avons apprécié la présence d'un ASR, qui s'est bien souvent déclenché sur les pavés mouillés parisiens et les marquages au sol. La tranquillité d'esprit qu'apporte l'ASR illustre à merveille la volonté de Piaggio de rendre la pratique du deux roues motorisé accessible au plus grand nombre, sans arrière pensée. Une démarche intelligente et un "plus" incontestable pour la sécurité.
A la portée de tous
Dans le même esprit, le X10 propose aussi un freinage couplé assisté par l'ABS. Rien à dire, ça conviendra au plus grand nombre. Le confort, on s'y attendait, constitue un des points forts du X10. Selle et suspensions s'allient pour ménager les occupants du X10 en toutes circonstances. Bien né, le X10 nous parait tout à fait convaincant en 350cc. Les prestations du 125 le limitent à un usage urbain, un usage où justement poids et encombrement ne constituent pas des qualités majeures. Les X10 seront disponibles dès juin, avec des prix oscillant entre 4.769€ (125cc standard) et 7.619€ (500 Exclusive). Le 350 Exclusive est annoncé à 6.799€.