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Ce n’est pas tous les jours qu’un constructeur introduit un tout nouveau modèle dans sa gamme. La dernière fois que Mini l’a fait, c’était avec le Paceman il y a plus de 10 ans ! Et encore il s’agissait « simplement » d’une variante coupé du Countryman présenté quelques années auparavant. Aujourd’hui, le constructeur est parti d’une feuille blanche pour imaginer un véhicule 100 % électrique situé entre ses actuels Cooper et Countryman. Malheureusement, Mini semble avoir manqué le coche…

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Ni un SUV, ni véritablement un crossover…

La Mini Aceman est en réalité un drôle de véhicule une fois qu’on l’a en face de soi. Elle ne manque pas de style, c’est certain, mais il ne s’agit très clairement ni d’un SUV, ni d'un crossover même si elle en a pourtant le look. Il s’agit plutôt de la version 5 portes de la Mini Cooper électrique que l’on connaît déjà. Sa carrosserie trapue, dynamique et attrayante la fait d’ailleurs passer pour une plus grande voiture qu’elle ne l’est en réalité. La Mini Aceman ne mesure en effet que 4,079 m de long pour 1,754 m de large et 1,514 m de haut. À titre de comparaison, c’est 22,1 cm long, 0,2 cm plus étroit et 5,4 cm plus haut qu’une Mini Cooper électrique. C’est en revanche 36,6 cm plus court, 8,9 cm plus étroit et 12,1 cm plus bas que son grand frère, le Countryman. Les dimensions de la Mini Aceman sont donc nettement plus proches de celles de sa petite sœur que de son grand frère. Elles sont également pratiquement identiques à celle d’un Jeep Avenger, du moins à l’extérieur…

Avec l’Aceman, tout est une question de look. C’est le cas à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur. Une fois à bord, on retrouve par exemple les mêmes planche de bord et éclairages d’ambiance ô combien sympathiques que dans les Cooper et Countryman. Ces derniers donnent à l’Aceman un look véritablement premium ! Mais l’habitacle de la Mini Aceman n’a en réalité de premium que le look… Pratiquement toutes les surfaces ne sont réalisées qu’à partir de plastique bas de gamme. On en retrouve même sur cette fameuse planche de bord et sur le haut des portières avant. L’accoudoir central a, quant à lui, véritablement l’air d’un accessoire bon marché rajouté après la conception du véhicule. Dommage…

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Jusqu’à 405 km d’autonomie, vraiment ?

La Mini Aceman peut recevoir trois motorisations différentes. En entrée de gamme, la version « E » développe 135 kW (184 ch) et 290 Nm de couple. De quoi lui permettre d’accélérer de 0 à 100 km/h en 7,9 s et d’atteindre une vitesse de pointe de 160 km/h. Ce moteur est associé à une batterie de 38,5 kWh autorisant à la Mini Aceman jusqu’à 309 km d’autonomie. Une fois sur la réserve, cette variante dispose d’une puissance de charge maximale de seulement 70 kW pour passer de 10 à 80 % de niveau de batterie en 29 min.

La Mini Aceman SE profite, quant à elle, de 160 kW (218 ch) et 330 Nm de couple pour atteindre 100 km/h en 7,1 s ainsi qu’une vitesse maximale de 170 km/h. Elle dispose en revanche d’une plus grosse batterie de 49,2 kWh pour parcourir jusqu’à 405 km par plein d’ions. Sa puissance de charge maximale grimpe également jusqu’à 95 kW afin que l’Aceman SE puisse passer de 10 à 80 % de niveau de batterie en 31 min.

La variante JCW profite quant à elle des mêmes puissance de charge et batterie que sa petite sœur ce qui fait chuter l’autonomie maximale WLTP de cette Mini Aceman à seulement 355 km. Sa puissance grimpe en revanche jusqu’à 190 kW (258 ch) et 350 Nm pour un 0 à 100 km/h abattu en 6,4 s et une vitesse de pointe de 200 km/h. Dans tous les cas, le moteur électrique de la Mini Aceman n'entraîne que ses roues avant.

Malheureusement, bien que Mini annonce jusqu’à 405 km d’autonomie, l’Aceman consomme beaucoup pour une si petite voiture… Avec une température extérieure avoisinant les 5 degrés, nous n’étions peut-être pas dans les meilleures conditions pour tester son rayon d’action maximal, mais nous avons tout de même relevé une consommation moyenne de 19,5 kWh/100 km avec un minimum de 17,7 kWh/100 km. De quoi parcourir entre à plus de 250 km et un peu moins de 280 km au volant de notre Mini Aceman SE pourtant équipée de la plus grosse batterie de 49,2 kWh… Elle pourrait sans doute faire un peu mieux dans des conditions plus clémentes…

Le confort d’une Mini, mais pas le dynamisme

On le sait, une Mini n’est ni une grande voiture, ni un véhicule de luxe incroyablement bien fini ou particulièrement efficient. En revanche, ce qu’elles ont pratiquement toutes en commun, c’est un agréable et amusant tempérament qui donne envie de prendre le volant ! Eh bien ce n'est malheureusement pas vraiment le cas de cette Aceman qui dispose notamment d’une position de conduite particulière. On a beau être assis très près du sol, son volant l’est encore davantage. Dans sa position la plus basse, ce dernier est pratiquement sur les genoux du conducteur. Rien de catastrophique, mais Mini nous a habitués à autre chose. En revanche, les sensations que la direction procure sont plutôt agréables. Elle est en effet suffisamment vive et précise. Malheureusement, l’adhérence de son train avant est tout simplement aux abonnés absents. Est-ce dû à sa monte pneumatique ou à sa plateforme que l’Aceman partage avec d’autres modèles chinois du groupe Great Wall ? Toujours est-il que si les conditions ne sont pas idéales, ses roues avant peinent aussi bien en courbe qu’à la relance. Quant à son train arrière, il peut certes s’avérer (très) légèrement joueur au lever de pieds, mais il faut véritablement le brusquer pour s’amuser un peu. Ce que l’on n’a pas particulièrement envie de faire étant donné le peu de confiance que l’on place dans l’adhérence des roues avant…

En revanche, ce que cette Mini a en commun avec les autres modèles de la marque, c’est une suspension dure comme du bois ! Pire, cette dernière se montre même rebondissante et sautillante à basse vitesse ! Il faut dire que l’Aceman n’est pas un poids plume non plus pèse entre 2,17 et 2,28 t sur la balance en fonction de sa motorisation. La dernière-née de chez Mini se rattrape en revanche un peu grâce à un bon mode de conduite à une pédale et de bonnes aides à la conduite, pour autant qu’on ait coché l’option lors de sa configuration.

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Que de la poudre aux yeux ?

Unique écran à bord à l’exception d’un optionnel affichage tête haute, le panel central circulaire de 24 cm de diamètre (9,5 pouces) participe évidemment au look premium et amusant de la Mini Aceman. Il s’agit pratiquement de la seule manière d’interagir avec le véhicule. Une action qui peut se faire par la voix grâce à Spike, l’assistant vocal de Mini, ou par le toucher via la dernière génération du système d’infodivertissement de la marque. Un système que le constructeur a d’ailleurs voulu encore plus personnalisable et fun que le reste de l’auto à l’image de ses 7 modes de conduite différents. Des « expériences » qui influent aussi bien sur le look du système que la conduite de l’Aceman. Quatre d’entre eux émettent même un son spécifique à l’accélération ! Malheureusement, aussi personnalisable et amusant soit-il, ce logiciel réclame un véritable temps d’adaptation avant qu’on ne l’ait en main. Quant à Android Auto et Apple CarPlay, ils ont beau être disponibles sans fil, ils ne sont en réalité pas très bien intégrés. Ils ne s’affichent en effet que sur une toute petite partie centrale de l’écran. Résultat, ce qui y est indiqué est parfois difficilement lisible. Encore une fois, si la présentation en jette, c’est à l’utilisation que ça pèche… Dommage, on aurait préféré l’inverse.

Petite, petite Mini Aceman…

Il n’y a pas qu’Apple CarPlay et Android Auto qui sont petits à bord de la Mini Aceman. Cette dernière repose en effet sur un empattement de 2,606 m qui offre tout juste assez d’espace pour que deux adultes prennent place à l’arrière. Ils ne seront en revanche pas installés particulièrement confortablement notamment à cause d’un plancher qui est assez haut à la seconde rangée. Et oubliez purement et simplement la place centrale qui est beaucoup trop étroite. Quant à son coffre, il est (tout) petit ! Son volume n'évolue en effet que de 300 à 1.005 l et aucun frunk, aussi restreint soit-il, n’est présent ne serait-ce que pour y glisser les câbles de charge. Encore une fois, c’est bien dommage…

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Quel est le prix d’une Mini Aceman en 2025 en Belgique ?

Évidemment, tous les défauts de cette nouvelle Mini lui seraient en partie pardonnés si elle était abordable, mais le gros problème, c’est qu’elle ne l’est pas ! Les prix de l’Aceman E débutent en effet à partir de € 33.350 € en Belgique. Sa motorisations SE réclame, quant à elle, un minimum de 37.350 € alors que la Mini Aceman JCW voit ses prix débuter à partir de 45.550 € ! Des tarifs qu’il est évidemment possible de faire facilement grimper de plusieurs milliers d’euros en ne passant que quelques minutes sur le configurateur de la marque… Notre exemplaire d’essai en motorisation SE était affiché à plus de 45.000 € ! Voilà qui fait (très) chère la petite électrique ne pouvant, même dans le meilleur des cas, pas parcourir 300 km entre deux pleins d’ions…

","verdict_text":"

L’Aceman est véritablement une opportunité manquée pour Mini. La marque n’est en effet pas parvenue à profiter de la transition vers le tout électrique pour faire évoluer son concept de véhicule fun aussi bien à regarder qu’à piloter. Pire, elle a même encore aggravé ses défauts en créant un modèle (tout) petit et ô combien inconfortable sans pour autant que ce dernier soit véritablement dynamique et amusant à conduire… La Mini Aceman n’a finalement pour elle que son look qui, il faut bien l’admettre, est en revanche très réussi. Mais à quel prix…

Mini Aceman ― Actualités, essais et conseils

Essai : Mini Aceman, une opportunité manquée ?

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