Essais

Audi A7 Sportback : la limousine 2.0

Audi a choisi Cape Town en Afrique du Sud pour présenter son nouveau "coupé à quatre portes". Un décor exceptionnel qui sied parfaitement à cette limousine high-tech qui se distingue par un design combinant élégance et sportivité.
  • Sepulchre  Pierre-Benoit Sepulchre Pierre-Benoit
  • 17 février 2018
  • Audi
4,0
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,5
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Compromis confort/comportement routier
  • Insonorisation exemplaire
  • Technologie embarquée bluffante d'efficacité
  • V6 musicaux et performants
  • "Tout à l'écran" discutable
  • Tarifs coquets
Celles et ceux qui trouvent l’Audi A8 trop classique mais qui recherchent néanmoins une berline haut de gamme au look dynamique n’ont plus qu’à jeter leur dévolu sur la nouvelle A7 Sportback. Celle qui est née pour tailler des croupières à la Mercedes-Benz CLS et, dans une moindre mesure, à la Jaguar XJ, pose de nouveaux standards en matière de technologies embarquées. Parvient-elle néanmoins à combiner confort, sport et fonctionnalités avec brio ?

Une "gueule" qui en dit long

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le petit monde des grosses berlines n’est pas des plus folichons, à l’exception de certains modèles qui parviennent à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de l’A7 Sportback qui, pour cette seconde génération, nous gratifie de lignes tendues, rehaussées d’épaules musclées qui contrastent avec un vitrage latéral plus ténu. Cette posture athlétique est renforcée par le long capot, l’empattement long et les porte-à-faux courts. La ligne de toit plonge quant à elle vers la partie arrière dont la croupe se voit fuselée à l’image d’un yacht. Le tout est souligné par un bandeau lumineux horizontal du plus bel effet. Une morphologie qui incarne la puissance et qui se voit rehaussée à l’avant par la calandre Singleframe, plus large et plus basse que celle de l’A8, ainsi que par des blocs optiques au regard acéré.

Un lounge à l’atmosphère futuriste

L’habitacle de la nouvelle A7 Sportback distille une ambiance futuriste et minimaliste. Le nombre de commodos et d'interrupteurs a été réduit au strict minimum, Audi ayant opté pour un double écran tactile qui domine la console centrale, orientée vers le conducteur. Dès l’ouverture du véhicule, ces écrans s’illuminent afin de dévoiler les différentes fonctions disponibles. Sans surprise, tout comme dans l’A8, la molette de contrôle chère à Audi a disparu et est donc remplacée par des commandes directes, reprises dans un menu particulièrement intuitif. Le système d’infodivertissement MMI (radio, navigation, téléphone,…) se pilote désormais depuis l’écran supérieur tandis que la climatisation et la saisie du texte s’opèrent depuis l’écran inférieur. Si vous optez pour le MMI Navigation Plus, vous aurez également droit à l’affichage tête-haute ainsi qu’à l’excellent Virtual Cockpit et son grand écran de 12,3 pouces placé juste derrière le volant. La commande vocale est elle aussi proposée en option.

High-tech à tous les étages

L’offre technologique disponible au sein de l’A7 Sportback ne s’arrête pas à ce seul cockpit très futuriste. Audi a en effet doté son modèle d’une multitude de fonctionnalités qui en font l’un des modèles les plus avancés du marché. Impossible de tout citer ici tant le catalogue est vaste mais différentes nouveautés peuvent néanmoins être relevées, dont l’Audi AI Remote Garage Pilot et l’Audi AI Remote Parking Pilot qui manœuvrent automatiquement la berline lors de l’entrée ou de la sortie d’une place de stationnement grâce à une application dédiée, le Central Driver Assistance Controller qui génère une image de l’environnement direct du véhicule ou encore la présence de 39 assistances à la conduite dont la mission est de faciliter la vie du conducteur.

Le modèle fait aussi office de référence en ce qui concerne la navigation avec une cartographie 3D Google rehaussée de l’application HERE qui permet de mieux se repérer dans l’espace, et plus particulièrement en ville, mais qui est aussi à même d’apprendre les préférences du conducteur. Un routeur Wi-Fi est également de la partie ce qui permet à tous les passagers de profiter d’une connexion in-house. 

Un châssis sport et confort

En bonne berline Grand Tourisme, l’A7 Sportback a reçu un châssis apte à avaler des centaines de kilomètres en toute sérénité. Si elle se révèle agile et dynamique sur les routes sinueuses, elle est aussi diablement confortable sur les longs parcours autoroutiers. En option, il est possible d’opter pour le Dynamic All-wheel Steering, quatre roues directionnelles qui assurent une manœuvrabilité au top, assorties d’une direction progressive offerte de série, ainsi que pour l’Electronic Chassis Program (le système de contrôle du châssis) ou encore pour la suspension pneumatique.

Présente sur les exemplaires qui nous ont été confiés lors de ce premier essai, la direction dynamique aux quatre roues combine une réponse directe et donc très sportive à une stabilité imperturbable, ce qui permet de contourner le dilemme entre agilité et confort. L’ensemble est d’une efficacité redoutable, comme nous avons pu le constater sur les lacets de la région du Cap mais aussi lors de manœuvres, l’A7 Sportback tournant plus court que ses concurrentes.

Enfin, outre la transmission Quattro offerte de série, l’A7 Sportback peut également embarquer un différentiel sport, qui distribue le couple entre les roues arrière. Celui-ci travaille de concert avec le système de contrôle du châssis. Grâce à l’Audi Drive Select, le conducteur peut activer différents profils de conduite, dont un mode Sport et un mode Comfort.

Deux V6 sous le capot

Dans un premier temps, l’A7 Sportback ne sera proposée qu’avec deux V6 (un essence et un diesel), munis d’un système hybride "léger" de 48 volts qui consiste en un alterno-démarreur permettant d’évoluer en roue libre, moteur coupé, entre 55 et 160 km/h quand les conditions le permettent. Le bloc essence (55 TFSI) développe 340 ch pour un couple de 500 Nm tandis que son frangin au diesel (50 TDI) génère 286 ch pour 620 Nm de couple. Le tout est envoyé sur les quatre roues par l’intermédiaire d’une boîte robotisée S-Tronic comptant 7 rapports en essence, et via une boîte automatique à 8 rapports en Diesel. Si cette dernière a tendance à légèrement patiner lors des phases de démarrage, la seconde en revanche fait preuve d’une douceur de fonctionnement exceptionnel. En consommation, cela donne en moyenne un 7,2 l/100 km en essence (pour 163 g CO2/km) et un 5,8 l/100 km en diesel (pour 150 g CO2/km). 

Une fois lancée sur la route, l’A7 Sportback jouit d’un bel équilibre qui la rend efficace et performante, quelles que soient les circonstances et peu importe le moteur choisi. Le bloc TFSI se révèle très élastique et sied parfaitement au tempérament dynamique de la boîte S-Tronic tandis que son homologue diesel favorise un peu plus l’économie de carburant du moins jusqu’à ce qu’on opte pour le mode Sport qui libère alors tout le potentiel de cette mécanique phénoménale. Les deux assurent des performances exceptionnelles à l’allemande (0 à 100 km/h en 5,3 secondes en essence et 5,7 secondes en diesel) ce qui en fait une des meilleures grandes routières du moment.

À noter que les jantes de 21 pouces qui équipaient nos modèles d’essai ne sont pas les meilleures alliées sur un revêtement dégradé. Même en combinaison avec la suspension pneumatique, celle-ci font remonter vibrations et chocs à la moindre irrégularité rencontrée. Au Royaume des chaussées défoncées, mieux vaut donc éviter.

Plus, c’est mieux

Cette A7 Sportback de deuxième génération offre plus d’espace aux passagers que sa devancière et ce malgré une ligne de toit encore plus basse. La longueur intérieure a ainsi augmenté de 21 mm avec un espace accru aux genoux. Les passagers arrière profitent également d’une garde au toit plus généreuse tandis que la largeur de chargement du coffre a elle aussi gagné quelques millimètres. Le volume utile y est de 535 litres, voire de 1.390 litres une fois les sièges arrière rabattus.

Bons points aussi pour le Pack Air Quality qui améliore la qualité de l’air intérieur au moyen d’un ionisateur et d’un filtre combiné, ainsi que pour le double vitrage qui assure une insonorisation au top et enfin pour l’installation audio optionnelle Bang & Olufsen Advanced Sound System qui délivre un son 3D d’une précision bluffante.

Budget

L’A7 Sportback n’est proposée actuellement qu’avec deux V6 (TFSI et TDI). Des mécaniques plus modestes, mais aussi plus puissantes, suivront dans les prochains mois. L’A7 TFSI est disponible à partir 71.500 € et la TDI à partir de 69.900 €. Le haut degré de personnalisation et les nombreuses options disponibles peuvent rapidement faire grimper l’addition finale.

Conclusion

Comme la première du nom, cette A7 Sportback "Mark II" procure le confort d’une grande berline apte à dévorer du bitume doublé d’une belle touche de dynamisme. Menée virilement, elle est aussi à même de chatouiller certaines sportives. Un bon bilan qu’il faut renchérir d’un niveau technologique rarement atteint ce qui en fait l’une des limousines les plus abouties du moment !

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Sepulchre  Pierre-Benoit
À propos de l'auteur : Sepulchre Pierre-Benoit Automobile, cosmétiques pour hommes, voyage ou encore hi-tech, Pierre-Benoît Sepulchre rédige les rubriques lifestyle de plusieurs magazines belges et les actus de Vroom depuis 2013.
Citadin, il est passionné par les nouvelles solutions de mobilité mais ne dit jamais non à un beau coupé vintage.
Photos ©: Audi AG. Vidéo ©: Audi AG.

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