Essais

Renault Scénic et Grand Scénic : Douce révolution

Une carrière longue de vingt ans, trois générations successives de modèles et pas moins de cinq millions d’unités écoulées dans le monde. Le Scénic est un vrai best-seller. Mais parce que le monde change, il évolue lui aussi.

  • Piette François
  • 17 septembre 2016
  • Renault
Avantages et inconvénients
  • Astuces pratiques au quotidien
  • Comportement routier
  • Emissions de co2 (hybrid assist)
  • Modularité facile
  • Style jeune et dynamique
  • Détails de finition
  • Ergonomie r-link 2
  • Habitabilité arrière décevante (scénic)
  • Rang 2 : banquette 1/3-2/3
  • Réservoir étriqué

Le style ! La voilà, la grosse révolution. Plus moderne, plus effilé, le nouveau Scénic aurait presque des airs de Crossover s’il n’étirait pas sa silhouette d’un seul tenant… Sa garde au sol relevée (40 mm, tout de même) abonde en ce sens, alors qu’il gagne également en largeur, ainsi qu’en longueur. Face au mètre, cela donne 4,406 m pour le Scénic et 4,635 m pour le Grand Scénic. Petite coquetterie unique sur le segment : il innove en proposant un traitement biton, avec toit et rétroviseurs contrastés.

20 pouces !

Mais la véritable révolution, elle vient de cet élément important appelé… roue ! Oui, Renault ne fait pas dans la dentelle et a décidé d’opter pour des jantes de 20 pouces sur tous les modèles (y compris les versions d’accès), une taille que l’on ne retrouve généralement qu’en option sur les supercars et les plus gros SUV ! La largeur n’est évidemment pas la même et si, comme nous, vous vous posez la question du coût, sachez que Renault nous certifie que les pneumatiques seront proposés au même prix que les précédents pneus de 17 pouces. Reste à connaître le prix d’une jante, en cas de grosse bévue…

Habitabilité : la petite déception…

La modularité et l’habitabilité ont toujours été les points forts du Scénic. Ce sont d’ailleurs ces qualités qui ont bâti une partie de son succès. Aujourd’hui, le public semble toutefois plus sensible aux charmes d’une belle ligne, qu’aux aspects purement pratiques d’un véhicule spacieux. Vous l’aurez compris, le modèle perd quelques plumes en habitabilité, sur l’autel du style : la deuxième rangée, surtout sur le Scénic, offre un espace en baisse par rapport au précédent modèle.

Le Grand Scénic arrive à limiter les dégâts. Petit conseil : si vous devez régulièrement transporter de grands échalas aux places arrière, évitez de prendre les tablettes rabattables situées au dos des sièges avant : façonnées en plastique bon marché, elles rognent une bonne partie de la garde aux jambes ! Quant à la troisième rangée de sièges, elle est à réserver à de très jeunes enfants…

Modularité : une banquette plutôt des sièges individuels

Ici encore, les Scénic et Grand Scénic perdent quelques plumes. En effet, la deuxième rangée n’est plus composée de trois sièges individuels, mais d’une banquette rabattable 1/3-2/3. Ce qui signifie que lorsque deux passagers prennent place à l’arrière, il n’est plus possible de rabattre le siège central pour offrir un généreux accoudoir et libérer une substantielle longueur de chargement dans le coffre.

Faut-il nécessairement s’en plaindre ? A vous de voir. Passons dans le coffre : le Scénic offre un volume de 572 litres pour le Scénic et 596 litres pour le Grand Scénic (233 litres en configuration 7 places). La banquette du rang 2 étant coulissante, ce volume est modulable au gré des besoins…

Modularité : les bonne nouvelles !

Sachez toutefois que ce duo de modèles a la bonne idée d’offrir une modularité très bien étudiée, avec notamment un pavé de commande dans le coffre permettant de rabattre les sièges des rang 2 et 3, depuis un simple bouton. Autres sujets de satisfactions : le plancher parfaitement plat une fois les sièges arrière rabattus et le double plancher de coffre bien étudié. Enfin, terminons avec les nombreux espaces de rangement dans l’habitacle qui totalisent 38,5 litres de volume.

Equipement

Les Scénic et Grand Scénic profitent d’une grande partie des dernières technologies de la marque : freinage d’urgence avec détection de piéton, système de maintien de voie, alerte de somnolence, grands phares automatiques, parking mains libres, tablette multimédia R-LINK 2 en position verticale de 8,7 pouces, affichage tête haute en couleurs, régulateur de vitesse adaptatif et enfin « Multi-Sense », un système proposant 5 modes de conduite. Le châssis à 4 roues directrices, le hayon électrique et l’amortissement piloté proposés sur l’Espace ne sont toutefois pas au programme.

Motorisations

Tout naturellement, Renault reprend des solutions bien connues et propose les 1.5 et 1.6 dCi en 4 versions de puissance : 95, 110, 130 et 160 chevaux. A noter : une version dCi 110 Hybrid Assist (92 g CO2/km, 3,5 l/100 km) se fait aider par un moteur électrique lorsque la mécanique est sollicitée. Cette version hybride ne permet toutefois pas de rouler sur un mode électrique. Bon à savoir également : le dCi 110 peut être accouplé à une boîte automatique à double embrayage et 7 rapports.

En essence, la palette est plus (trop ?) limitée et se limite aux TCe de 115 et 130 chevaux. Ce dernier moteur peut se voir rejoint par une boîte automatique à 6 rapports (double embrayage également).

Comment ça roule ?

Avec ces grandes jantes de 20 pouces, nous nous attendions logiquement à un confort plutôt ferme. Bonne nouvelle, Renault a réussi à préserver le confort, même si les revêtements les plus dégradés se ressentent davantage aujourd’hui qu’hier. Pas de quoi crier au scandale, très loin de là, d’autant que les excellents sièges promettent un confort de haut niveau sur longues distances. En terme de comportement routier, ces nouveaux Scénic et Grand Scénic restent au meilleur niveau de leur catégorie, avec une vivacité et un tranchant très agréables sur routes sinueuses. Non, un monovolume ne doit pas forcément rouler comme une chaloupe !

Hybrid Assist convaincante

Du côté des moteurs, la bonne surprise vient incontestablement de la version Hybrid Assist. Son mini moteur électrique apporte un surcroît de couple bienvenu à très bas régimes et rend la conduite particulièrement confortable. A en croire les chiffres, il serait aussi à l’aise en reprises que le dCi 130, le tout à un prix globalement identique, mais surtout, avec une consommation, des taxes et une assurance bien plus attractives ! Sachez toutefois que si vous roulez principalement à haute vitesse, sur autoroute donc, l’intérêt face à la version dCi 110 est très limité, avantages fiscaux mis à part.

TCe silencieux

Le dCi 160 travaille dans un silence relatif, mais il nous semblait en petite forme. Le couple qu’il forme avec la boîte automatique est efficace, mais pas vraiment impressionnant. Autant donc se rabattre sur une motorisation plus accessible ! Nous avons également essayé le TCe 130, accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports. Silencieux, volontaire, il n’offre évidemment pas le coffre des diesels, mais il ne manque jamais d’enthousiasme !

Prix

Le Scénic offre une large gamme comptant 4 finitions. Les tarifs démarrent à 21.500 € pour le Scénic Life TCe 115 et à 24.600 € pour le Grand Scénic Zen TCe 115. La version Intens, qui fera sans doute le gros des ventes en association avec le dCi 110, est quant à elle affichée à 27.050 € pour la Scénic et 28.550 € pour la Grand Scénic.

Conclusion

Renault révise sa copie et modifie quelque peu la recette de ce plat fort connu. Le style a aujourd’hui bien plus d’importance qu’auparavant et impose quelques légers sacrifices en matière d’habitabilité et de modularité. Aujourd’hui, plus que jamais auparavant, on pourra donc acheter un Scénic parce qu’on le trouve tout simplement beau. Et c’est sans doute le Grand Scénic qui tire le mieux son épingle du jeu, car sa coquetterie n’a pas eu trop d’impact sur son espace de vie. Quant à ceux qui l’achetaient car c’était un compagnon agréable à vivre, ils ne seront certainement pas déçus : agréable à conduire, il propose toujours des astuces qui facilitent la vie au quotidien !

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À propos de l'auteur : Piette François

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