François Piette

28 APR 2008

Hubert Deferm remporte le 25e rallye de Wallonie

Au terme d'une véritable course par élimination, qui a vu se succéder 6 leaders, c'est l'un des aînés du peloton, Hubert Deferm (56 ans) qui s'est imposé dimanche fin d'après-midi dans la région namuroise 159 équipages ont pris part, ce week-end, à la 25e édition du rallye de Wallonie, 3e manche du championnat de Belgique et du Critérium. Avec un plateau digne d'intérêt, on s'attendait à de belles passes d'armes et une épreuve indécise jusqu'au bout. Elle l'a été mais pas tout à fait dans le sens escompté puisque si bagarre(s) il y a eu, c'est à l'élimination qu'elle s'est poursuivie puis terminée, 6 leaders se succédant, au total, en tête de l'épreuve.

Ainsi, Bernd Casier (premier leader de l'épreuve avant d'être retardé par une sortie de route samedi matin puis d'abandonner dimanche à 4 ES du terme, pompe à essence défectueuse), Melissa Debackere (qui menait les débats au premier retour à Jambes samedi midi avant de renoncer sur bris de crémaillère de direction), Patrick Snijers (qui a longuement mené l'épreuve mais est passé à côté d'un 5e succès suite à un bris de cardan dimanche matin) et Chris Van Woensel (lâché par l'embrayage de sa Nissan 350 Z alors qu'il était au commandement à l'issue de la première boucle du dimanche) ont-ils tous dû jeter le gant, rejoignant Kris Princen, l'un des premiers ténors à avoir renoncé, moteur cassé dès l'ES3 et Raphaël Auquier, lâché les deux jours par la mécanique (boîte puis direction) de la VW Polo S2000 qu'il étrennait pourtant joliment. 

Bien que lourdement retardé (3') samedi matin par des soucis d'électronique ayant bloqué la boîte de vitesses de sa Subaru WRC, Hubert Deferm a donc hérité d'un succès auquel il pensait bien ne plus pouvoir prétendre. A 56 ans, le dernier des favoris en piste ne voulait toutefois pas gâcher son plaisir: « J'avais toujours dit que si je gagnais une manche du championnat de Belgique, je repartirais pour 10 ans. C'est mon 3e succès mais je ne continuerai plus 30 ans. Ca va trop vite ces autos-là ! N'allez pas croire que j'ai eu facile. J'ai connu des problèmes en début d'épreuve, mes adversaires plus tard... Comme m'a dit mon copilote, John Lavaerts, on ne gagne que dans la difficulté. Rappelez-vous le poteau, l'an passé à l'Haspengouw... Cela dit, c'est dommage pour Melissa et pour Patrick... »

Près de 4 minutes derrière, le premier accessit a donné lieu à un final haut en couleurs: pointé au-delà du top 10 en début d'épreuve, Henri Schmelcher a résolu ses problèmes de tenue de route pour, graduellement, remonter au classement. A l'arrivée, le vainqueur du Gr.GT conserve la 2e place finale face à un duo de Gr.N lancé à sa poursuite et où, surprise, Alexandre Romain est parvenu, sur le fil, à prendre le meilleur sur Stéphane Lhonnay après avoir déjà dépassé Olivier Collard, 5e, qui découvrait la Subaru Sti ! Et dire que Romain avait perdu plus de 2 minutes en début d'épreuve suite à une crevaison !

Derrière les autres GT de Yannick Bodson (6e, il découvrait un Porsche Cayman en plein développement) et de Tim Van Parijs (7e après avoir perdu 6 minutes samedi suite à une sortie de route), on soulignera la 9e place de la Citroën C2 R2 de Fred Béco, qui n'a pas trébuché au contraire de Caren Burton, qui se dirigeait vers la 8e place avant d'être victime de soucis électriques dans l'avant-dernier chrono. Retardés par divers soucis, Bernard Servais (boîte trop longue) et David Croes (tenue de route) précèdent néanmoins Stefan Prinzie, vainqueur du Gr.M au volant de sa BMW M3.

Au sein du Fiesta Sporting Trophy, Thierry Neuville a mené les débats du début à la fin malgré la pression longtemps exercée par Cédric Cherain... parti à la faute dimanche matin. Anthony Martin et Xavier Baugnet complètent le podium. 

Parmi les voitures historiques, finalement parties devant les modernes, Stephen Vankemmel a facilement imposé son Opel Ascona à la plus puissante Opel Transeurop de Chris Debyser, l'Anglais Salter soignant, pour sa part, le spectacle au volant de sa jolie Escort RS1600.

Enfin, pas moins de 67 équipages ont disputé, sur la seule journée du samedi, la 3e manche du Critérium. Une épreuve qui n'a connu qu'un seul leader, le jeune Eghezéen Manu Bouts menant les débats de bout en bout au volant d'une bonne vieille BMW M3 « Gr.A » face à laquelle même Dominique Jullien, qui disposait d'une bien plus moderne Mitsubishi Evo8 Gr.A, a dû s'avouer vaincu...pour 2 secondes ! Disposant lui aussi d'une Mitsubishi (Evo9 Gr.N), John Deconinck a pris le meilleur, dans les derniers kilomètres, sur l'autre Evo9 Gr.N de Laurent Léonard. Autres prétendants au podium, Michel Lamquet (pont) et Fred Tufano (moteur) ont renoncé tandis que Josué Damsin a été retardé par une crevaison.

Advertentie
Advertentie
Advertentie