Entre la Toyota Aygo, la Citroën C1 et la Peugeot 107 dévoilées en même temps à Genève, il y a 92 % de points communs. En fait, les trois constructeurs utilisent la même plateforme et de nombreux composants mécaniques mais l’habillent selon leur goût. Et là, il faut bien admettre que la Toyota sort du lot par son look plus joueur et d’inspiration japonaise.
Aygo se prononce « Aïe Go » et provient de l’anglais I go qui signifie « j’y vais ». Petite compacte (3405 mm de long, 1615 mm de large et 1465 mm de haut), l’Aygo veut séduire les citadins jeunes et branchés. Cela se confirme aussi avec la possibilité offerte, en plus du système audio moderne avec lecteur CD, de connecter des appareils musicaux externes. Son design se distingue directement de la C1 et de la 107, plus en rondeur. Toytoa évoque aussi le « Vibrant Clarity » qui reprend des éléments de culture japonaise.
Halte aux stéréotypes
La philosophie stylistique « Vibrant Clarity » de l’Aygo repose sur un rejet des stéréotypes et une perception axée sur la détente et le côté ludique. Les stylistes avaient pour objectif, sur la planche à dessin, de concevoir une voiture citadine entièrement nouvelle dotée d’un style simple et lucide. La modernité se retrouve de la calandre au pare-chocs arrière, en passant par les sièges et le grain de garniture du tableau de bord.
Serré ?
Difficile dans une petite voiture de caser tout le monde. Pour y arriver, la voiture est conçue avec un porte-à-faux réduit et un habitacle avancé. La plupart des instruments sont montés sur la colonne de direction histoire de changer de position en même temps que le réglage du volant. Ensuite, la distance entre les points d’assise avant et arrière sont raisonnables. Mais l’Aygo reste une petite voiture avec un petit coffre.
Choisis ton pack
La gamme Aygo sera proposée selon différents packs d’extension. Ils seront quatre et chargés d’ajouter du caractère à la petite Japonaise. Le client pourra choisir d’être Son (avec 6 haut-parleurs), Sport (avec antibrouillards à l’avant et jantes), Voyage (avec des sacs) ou Mobilité (avec système GPS Tom Tom). Ceci dit, l’équipement de série offre huit airbags, l’Isofix et la direction assistée électrique. Toyota insiste aussi sur la cellule de survie MICS (Minimal Intrusion Cabin System) destiné à réduire les blessures en cas d’impact. Notons aussi que la carrosserie adopte un acier galvanisé et une proportion importante d’acier à résistance élevé.
Le moulin
Petite voiture, petit moteur. Logique ! Le capot de l’Aygo dissimule un moteur 1,0 litre VVT-i frugal. Ce 3 cylindres essence développe 68 ch (50 kW) à 6000 tr/min et 93 Nm de couple à 3600 tr/min. Il ne pèse que 69 kg ! La consommation en cycle mixte est de 4,6 litres aux 100 km. Intéressante fiscalement, l’émission de CO2 est bien contrôlée : 109 g. Les concepteurs ont aussi fait un effort pour réduire les bruits et vibrations en adoptant un support moteur de chaque côté et une barre de torsion remplaçant le troisième support. Cette barre supprime le mouvement rotatif du moteur au ralenti ou à l’accélération. Une transmission manuelle robotisée M-MT sera disponible en option avec un mode manuel ou automatique. L’Aygo sera aussi disponible avec le bloc Diesel PSA. Celui-ci développe une puissance de 54 ch et respecte les normes Euro IV.
Économique
Pour diminuer les coûts de revient, Toyota a conçu l’Aygo de telle manière que les interventions au garage soient plus courtes. Ce qui diminue les frais de main d’œuvre sur la facture d’entretien. Cela fait non seulement plaisir au banquier mais aussi à l’assureur. C’est toujours ça de gagner. Comme ses cousines, l’Aygo sera construite dans l’usine commune en République Tchèque qui devrait en écouler 100.000 par an !
© Olivier Duquesne
Source : Toyota