OneAutomotive, une entreprise familiale d’ex-concessionnaires dirigée par Ignace et Elvira
Laenen, se lance dans l’importation de DFSK et BAIC en Belgique. Deux marques
chinoises qui continuent leur montée en puissance en Europe via l’Allemagne et
qui sont donc dorénavant officiellement distribuées aussi chez nous.
Groupes « solides »
Si elles s’avèrent quasiment inconnues de ce côté du monde,
ces deux marques n’ont rien de petits poucets. Elles ont notamment profité de la
politique chinoise imposant aux constructeurs étrangers de former une
joint-venture avec une marque locale pour entrer sur le marché chinois. BAIC
Motors produit ainsi notamment des Hyundai et des Mercedes pour le marché
chinois. DFSK de son côté est né en 2003 de la collaboration entre les groupes
Sokon et Dongfeng Motors. Ce dernier étant notamment partenaire de PSA et Honda
pour le marché chinois.
25 concessions en Belgique ?
En ce moment, OneAutomotive travaille avec petite dizaine de
concessions en Belgique (situées à Geel, Temse, Tervuren, Weelde, Brakel, Andenne, Nivelles et
Haccourt-Visé). Mais le groupe espère atteindre une quinzaine de points de
vente d’ici la fin de cette année et vise même le cap des 25 concessions d’ici
la fin 2021.
Avalanche électrique
Pour le moment, l’offre de OneAutomotive débute avec trois
modèles thermiques : les DFSK Fengon (SUV coupé) et DFSK Glory 580 (SUV à
7 places) ainsi qu’avec le BAIC X55 (SUV moyen).
Mais cette première vague sera très rapidement suivie par
une avalanche de modèles électriques ! On sait notamment déjà que le SUV
DFSK Seres 3 électrique équipé d’une intéressante batterie
lithium-fer-phosphate de 54 kWh sera proposée chez nous d’ici quelques jours à
partir de +- 31.000 €. Mais ce n’est que le premier d’une longue série de
modèles électriques chinois prévus pour notre marché nous promet OneAutomotive !
Format Kodiaq
Débutons notre découverte de ces nouveaux acteurs du marché
belge en nous intéressant au DFSK Glory 580. Lancé initialement en 2016, ce
modèle prend la forme d’un SUV s’étendant sur 4,68 m. Soit grosso modo
l’encombrement d’un Skoda Kodiaq. De série, le Glory 580 dispose de trois
rangées de sièges.
Et, honnêtement, il n’a pas grand-chose à envier aux SUV
européens à 7 places de même gabarit sur le plan de la modularité ni de
l’habitabilité. Voilà déjà une bonne nouvelle pour les familles
nombreuses !
Soignée, pas originale
L’autre bonne nouvelle concerne la présentation et la
finition de l’ensemble. Si dans votre esprit, voiture chinoise rime encore avec
finition bâclée et agencements hasardeux, alors il va falloir revoir votre
jugement ! Bon, en revanche, vous pouvez conserver dans ce cas-ci le
cliché de « voiture chinoise = copie ». On retrouve en effet de très
nombreuses « fortes inspirations » d’autres modèles sur la planche de
bord. Le combiné de climatisation rappelant furieusement celui d’une Mercedes
n’en est qu’un exemple…
Mais, bon, pour ceux que cela n’offusque pas, force est de
reconnaître que l’ensemble se montre plutôt soigné à défaut d’être original.
Le souci du détail
À l’usage, il faudra tout de même encore composer avec
quelques petits « soucis ». La radio ne comporte pas de DAB, certains
messages restent inscrits en chinois (même si le système d’infodivertissement
peut être configuré dans d’autres langues) et il ne faut pas s’attendre à jouir
de la duplication de son smartphone de manière aussi optimale qu’avec des
modèles européens. Du moins pour le moment, tous ces petits
« détails » doivent se régler prochainement…
Comportement convaincant
Les liaisons au sol constituent une bonne surprise. Durant
notre courte prise en main, on a relevé un maintien de caisse efficace. Au prix
d’un amortissement assez ferme, certes. Mais franchement pas inconfortable.
1.5 l turbo
La partie mécanique se montre un peu moins convaincante. Pour
le moment du moins (puisqu’une version hybride rechargeable est annoncée), on ne
retrouve qu’un seul groupe motopropulseur : un 1.5 l turbo essence de 146
ch couplé en série à une boîte CVT. En conduite coulée, le duo fonctionne
plutôt efficacement. Mais l’agrément mécanique diminue quand on hausse le
rythme. Comme c’est souvent le cas avec une transmission à variation continue
couplée à un moteur assez faible en couple (210 Nm dans ce cas-ci).
Il faudra en outre certainement aussi surveiller la
consommation réelle de carburant. Elle est donnée officiellement pour 8,1l/100
km d’essence. Mais on devrait rapidement atteindre 9 ; 10l/100 km voire
plus en adoptant une conduite un peu exigeante.
LPG ou CNG
Pour limiter le coût à l’usage, OneAutomotive propose
d’équiper le Glory 580 d’une installation au gaz. Les clients auront le choix
entre le LPG ou le CNG. Dans les deux cas, les bonbonnes permettent de
conserver les 7 sièges et le généreux réservoir à essence de 60 litres. OneAutomotive
annonce un rayon d’action combiné de 1.200 km en essence/LPG et de 900 km en
essence/CNG.
« Tout compris »
Pour faciliter la logistique, le DFSK Glory 580 ne laisse
que le choix de sa couleur extérieure (7 coloris disponibles). Sinon, ce SUV
est « tout compris » : toit ouvrant, siège conducteur
électrique, caméra 360°, phares LED, accès/démarrage mains libres, régulateur
de vitesse, climatisation automatique, etc. Et même une « dashcam »
intégrée pour les amateurs ! En revanche, les derniers équipements de
sécurité électroniques en vogue chez nous ne sont pas présents. Il faudra donc se
contenter des airbags frontaux et latéraux ainsi que de la promesse des 5
étoiles de l’organisme de contrôle de sécurité chinois C-NCAP…
Combien ça coûte ?
On arrive à l’argument principal du Glory 580 : il est
proposé chez nous à partir de 23.990 € ! Pour un spacieux SUV à 7 places
équipé d’une boîte automatique et d’une dotation de série généreuse, voilà qui
est assurément compétitif. D’autant plus que, pour rassurer les clients
hésitants, OneAutomotive offre une garantie de 5 ans sans limitation de
kilométrage… La version LPG coûte 26.440 €. Comptez 27.680 € pour la variante
CNG. À titre de comparaison, le Skoda Kodiaq que nous mentionnions plus haut
coûte minimum 37.485 € en 1.5 TSI DSG 7 avec l’option 7 places… Bon, certes,
son agrément général est meilleur. Mais la différence de tarif pourrait faire
réfléchir plus d’une famille… Un petit conseil tout de même : vérifiez
bien la fiscalité qui s’applique chez vous avant de commander ce DFSK Glory
580. Car avec une homologation CO2 de plus de 220 g/km, la pilule pourrait
s’avérer plutôt difficile à avaler.
Notre verdict
On peut voir le DFSK Glory 580 comme un SUV un
peu vieillot, sans âme et porté sur la boisson… Mais on peut aussi le
considérer comme un modèle très spacieux au rapport qualité/prix intéressant !