Essais

Opel Astra 1.6 CDTI vs VW Golf 1.6 TDI : Redistribution des cartes

L’Opel Astra monte sensiblement en gamme pour tenter de redistribuer les cartes sur le segment C. La Volkswagen Golf doit-elle commencer à s’inquiéter ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 12 février 2016
  • Volkswagen
Volkswagen Golf
    Volkswagen Golf

      Ces dix dernières années, le segment C a quasiment doublé de volume au niveau mondial. D’environ 10 millions d’unités écoulées, il est passé à plus de 17 millions. En Europe, la demande pour ces berlines de taille moyenne est aussi forte. Le segment C représente 5,5 millions d’immatriculations annuelles. Ce qui fait de lui le segment le plus porteur du Vieux-Continent.

      Inutile de préciser que l’Opel Astra voit peser de lourdes attentes sur ses épaules. Elle devra confirmer le succès de sa devancière. Car malgré une concurrence très rude et un cycle de vie arrivé à son terme, le modèle sortant talonnait encore de près la Volkswagen Golf fin 2015. La nouvelle venue parviendra-t-elle à prendre la tête ?

      Poids de forme

      L’âge de l’insouciance et des kilos superflus est révolu. La championne du régime, sur le papier, c’est la nouvelle Astra. Opel annonce jusqu’à 200 kg (!) de réduction par rapport à la devancière contre 100 kg pour la 7ème Golf du nom. Bon, évidemment, dans l’absolu, ces chiffres ne signifient pas grand-chose. Selon la méthode de calcul officielle incluant 75 kg pour le conducteur, la VW Golf 1.6 TDI 110 pèse ainsi moins que l’Astra 1.6 CDTI 110 : 1.299 kg contre 1.350 kg.

      A sa décharge, l’Opel Astra est sensiblement plus longue. Bien qu’elle se soit allongée de 6 cm par rapport à la Golf VI, la Golf VII figure toujours parmi les plus compactes du segment C (4,25m). Malgré une réduction de son encombrement (-5 cm) par rapport au modèle sortant, l’Opel Astra reste du coup de loin la plus encombrante avec ses 4,37m.

      Habitabilité ou coffre ?

      Malgré son encombrement limité, la Golf offre une habitabilité correcte aux places arrière. Indiscutablement, l’Opel Astra se montre tout de même la plus accueillante. En plus, elle propose une banquette au relief prononcé assurant un bon maintien latéral.

      Si l’on se penche sur les coffres, par contre, l’Opel Astra se montre un peu plus décevante. Elle libère un volume plus faible malgré ses 12 cm de carrosserie en sus. Enfin, on ne va pas pinailler pour 10l : 370l contre 380l pour la Golf. Dans les deux cas, on a de toute façon déjà de quoi voir venir pour une utilisation familiale classique.

      Evidente sobriété

      Si la Golf a montré l’exemple de la montée en gamme sur le segment C, l’Opel Astra suit indiscutablement la même tendance. Sa planche de bord s’offre une présentation nettement plus moderne et intuitive que celle de la précédente génération trop chargée en boutons. On retrouve aussi de nombreux équipements dignes du premium : sièges ergonomiques ventilés avec fonction massage, banquette arrière chauffante ou éclairage LED matriciel perfectionné qui permet de conserver l’éclairage maximal à la tombée de la nuit sans éblouir les autres conducteurs.

      Assistant personnel

      Mais c’est surtout avec son système « On Star » que l’Astra se démarque. Un service offert en série sur les deux plus hautes exécutions. Qu’est-ce donc ? Sur pression d’un bouton situé sur le ciel de toit, le conducteur entre en communication avec un « assistant personnel » qui peut, par exemple, programmer la destination à distance dans le système de navigation. C’est un peu gadget au début… mais rapidement, on ne peut plus s’en passer !

      Les bienfaits de l’allégement

      En route, la nouvelle Astra constitue une excellente surprise ! Dès les premiers mètres, on ressent une agréable impression de légèreté au travers de sa direction bien calibrée. Mieux : dès les premiers enchaînements de virage, on se surprend même à enrouler les courbes aux levers de pied comme avec une Ford Focus, la référence du genre. L’autre bonne nouvelle, c’est que cet agrément de conduite ne se fait pas au détriment du confort de marche. Le filtrage reste aussi convaincant que sur la Golf.

      En route, cette dernière se révèle plus « sage ». Elle n’est pas vraiment amusante à manier. Mais, franchement, on n’a rien non plus à lui reprocher : ses commandes sont parfaitement calibrées et elle accepte sans broncher d’adopter un tempo élevé tout en restant sereine. Ce n’est pas la référence du segment pour rien après tout !

      Boîte 5 ou 6

      C’est plutôt du côté mécanique qu’on aurait un grief à adresser à Golf : son 1.6 TDI (passé récemment de 105 à 110 ch) reste trop bruyant lors des relances. Et, surtout, il doit encore composer avec une boîte manuelle à cinq rapports. Comme ils tirent assez longs, les performances s’en ressentent. Il faut plus souvent manier le levier pour jouir d’une relance soutenue.

      Sur ce plan, le 1.6 CDTI de l’Opel Astra couplé à une bonne boîte manuelle à 6 rapports se montre plus convaincant. Il offre, en outre, le couple le plus généreux (300 Nm contre 250 Nm pour le 1.6 TDI) et les émissions de CO2/km les plus faibles (90 contre 99g).

      Conclusion

      Sous des dehors qui restent assez classiques, la nouvelle Astra offre des prestations dynamiques convaincantes, une habitabilité royale et une liste d’équipement pléthorique pour son segment. En avance sur son temps lors de son lancement, la Golf commence doucement à accuser le poids des ans sur le plan de l’équipement face à cette nouvelle adversaire. Cela dit, le face-lift qui devrait arriver très prochainement (pour le salon de Genève ?) aidera assurément la Golf à reprendre la main. On espère, en tous les cas, que Volkswagen en profitera enfin pour offrir au 1.6 TDI 110 une transmission manuelle à 6 rapports. Voilà qui permettra à la Golf de se battre à « boîte égale » avec l’Opel Astra 1.6 CDTI 110…

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      Christiaens  Jean-Francois
      À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
      Photos ©: Jean-François Christiaens.

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