De plus en plus de constructeurs européens sont en faveur d'une nouvelle catégorie de véhicules entourée d'un cadre législatif spécifique afin de les rendre plus abordables. Après Dacia avec son concept Hipster (et plus généralement le groupe Renault), c'est en effet au tour de Citroën de s'intéresser à ces fameuses E-Car !
Lors de la présentation du concept Elo, Xavier Chardon, l'actuel CEO de Citroën, s'est étendu sur le sujet et l'importance potentielle des E-Car avec nos confrères d'Autocar. Une nouvelle catégorie de véhicule qui, selon lui, pourrait avoir un véritable impact en Europe, mais également pour la marque aux chevrons : « En tant que marque Citroën, nous sommes légitimes pour entrer dans ce segment, à condition que l'Union européenne nous laisse une certaine marge de manœuvre en matière de réglementation future — nous ne le savons pas encore. Pourquoi sommes-nous légitimes ? Parce que cela fait partie de notre ADN, et il n'est pas nécessaire de remonter très loin dans l'histoire. »

Citroën, la marque reine de la petite voiture abordable ?
Effectivement, ce ne sont pas les petites voitures populaires qui manquent au sein de la longue histoire de Citroën. Il y a notamment la C1 disparue en 2022, la Saxo avant elle et, évidemment, la légendaire 2CV ! Xavier Chardon a d'ailleurs indiqué que cette dernière pourrait servir de « source d'inspiration » à l'E-Car du constructeur français, mais pas forcément en termes de design. Au lancement de cette dernière, l'objectif de Citroën (et de Michelin, propriétaire de la marque aux chevrons à l'époque) était de « proposer une voiture qui offre une mobilité individuelle aux masses à une époque où le prix était absolument primordial ». C'est pour ça que je dirais que l'E-Car peut clairement s'inspirer de ce que la 2CV a apporté dans le passé.

Une descendante de la C1 plutôt que de la 2CV
En revanche, si l'idée derrière la 2CV servirait de base à une potentielle E-Car badgée Citroën, toutes les deux ne partageraient à priori pas le même design. Xavier Chardon a en effet indiqué que « il y a plein d'exemples de designs rétro qui ont marché, mais aussi des designs rétro qui n'ont pas marché ». Il s'agirait donc davantage d'une descendante de la C1. « La C1 était une voiture très réussie. Elle mesurait 3,4 mètres, ce qui la rendait assez compacte, mais pouvait accueillir jusqu'à cinq personnes. Bien sûr, ce n'était pas le type de voiture que l'on utiliserait pour faire la navette entre Londres et Nice, mais c'était une voiture que l'on pouvait prendre pour sortir de la ville. Elle avait cinq portes, un moteur qui permettait de rouler sur autoroute (ce n'était pas son usage principal, mais cela offrait une certaine flexibilité) et nous pensons qu'il est important de retrouver cette logique à un prix inférieur à 15.000 euros, du moins en Europe », indique Xavier Chardon.

Une jumelle badgée Peugeot ?
Exactement comme les C1 et 107 de 2005, la potentielle future petite voiture électrique de Citroën pourrait également avoir une jumelle badgée Peugeot. Toujours lors d'un entretien avec nos confrères d'Autocar, Alain Favey, l'actuel patron de Peugeot, a en effet indiqué que « si un nouveau cadre réglementaire nous permet de fabriquer à nouveau de petites autos du segment A sans perdre de l'argent avec, nous ne raterons pas cette occasion ». Aujourd'hui, en dehors de la Dacia Sandero, il n'existe plus de voiture neuve en Europe dont le prix catalogue débute sous les 15.000 euros…
















