Après avoir jeté un (gros) pavé dans la mare automobile européenne, Bruxelles essaie tant bien que mal de sauver son industrie en perte de vitesse. Elle a tout d'abord davantage taxé les véhicules électriques en provenance de Chine avant d'accorder un délai supplémentaire à ses constructeurs pour atteindre leurs quotas de CO2. Mais ces mesures ne suffisent toujours pas selon certains groupes européens. Renault et Stellantis ont notamment poussé un coup de gueule réclamant une « réglementation différenciée pour les petites voitures ». Un cri de détresse auquel l'Europe a visiblement décidé de répondre positivement pour autant que les véhicules en question soient produits sur le Vieux Continent et… électriques ?

« E » pour environnementale, économique et européenne
L'Europe envisage de créer une nouvelle catégorie de véhicules baptisée « E-car ». Une sorte d'équivalent aux Kei cars japonaises, mais en Europe et pour l'Europe, comme l'explique Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne : « Des millions d'Européens souhaitent acheter des voitures européennes abordables. C'est pourquoi nous proposerons de collaborer avec l'industrie sur une nouvelle initiative en faveur des voitures compactes abordables. Je pense que l'Europe devrait avoir sa propre E-Car. « E » pour environnementale : propre, efficace et légère. « E » pour économique : abordable pour les citoyens. « E » pour européenne : construite ici, en Europe, avec des chaînes d'approvisionnement européennes. Car nous ne pouvons pas laisser la Chine et d'autres pays conquérir ce marché. »

Et pas « E » pour électrique ?
Ursula von der Leyen précise également que « quoi qu'il arrive, l'avenir sera électrique, et l'Europe en fera partie. » Autant dire que ces fameuses « E-Car » rouleront plus que probablement uniquement grâce à des ions. Résultat, en parallèle de cette nouvelle catégorie de véhicules, l'Europe souhaite également mettre les bouchées doubles pour améliorer, multiplier et agrandir son réseau de bornes de recharge. Pour ce faire, elle veut notamment faciliter le raccordement de ces dernières. Bruxelles veut aussi que ses membres mettent en place des « leasings sociaux » afin de rendre la voiture électrique encore et toujours plus accessible. Reste désormais à savoir quand toutes ces mesures deviendront réalité, tout particulièrement les fameuses « E-Car »…