Jean-Francois Christiaens

14 DÉC 2020

Les 5 secrets du Renault Espace, celui qui a révolutionné le paysage !

Avant de disparaître et de céder leur place aux SUV, les monovolumes ont connu une extraordinaire carrière. Une carrière qui démarra chez nous il y a bientôt 40 ans, avec le Renault Espace premier du nom ! Et pourtant, les débuts de cette voiture furent franchement chaotiques…

Après les 5 secrets de la Citroën 2 CV, de la Fiat Nuova 500, de la Mini classique, de la VW Golf , de la Porsche 911 ,de la Ferrari 250 GTO , de la Mercedes 300 SL, de la Lamborghini Countach, du Range Rover, de la Renault 4 , de la Ferrari Testarossa , de la McLaren F1, de la Citroën DS, de la Jaguar Type E, de la Volkswagen Coccinelle, de la Willys MB et de la Citroën Traction, de la Peugeot 205, de la Renault 5, de la Lada Niva, de la Mercedes 190, de la Fiat Panda, de la Renault 4CV, de la Volvo 240, de la BMW M1, de la Ford T et l’Alfa Romeo Giulietta, la Peugeot 203 et la Mazda MX-5, continuons notre série en nous penchant cette fois sur 5 « secrets » d’une autre icône automobile : le Renault Espace !

1. Non, ce n’est pas le premier monovolume !

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Contrairement à une forte croyance populaire, le Renault Espace, commercialisé en 1984, n’est pas le premier monovolume au monde. Le premier, c’est le Chrysler Voyager, lancé tout juste 6 mois avant son concurrent français ! Quoique : si l’on remonte le temps à 1956, on découvre une certaine Fiat 600 Multipla qui coche toutes les bonnes cases pour porter le titre de « premier monovolume au monde » !

2. Fini les sportives, place au « dessin orange » !

Tout commence chez Matra à la fin des années 70. A cette époque, la société française était surtout connue pour ses sportives agiles et ses… missiles. Mais la direction de la firme est persuadée que l’avenir n’est plus aux sportives, mais aux familiales à l’esprit ludique. Le succès de l’improbable Rancho leur donnera d’ailleurs raison ! Philippe Guédon, PDG de la division automobiles, imagine un véhicule modulaire pour occuper les lignes de production.

C’est Antoine Volanis, le styliste maison, qui exécute les premières esquisses. Après un week-end, il propose un premier projet : le « dessin orange ». Ce dernier représente une voiture à mi-chemin entre une Rancho et un van, de dimensions compactes et avec le conducteur installé sur l’essieu avant.

3. Elle aurait dû être une Peugeot !

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Chez Matra, on propose rapidement le projet à PSA qui accueille favorablement le projet. L’Etat-major de la marque demande même de nouveaux projets mais au début des années 80, après quelques années de discussions, elle finit par y renoncer : tous les fonds de la marque sont dévolus au projet « 205 » !

4. Echec commercial absolu ?

Matra toque alors à la porte de Renault. La marque au losange donne son feu vert : la première voiture est présentée à la presse en avril 1984 et la production se fera au sein de l’usine Matra. La presse est enthousiaste : 7 places, une modularité capable de transformer l’habitacle en salon à 4 places avec tablette centrale et 180 km/h ! Hélas, le public se montre extrêmement frileux : seuls 9 exemplaires seront vendus le premier mois ! Heureusement, Renault ne baisse pas les bras : le succès viendra rapidement par la suite !

5. 4X4, V6 biturbo et même V10 !

Paradoxalement, l’Espace actuel, cinquième du nom, se rapproche très fort des SUV mais ne dispose pas de transmission intégrale. La première génération, a contrario, disposait bien d’une version 4X4 : la Quadra, à la transmission hyper légère !

Aussi étrange que cela puisse paraître, à la fin des années 80, Matra songeait à en dériver une version sportive, avec un V6 dopé par 2 turbos et un compresseur, pour une puissance d’environ 300 chevaux ! Le projet ira assez loin, mais Renault le refusera : la marque voulait faire de l’Espace un véhicule familial et non une bombe pour rivaliser avec les berlines allemandes !

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Mais le projet le plus fou, c’est celui de l’Espace F1 ! Pour fêter le dixième anniversaire du modèle, Renault en dérive un concept équipé d’un V10 de Formule 1 (près de 800 chevaux) en position centrale arrière ! Ici, contrairement au modèle V6 biturbo, il ne fut jamais question d’une production en série. Deux exemplaires furent produits.


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