Essais

Essai : Microlino Pioneer Series 10,5 kWh, un vrai coup de cœur

Nous avons pris le volant de la nouvelle Microlino dans sa version 10,5 kWh qui promet une autonomie d’environ 175 km. Si cette microcar est diablement mignonne, se montre-t-elle pour autant convaincante ?

  • Sepulchre  Pierre-Benoit Sepulchre Pierre-Benoit
  • 22 août 2023
  • Électrique
  • Microlino
3,2
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Design réussi
  • Finition soignée
  • Encombrement réduit
  • Autonomie correcte
  • Tarif élevé
  • Plus à l'aise en ville que sur autoroute

Tout droit inspirée de l’Iso Isetta, qui a notamment été produite par BMW en Allemagne et par Velam en France au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, la Microlino se montre révolutionnaire à plus d’un titre. Fabriquée partiellement à la main à Turin, elle se distingue comme son aïeule par une portière unique placée sur sa face avant ainsi que par une forme en têtard, avec des voies arrière plus étroites que celles qui prévalent à l’avant. Le petit bloc essence de 0,3 l du modèle original laisse la place à une mécanique 100 % électrique. La nouvelle mouture peut aussi compter sur une structure monocoque autoportante, qui offre une bonne rigidité, ainsi que sur une carrosserie en aluminium et une porte en acier.

Le constructeur annonce une autonomie d’un peu plus de 170 km, ce que nous avons décidé de vérifier durant un essai d’une semaine, au volant de la version 10,5 kWh. L’occasion d’effectuer de nombreux trajets en ville, où elle brille par sa compacité, mais aussi un Bruxelles-Thuin, en empruntant une petite portion d’autoroute, pied au plancher. En Belgique, le modèle peut en effet rouler sur autoroute, ce qui n’est pas le cas en France, à l’exception du périphérique parisien et de l’A86.

Une petite aguicheuse

Comme la Citroën Ami ou la XEV Yoyo, la Microlino n’est pas considérée comme une voiture conventionnelle mais bel et bien comme un quadricycle lourd. Avec une puissance de 17 ch et une vitesse de pointe de 90 km/h, il faut néanmoins être détenteur d’un permis de conduire B pour en prendre le volant. Une compagne de route qui excelle en ville et qui attire la sympathie de tous les badauds que l’on croise, tant son look de “bulle sur roues” et sa frimousse joyeuse font l’unanimité.

À l’intérieur, l’originalité et le souci du détail sont également de mise, la Microlino pouvant compter sur une présentation soignée. Le corps de la voiture, constitué d’une carrosserie en aluminium, présente un assemblage impeccable tandis que la grande portière frontale profite d’une ouverture assistée particulièrement bienvenue. De quoi faciliter les entrées et sorties du véhicule, même si une petite contorsion est néanmoins nécessaire pour rejoindre la banquette.

Chic et pratique

Une fois installé à bord, on dispose d’un habitacle qui offre une belle sensation d’espace. Rien ne laisse à penser que l’on est assis dans un véhicule aussi compact. Sommaire, l’instrumentation compte un petit écran de contrôle tactile placé au centre de la porte, qui permet notamment de contrôler la ventilation et l’éclairage intérieur, et un second, de la taille d’une petite tablette, placé derrière le volant à trois branches. La Microlino ne compte pas de siège individuel mais bel et bien une banquette biplace, bien finie et à l’assise plutôt ferme. Parfait pour des trajets qui excéderont rarement une heure de route.

La Microlino embarque aussi un coffre généreux d’un volume de 230 l, tandis qu’il est également possible de poser deux à trois sacs de courses au pied de la banquette si vous êtes seul à bord. Enfin, différents bacs de rangement font aussi partie de l’aventure. En comparaison avec les Citroën Ami et XEV Yoyo, ses principales concurrentes, la Microlino fait clairement figure de référence tant en termes de qualité de fabrication que d’agencement.

Urbaine dans les gènes

Avec un rayon de braquage inférieur à 8 m, la Microlino est très à l’aise en ville, celle-ci exécutant tout demi-tour en un tournemain. Et si elle ne dispose pas d’une direction assistée, son poids-plume ne nécessite pas d’avoir des bras de déménageurs pour la manœuvrer. La tenue de route est de bon aloi, les rues défoncées de la capitale belge ainsi que ses rails de trams étant là pour le prouver. Aucun couinement n’est à déplorer, même lorsqu’on roule sur des pavés, ce qui confirme l’assemblage impeccable du modèle.

Légère et propulsée par un bloc électrique, cette propulsion fait preuve d’une belle vivacité avec un 0 à 50 km/h exécuté en seulement 5 secondes. Le bloc moteur de 12,5 kW (près de 17 ch) génère un couple de 89 Nm ce qui est amplement suffisant pour mouvoir les 500 kg de l’engin. Celui-ci se manœuvre avec beaucoup de facilité, d’autant que grâce à la générosité de la surface vitrée, la visibilité est optimale. Avec un amortissement nettement plus réussi que celui de l’Ami, le modèle se montre globalement confortable, le tout rehaussé d’une insonorisation plus que correcte, en ce compris lorsqu’on atteint la vitesse maximale. Lancée sur la route, la Microlino se montre stable et offre un freinage convaincant, le conducteur pouvant alterner entre freinage régénératif (peu prononcé) et conventionnel à l’aide de la pédale dédiée. L’absence d’ABS et d’ESP impose néanmoins de redoubler de prudence, d’autant plus par vent fort et sur sol gras.

Au top en 4 heures

Notre modèle, qui disposait donc d’un pack de batteries de 10,5 kWh, nous a permis de parcourir plusieurs fois un peu plus de 100 km avec un seul “plein” et ce malgré des portions de voie rapide où l’on a titillé les 90 km/h durant plusieurs minutes. Si l’on se contente de rouler exclusivement en ville, on peut donc facilement atteindre une autonomie proche de 140 km, ce qui est parfait pour un véhicule à vocation urbaine.

Cette version, équipée d’un chargeur de 2,6 kW (CA), se recharge à 100 % en seulement 3 heures sur une prise conventionnelle (16 A). Les propriétaires de Microlino ne seront donc pas contraints d’installer une wallbox à domicile ou de renforcer leur compteur électrique. Conçue pour la ville, la Microlino serait peut-être encore plus convaincante si elle disposait d’une batterie amovible. Tout le monde ne dispose en effet pas d’un garage ou, plus simplement, d’un accès aisé à une prise électrique…

Prix Microlino en Belgique

Sur le marché belge, la Microlino est proposée en quatre éditions différentes : Urban (à partir de 17.990 €), Dolce (à partir de 19.990 €), Competizione (à partir de 21.990 €) et Pioneer Series, version de lancement proposée en série limitée à partir de 22.990 €. Le modèle est proposé avec trois batteries différentes : 6, 10,5 ou encore 14 kWh (soit 91, 177 ou 230 km d’autonomie annoncée). L’Urban est proposée uniquement en 6 kWh, la Dolce avec les trois capacités et la Competizione en 10,5 ou 14 kWh. Enfin, la Pioneer Series n’est disponible qu’avec la batterie de 10,5 kWh. Les versions 6 et 14 kWh se rechargent en 4h, et la 10,5 kWh en seulement 3h.

Notre verdict

Si le tarif de la Microlino ne vous pose aucun problème, que la ville est votre principal terrain de jeu et que vous vous déplacez généralement seul ou en couple, alors un essai s’impose ! Car outre sa bouille attachante et ses nombreux côtés pratiques, qui lui offrent un sacré pouvoir de séduction, la Microlino se montre aussi géniale à conduire. Un véritable kart que l’on peut sortir au quotidien et qui vous permettra de parcourir un peu plus de 100 km en toute élégance, à l’abri du vent et de la pluie. Une belle alternative en matière de mobilité qui ferait presque passer la concurrence pour archaïque !

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Sepulchre  Pierre-Benoit
À propos de l'auteur : Sepulchre Pierre-Benoit Automobile, cosmétiques pour hommes, voyage ou encore hi-tech, Pierre-Benoît Sepulchre rédige les rubriques lifestyle de plusieurs magazines belges et les actus de Vroom depuis 2013.
Citadin, il est passionné par les nouvelles solutions de mobilité mais ne dit jamais non à un beau coupé vintage.
Photos ©: Pierre Fontignies.

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