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Essai : Kia Ceed, quand la Corée se rapproche de l’Europe

Cette voiture sud-coréenne a été développée spécialement pour séduire les clients de notre continent et égaler les références du segment. Mission impossible ou réussie ?

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 05 février 2024
  • Kia
3,4
score VROOM
  • 2,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Tenue de route efficace, direction agréable
  • Rapport prix/prestations intéressant
  • Fiabilité et programme de garantie
  • Présentation intérieure assez terne
  • Choix de moteurs limité
  • Plus toute jeune…

Tout comme sa cousine technique la Hyundai i30, la Kia Ceed a l’âme européenne. Elle a été conçue spécialement pour notre continent : le modèle a été développé dans le centre allemand du groupe Hyundai/Kia et est produit dans l’usine de Zilina, en Slovaquie.



Cette 3e génération de la Ceed a été lancée en 2018 et restylée fin 2021. Sur le marché des compactes populaires, elle doit faire face à une large et rude concurrence, avec notamment les Citroën C4, Ford Focus, Hyundai i30, Mazda 3, Opel Astra, Peugeot 308, Renault Mégane, Seat Leon, Skoda Scala, Toyota Corolla et Volkswagen Golf.

La plus classique de la famille

La gamme Ceed est une vraie famille : il y a cette version 5 portes, mais aussi un break classique (Ceed SW) ou de chasse (ProCeed), ainsi qu’une variante crossover aux allures de SUV (XCeed). Comme les autres, la 5 portes qui nous occupe ici a été dessinée sous la direction de l’Allemand Peter Schreyer (ex-Audi), directeur du design de Kia. Le look de la Ceed 5 portes est censé plaire à l’acheteur européen, avec des lignes franches et non pas tarabiscotées comme c’est parfois le cas des modèles asiatiques. Mais le style reste ici fort classique.

Pas très joviale mais robuste

L’habitacle est peu original, avec un mobilier sombre au style austère, garni de nombreux boutons fort dispersés. En revanche, la finition est soignée, avec des matériaux bien assemblés et de qualité, même si l’on note quelques plastiques durs dans les parties les moins visibles du mobilier.

Côté multimédia, on trouve un combiné d’instruments numérique de 12,3’’, ainsi que les classiques connexions Bluetooth et Android Auto/Apple Car Play. L’écran central (10,25 pouces) flotte au-dessus du tableau de bord et est implanté de manière horizontale. Il faut aussi un petit temps d’adaptation pour jongler entre les menus du système multimédia, mais on finit par s’y habituer. Un chargeur smartphone à induction est également proposé. Et on apprécie de pouvoir régler la climatisation au moyen de boutons, ce qui est plus pratique (et moins dangereux…) que de devoir passer par le menu de l’écran central.



Habitabilité correcte, sans plus 

À l’avant, les passagers ont suffisamment d’espace en largeur et les sièges sont confortables. On est également bien installés à l’arrière, avec une habitabilité correcte, bien que cette Kia ne batte aucun record dans la catégorie. Et, comme toujours à ce niveau de gamme, le passager du milieu est plus à l’étroit que les deux autres, et il pose son dos sur un dossier plus ferme.

Avec 395 litres de contenance banquette en place, le coffre se situe dans la moyenne supérieure du segment. Mais attention, avec la boîte automatique, la version 1.0 T-GDi de 100 ch perd 38 litres de volume utile, à cause de la grosse batterie de son système micro-hybride 48V… Dans tous les cas, les dossiers de banquette se rabattent classiquement en deux parties (60/40).

Du léger sous le capot

Pas de diesel ni de version full hybride ou électrique pour la Ceed 5 portes : le modèle n’est disponible qu’avec des moteurs à essence. On trouve en entrée de gamme le petit bloc tricylindre 1.0 T-GDi de 100 ch (ce moteur délivre 120 ch dans la cousine Hyundai i30…), à boîte 6 manuelle (172 Nm de couple) ou robotisée à 7 rapports et double embrayage (200 Nm). Ses performances sont assez limitées (0-100 km/h en 13 secondes), mais ce moteur est néanmoins suffisant en usage courant, grâce à sa souplesse. Si vous désirez plus de pêche, il y a le 4-cylindres 1.5 T-GDi de 140 ch, disponible lui aussi avec boîte manuelle ou robotisée. Mais l’offre s’arrête à ces deux propositions. Pas de version plus puissante ici, contrairement à la cousine Hyundai i30, qui propose jusqu’à 160 ch (voire même 280 ch pour la version sportive « N » !).



Tenue de route dynamique

Kia a voulu donner à sa Ceed une tenue de route vivante. Pari tenu : cette compacte se montre plutôt dynamique en virage, grâce à un châssis précis, une direction directe offrant un bon ressenti, et un bon contrôle des mouvements de caisse. De quoi assurer du plaisir au volant. En contrepartie, la suspension se montre un brin ferme, mais heureusement jamais inconfortable. Le compromis confort/tenue de route nous semble donc réussi.

Prix Kia Ceed 2024

La Kia Ceed 5 portes débute à 24.590 € en 1.0 turbo de 100 ch, avec un équipement de base déjà correct (climatisation manuelle, régulateur de vitesse, GPS, caméra de recul, nombreuses aides à la conduite, mais de jantes en alu). C’est un peu plus cher que la Hyundai i30, certes moins équipée de base mais techniquement équivalente et plus puissante… Le tarif de la Ceed reste cependant plus bas que celui de la plupart des concurrentes du segment (Ford Focus, Opel Astra, Peugeot 308, VW Golf). Quant à la version 1.5 T-GDi 140 ch de la Ceed, elle débute à 30.390 € car elle n’est proposée qu’en finition haute GT Line.



Comme souvent chez les constructeurs asiatiques, le niveau d’équipement dépend de l’exécution, avec peu d’options à la carte. Mais dans tous les cas, le rapport prix/équipement/prestations est très correct. Et la marque est également très fiable (garantie de 7 ans/150.000 km cessible à la revente). Le prix en occasion reste cependant moins élevé que celui des références européennes.

Notre verdict

Kia a rempli sa mission : la Ceed peut se confronter sans rougir aux références européennes. Même si la génération actuelle n’est plus toute jeune, c’est une compacte fiable, qui fait du très bon boulot. Mais il lui manque encore cette petite dose de personnalité et les équipements high-tech qui font le charme des modèles européens les plus en vogue. Cette Kia subit aussi les attaques de sa cousine de chez Hyundai, l’i30, plus puissante sans être réellement plus coûteuse.

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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