5 ans après le décret visant à interdire les véhicules les plus polluants dans le Sud de la Belgique à partir de 2025 et donc potentiellement envoyer 439.752 véhicules à la casse, la Wallonie fait finalement marche arrière ! Suite à une étude menée entre 2019 et 2023 par l’institut scientifique de service public (Issep), Céline Tellier, l’actuelle ministre régionale de l’Environnement et membre d’Écolo a en effet jugé que transformer la Wallonie tout entière en une zone de basse émission ne se justifiait pas d’un point de vue environnemental.
« Une solution disproportionnée et peu efficace »
« À la lumière des résultats des travaux de l’Issep, l’interdiction progressive de circuler sur tout le territoire wallon, sans tenir compte de la distinction entre zone urbaine et zone rurale, m’apparaît comme une solution disproportionnée et peu efficace pour adresser un problème essentiel : celui de la qualité de l’air. Ce problème subsiste et il est crucial de s’en occuper en concentrant nos moyens d’action sur les grands centres urbains, là où cette qualité de l’air doit être encore améliorée », a déclaré Céline Tellier.
Les grandes villes plutôt que toute la Wallonie
Finalement, seules les grandes villes du Sud de la Belgique comptant plus de 50.000 habitants pourraient donc potentiellement devenir des zones de basse émission. Mais à partir de quand ? La ministre proposera « très prochainement » un avant-projet de décret modificatif ainsi qu’un plan de soutien financier au gouvernement. « Mon seul objectif est que nous puissions toutes et tous vivre dans un environnement sain en déployant des mesures efficaces, pertinentes et justes socialement », a-t-elle conclu.