Essais

Seat Ibiza 1.0 TSI 95 : la Polo espagnole

La gamme Seat est en plein renouvellement. Après quelques années sombres, l’Ateca entame la mutation de la marque et cette nouvelle Ibiza doit aussi consolider le renouvellement. 

  • Bervoets Wim
  • 25 septembre 2017
  • Seat
3,5
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement sain
  • Consommation raisonnable
  • Equipement moderne
  • Look réussi
  • 1.0 TSI un peu creux à bas régimes
  • Détails de finition
  • Plus de version 3 portes
  • Suspension assez ferme (FR)

La nouvelle Ibiza a droit à une primeur : c’est la première voiture du groupe Volkswagen qui repose sur la nouvelle plate-forme MQB A0, une base technique qui la rend plus grande, mais aussi plus technologique.

Quelle taille fait-elle ?

Cette Ibiza mesure 4,06 mètres de long, 1,78 mètre de large et 1,44 mètre de haut. L’empattement s’étire lui sur 2.564 millimètres. Cette Ibiza est donc un brin plus grande que la toute dernière Volkswagen Polo, avec qui elle partage sa plate-forme. Pour être précis, l’Ibiza est 1 centimètre plus longue et 3 centimètres plus large que la Polo. Et la Seat repose aussi sur un empattement plus long (+16 millimètres).

Comment ça se traduit à bord ?

Les différences de gabarit entre les Ibiza et Polo sont minimes et, question habitabilité, les deux modèles se valent. Dans cette Ibiza, deux adultes peuvent donc prendre place confortablement, tant à l’avant qu’à l’arrière. Et le coffre offre un volume généreux de 355 litres. Par contre, la modularité se limite à un double plancher de coffre et une banquette arrière rabattable en deux parties asymétriques (60/40).  

Et l’ambiance à bord intérieure ?

Il fait un peu sombre à bord de notre Ibiza version FR. Seat tente bien de rehausser l’ambiance avec des inserts en « piano black » sur toute la largeur de la planche de bord, mais ils contrastent avec les plastiques fort durs qui garnissent l’intérieur. Ceci dit, l’ensemble est globalement bien assemblé et l’ergonomique est soignée.

Et côté technologie ?

Le système multimédia s’articule autour de l’écran tactile de 8 pouces intégré. Il comprend entre autres les connexions Apple CarPlay et Android Auto pour smartphone. On trouve aussi un chargeur de téléphone à induction. Côté audio, tout comme dans la Polo, on peut ici aussi s’offrir un système Beats. Mais, contrairement à sa cousine allemande, l’Ibiza n’a par contre pas droit à l’Active Info Display, à savoir le combiné d’instruments totalement numérique. Bien que l’Ibiza ait la primeur de la nouvelle plate-forme, elle doit donc toutefois respecter une certaine hiérarchie au sein du groupe…

Que trouve-t-on sous le capot ?

Sous celui de notre version d’essai se cachait le 1.0 TSI turbo à trois cylindres de 95 ch, qui était ici associé à la boîte manuelle à 5 rapports. Ce « trois pattes » délivre son couple maximum de 175 Nm entre 2.000 et 3.500 tr/min. Côté performances, il fait passer l’Ibiza de 0 à 100 km/h en 10,9 secondes et l’emmène jusqu’à 182 km/h. Seat annonce une consommation moyenne officielle de 4,7 l/100 km. Pour notre part, nous avons enregistré une moyenne de 6,2 l/100 km durant l’essai.

Comment fonctionne ce trois cylindres ?

Il fonctionne comme on pouvait s’y attendre de la part d’un 3 cylindres : ce moteur est un peu creux à bas régimes, mais ensuite, il se montre volontaire à mi-régimes, où il donne le meilleur de lui-même. A hauts régimes, il se sent par contre moins à l’aise. Le bruit du moteur est bien contenu dans l’habitacle, sauf si on tire dans la mécanique. Et la boîte manuelle ? Elle est douce et agréable. 

Et le comportement routier ?

En action, on remarque que cette Seat Ibiza est devenue une autre voiture. Elle paraît plus « mature » : grâce notamment à des voies plus larges qu’avant, la tenue de route est devenue plus saine et stable. En même temps, le train avant semble plus tranchant et cette Ibiza donne une plus grande impression de légèreté que sa cousine, la Polo. Mais la conduite n’est toutefois jamais joueuse. Notre version d’essai était une exécution FR, qui repose sur une suspension rabaissée de 15 millimètres. Résultat : la suspension réagit de manière assez ferme sur les irrégularités du revêtement.

Et la sécurité ?

Sur ce point, les Espagnols disposent de l’essentiel : on trouve notamment un avertisseur de collision avec freinage automatique d’urgence détectant aussi les piétons, un détecteur de fatigue, un régulateur de vitesse adaptatif, des capteurs de parking et une caméra de recul. Mais l’Ibiza ne fait toutefois pas un usage optimal de sa nouvelle plate-forme MQB A0 : des assistances à la conduite comme l’avertisseur de trafic venant de l’arrière et le détecteur d’angle mort, pourtant proposés sur la Polo, sont ici indisponibles.

Combien coûte-t-elle ?

La version 1.0 TSI de 95 ch débute à 17.000 €. La version Xcellence, mieux équipée, coûte 19.060 €, tout comme la version FR au look plus sportif. Seat a aussi veillé à maintenir les options à un prix raisonnable. À titre de comparaison, la Volkswagen Polo avec le même 1.0 TSI 95 coûte 16.900 € dans sa version de base Trendline. Sur les exécutions hautes, le prix de l’Ibiza reste aussi globalement au niveau de celui de la Polo.

Conclusion ?

La nouvelle Seat Ibiza cible toujours un public jeune, mais elle est devenue plus mature. Elle combine un look dynamique, une tenue de route saine et un prix de base attractif. Le 1.0 TSI de 95 ch est un 3 cylindres turbo à essence plutôt agréable à mener. Cette Ibiza est donc plus que jamais une Volkswagen Polo à l’espagnole et il est d’ailleurs dommage que le prix de cette version TSI soit si proche de celui de la Polo dotée du même moteur.  

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...
Photos ©: Wim Bervoets.

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