A la fin des années 20, Bugatti introduit la Type 46, une version « presque » raisonnable de la pantagruélique « Royale ». A défaut d’en offrir la démesure, elle en propose la sophistication : 8 cylindres en ligne de 5,4 litres, 3 soupapes par cylindre et environ 140 chevaux. Des châssis de Type 46, Bugatti en a produit 468, un chiffre respectable pour le segment et l’époque !
Des châssis nus !
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’usine Bugatti était encombrée de nombreux châssis nus et jamais habillés. En 1952, Roland Baudens, un ami de Roland Bugatti, acheta deux de ces châssis, ainsi qu’un moteur jamais utilisé. Il garda l’un deux, fermement décidé à l’habiller d’une carrosserie… Mais le temps passa et le châssis Bugatti resta nu…
Superprofilée
Au milieu des années 90, un collectionneur en fait l’acquisition, le restaure et l’habille de l’une des plus belles carrosseries jamais dessinée par Jean Bugatti, le coupé Type 50 « Superprofilée » de 1932. Cette carrosserie, réalisée par un atelier hautement réputé, est donc la première carrosserie à habiller ce châssis !
Un demi-million
Cette carrosserie non-originelle explique l’estimation de cette Bugatti, vendue aux enchères par RM Sotheby’s à sa vente milanaise du 15 juin 2021 : entre 500.000 et 700.000 euros, soit près de la moitié de la cote. Pour une fraction du prix d’une Chiron neuve, vous pouvez vous offrir une Bugatti quasi authentique, à la ligne époustouflante et aux performances encore très actuelles…