Jean-Francois Christiaens

16 DÉC 2020

Essai : Citroën C4, naturellement décalée ?

C’est bien connu, chez Citroën, on aime ne pas faire comme tout le monde ! Cette tradition se confirme-t-elle, à nouveau, avec cette nouvelle génération de C4 ? Visiblement, oui…

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Citroën aime capitaliser sur son côté « historiquement » décalé. Tant au niveau des solutions techniques retenues que sur le plan du design. Un positionnement qui l’aide à se différencier des marques concurrentes. Mais également à trouver sa place au sein du groupe PSA. À partir de mêmes bases techniques, Citroën parvient ainsi à proposer des produits à l’esprit différent de ceux de Peugeot, Opel et DS. C’est visiblement encore le cas cette fois-ci !

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Berline-SUV

Le lancement de cette troisième C4 du nom (la quatrième si on compte celle de 1928 en plus des C4 lancées en 2004 et 2010) permet à Citroën de se replacer au cœur du segment, toujours populaire en Europe, de la berline compacte. Un segment abandonné par Citroën depuis la disparition de la précédente C4 en 2018 (même si la C4 Cactus a été chargée d’assurer l’intérim après son restylage). Pour ratisser large, Citroën croise néanmoins les deux univers les plus populaires du segment C en Europe : celui de la traditionnelle berline (28 % des ventes) et celui du SUV moyen (47%).

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15,6 cm

Résultat : on se retrouve face à une berline empruntant certains codes aux SUV. Notamment une posture surélevée, avec une garde au sol de près de 16 cm (on n’est plus très loin des 18 cm d’un Nissan Qashqai…). En outre, avec son clin d’œil esthétique à son aïeule GS, la nouvelle C4 tire aussi un peu vers l’univers du coupé. Bref, un mélange des genres plutôt rafraichissant.

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Style « torturé » ?

Revers de la médaille : ce style « personnel » impose tout de même une visibilité vers l’arrière plutôt moyenne. À l’usage, il faudra en tous les cas composer avec la présence du petit aileron qui sépare la lunette arrière en deux parties quand on jette un coup d’œil dans le rétroviseur central.

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Grande et spacieuse

Du long de ses 4,36 m, la Citroën C4 se montre nettement plus encombrante (+20 cm) que la C4 Cactus qu’elle remplace. Elle se positionne d’ailleurs parmi les grandes de son segment. Pour rappel, le mètre étalon du genre, la VW Golf, ne mesure que 4,28 m. Dans la pratique, cela permet à la C4 d’offrir une habitabilité arrière très généreuse.

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En tous les cas en ce qui concerne l’espace disponible pour les jambes des passagers arrière. La garde au toit pourra se montrer un peu plus juste pour les grands gabarits compte tenu du pavillon fuyant.

Coffre moyen…

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En revanche, le coffre se contente d’offrir un volume assez moyen pour le segment (et donc un peu faiblard compte tenu de l’encombrement extérieur de cette grande C4…) avec 380 l. Côté pratique, on retrouve tout de même un double plancher permettant de lisser le seuil de chargement (71,5 cm) et de jouir d’un plancher quasiment plan lorsque l’on rabat les dossiers.

Le sens de l’accueil

Misant sur la carte du confort, Citroën a soigné le moelleux d’assise des fauteuils de sa C4.

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La présentation générale du poste de conduite se montre aussi plutôt convaincante en créant une impression de cocon confortable. Sans atteindre un niveau premium, la finition de l’ensemble se montre aussi plutôt soignée. Côté pratique, on appréciera aussi le retour de touches physiques pour régler la climatisation contrairement aux dernières créations de la marque misant sur le « tout à l’écran ».

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En revanche, l’écran remplaçant les traditionnels compteurs est assez petit. Et présente finalement des informations plutôt sommaires. Heureusement, il peut se compléter par un affichage tête haute, en couleur, au dimensionnement généreux.

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Le côté décalé revendiqué par cette C4 se poursuit au niveau des espaces de rangement. Ils sont nombreux (16 au total pour 39 l de rangement) et clairement originaux (mais pas forcément toujours super utiles ?). À l’instar du « Smart Pad Support Citroën », par exemple. Soit un système de support rétractable directement intégré dans la planche de bord pour fixer une tablette devant le passager avant.

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Motorisation à la carte

Rappelons que cette nouvelle génération de C4 roule, au choix, tant à l’essence qu’au diesel et à l’électron. Pour cette première prise en main, nous avons d’abord découvert la version cœur de gamme à essence : 1.2 l PureTech 130 en boîte manuelle. Si cette dernière a le mérite d’offrir six rapports, elle impose aussi de composer avec un levier à l’agrément assez moyen (mais il est possible d’opter pour une boîte automatique à 8 rapports).

Le moteur se montre, quant à lui, plutôt souple et assez volontaire pour animer vaillamment la C4. Mais il se montre un peu sonore dans l’effort. L'insonorisation des bruits aérodynamiques aurait aussi pu être plus soignée pour magnifier ce « cocon ».

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Confort soigné

En route, cette C4 se démarque tout de même, comme attendu, par son confort de marche. La Française est sur ce point bien aidée par les suspensions aux butées hydrauliques progressives devenues caractéristiques des récentes Citroën. A priori, on n’égale pas l’excellence du C5 Aircross équipé du même dispositif. Mais le bilan « confort » reste tout de même flatteur pour le segment. Les amateurs du genre apprécieront également la position de conduite semi-haute, à mi-chemin entre la berline classique et le SUV.

Notons tout de même que la direction très assistée, et au rendu artificielle, de cette C4 ne devrait en revanche pas plaire à tous les types de conducteur…

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Combien ça coûte ?

Pour rappel, la C4 est proposée en en Belgique à partir de 20.750 € en essence (1.2 PureTech 100 Live). Mais il faut plutôt compter sur un prix catalogue de 26.700 € pour jouir d’une C4 1.2 PureTech 130 en exécution « soignée » Shine. Voire 28.100 € pour la même motorisation en Shine Pack, l’exécution haut de gamme.

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Notre verdict

La C4 souffle un vent frais sur le segment de la berline moyenne. Elle plaira assurément aux conducteurs à la recherche d’une voiture originale et confortable. Une vraie Citroën, donc !
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