Robin Van den Bogaert

5 FÉV 2013

Raison ou émotion ?

Ces derniers temps, Seat a lancé des modèles rationnels, comme la Mii ou la Toledo. Mais le constructeur espagnol n’a heureusement pas enterré les voitures ludiques. En témoigne cette Ibiza Cupra, qui s’offre une petite mise à jour. Un bon prétexte pour se glisser à nouveau sous son volant…

 

La marque espagnole du groupe Volkswagen est à la recherche d’une nouvelle identité. Le concept latin d’auto emoción a cédé la place à celui d’enjoyneering, qui, d’après les gens du marketing, associe l’ingénierie allemande et la passion espagnole. Une philosophie qui est née avec la nouvelle Leon, qui constituera une vraie famille : à la berline 5 portes viendront bientôt s’ajouter les versions 3 portes (présentation à Genève en mars) et break (présentation en fin d’année à Francfort).  

Cette nouvelle Leon reprend des éléments de style qui étaient apparus sur l’Ibiza. Et cette dernière est maintenant disponible à nouveau en version Cup Racing ou Cupra pour faire plus court. Depuis 1996, cette appellation est synonyme de dynamisme et de puissance chez Seat. Et l’Ibiza Cupra en est déjà à sa 4e génération.

Plutôt discrète

La dernière génération de l’Ibiza, dessinée par notre compatriote Luc Donckerwolke, se distingue notamment par des feux plus anguleux, une nouvelle face avant et de nouvelles jantes. La Cupra ajoute un peu de piments à la recette.

Le modèle vous pointe avec des optiques bi-xénon équipées de feux de jour à diodes. On note aussi la calandre spécifique frappée du logo Cupra, une plus grosse entrée d’air dans le bouclier et des rétroviseurs peints en noir brillant.

De profil, on remarque les jantes alu de 17 pouces, qui abritent de plus gros disques de frein. À l’arrière, vous ne pourrez pas rater le bouclier avec diffuseur, percé d’un échappement central. Le logo Cupra prend également place sur le hayon.  

La ligne reste finalement plutôt discrète. Qu’il est loin le temps des Ibiza jaunes au style tuning qui plaisait tant aux Ronny… La nouvelle Ibiza Cupra est sportive, mais pas tape-à-l’œil.

Douce

Ce caractère adouci se retrouve aussi à la conduite. L’Ibiza Cupra n’a rien d’une sportive radicale. La suspension a été légèrement modifiée pour plus de confort et ne craint pas les bosses. Quand le rythme s’accélère, le contrôle électronique de traction XDS se charge d’assurer la motricité et de contenir le sous-virage en courbe. Mais ne vous faites pas d’illusions : cette Ibiza conserve néanmoins toujours un caractère plutôt sous-vireur à la limite. La direction manque par ailleurs de précision et n’est pas assez directe pour un modèle sportif. Un comportement pas très excitant, mais toujours sécurisant et prévisible.

Un chouette moteur !

Le coeur de la Cupra reste le moteur 1.4 TSI à essence. Un bloc à 4 cylindres suralimenté à la fois par un compresseur (qui souffle à bas régimes) et par un turbo (pour les hauts régimes). L’ensemble développe 180 ch et 250 Nm de couple. De quoi faire de cette Ibiza une voiture très performante. Le 0 à 100 km/h est par exemple bouclé en 6,9 s, soit trois dixièmes de mieux qu’avant. Mais les chiffres ne disent pas tout : ces performances s’accompagnent en effet d’une sonorité moteur très plaisante, bien qu’artificiellement retravaillée par l’échappement.   

Quant à la boîte de vitesses robotisée DSG à 7 rapports, elle remplit parfaitement sa tâche. Vous préférez changer les rapports manuellement ? Certes, on ne trouve pas de vraie boîte manuelle au programme, mais l’unité DSG est dotée d’une commande à impulsion et de palettes au volant.
Grâce à une gestion améliorée du moteur et de la boîte, l’Ibiza Cupra est non seulement devenue un brin plus rapide, mais aussi plus sobre. Le constructeur annonce en effet une consommation mixte normalisée de 5,9 l/100 km (139 g/km de CO2). Dans la pratique, comptez toutefois un gros litre de plus, ce qui reste raisonnable.  

Navigon contre TomTom

Seat propose l’Ibiza Cupra uniquement en carrosserie sportive à trois portes (SC). En Belgique, le modèle coûte 22.595 euros. À titre de comparaison, une VW Polo GTI, équipée du même moteur, coûte 23.530 euros. Et l’Ibiza est bien équipée de série. Elle dispose notamment des jantes alu de 17 pouces, des freins « racing », d’un airco automatique et des optiques bi-xénon.

En Belgique, on trouve aussi de série le système multimédia portable Navigon (Seat Portable System), que l’on connaissait déjà dans la Mii et qui combine la connexion Bluetooth (pour le téléphone et la lecture musicale), un ordinateur de bord plus complet et un système de navigation.

Ce système apparaît intéressant sur papier, mais son menu compliqué nous a posé pas mal de soucis en pratique. De plus, le GPS (qui n’était pourtant pas réglé en mode piéton…) nous a envoyé sur des petits sentiers montagneux peu praticables en voiture et même parfois dans des impasses. On a finalement dû demander notre chemin à de braves Espagnols du coin, qui nous ont guidés grâce à leur GPS… TomTom. Seat annonce heureusement qu’il va encore peaufiner et développer son système de navigation.  

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