Jean-Francois Christiaens

15 SEP 2020

Un modèle, un flop : Auto Union 1000 SP, la Ford Thunderbird qui sentait mauvais !

Le look ravageur laisse supposer des performances de premier ordre. Mais au premier coup de clé, on se rend compte que quelque chose cloche : le bruit fait penser à une mobylette enragée et des volutes bleutées s’échappe de l’échappement ! Voici l’Auto Union 1000 SP, sans doute l’une des sportives les plus décalées des années 50…

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Si les 4 anneaux de la marque vous disent peut-être quelque-chose, sachez qu’il ne s’agit pas ici du sigle Audi, mais Auto Union. Cette dernière société regroupait 4 constructeurs automobiles avant-guerre (Audi, DKW, Horch et Wanderer) dans le but de concurrencer le colosse du moment : Daimler. 4 marques, 4 anneaux. Après la guerre, dans l’Allemagne en ruine, le constructeur se recentre sur DKW et son usine d’Ingolstadt, siège aujourd’hui d’Audi.

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En 1957, DKW présente un tout nouveau modèle sous le nom historique d’Auto Union, la 1000, ainsi que, dans la foulée, un coupé, la 1000 SP. Les petits coupés sportifs ont alors le vent en poupe et la 1000 SP espère bien se tailler une belle part du gâteau ! Et pour convaincre, il y a son allure : des lignes ravageuses, un long capot et un toit aéré. Pas de doute : la petite Allemande s’inspire de l’icône américaine du moment : la Ford Thunderbird !

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Sous le capot, point de grondant V8, mais un… 3 cylindres 2 temps d’un litre de cylindrée, qui développe 55 chevaux, tous expédiés sur les roues avant ! Un prix élevé et une mécanique sans doute trop originale limiteront le succès de la belle. Auto Union lancera bien quelques évolutions techniques de ce modèle, ainsi qu’une version cabriolet, mais seuls 6.650 exemplaires seront produits jusqu’en 1965.
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