Pour détrôner « the big three », il faut non seulement avoir les moyens de ses ambitions, mais également proposer quelque chose de frais ! Si la première condition est remplie, Henry J. Kaiser étant à la tête d’une fortune considérable, il faut avouer que les premiers modèles proposés par Kaiser et son associé Frazer n’ont rien d’exceptionnels, même en cette fin des années 40.
Des portes qui rappellent un peu la BMW Z1 !
Au début des années 50, le patron remarque toutefois une niche inexploitée par les géants américains : celui des roadsters sportifs, un segment quasi monopolisé par les Britanniques de chez MG, Triumph et Jaguar… Il met alors en chantier un roadster au look franchement insolite et doté de deux grosses particularités : une carrosserie en fibre de verre et… des portes qui coulissent dans les ailes avant !
Un moteur trop mou !
Hélas, les dessous sont bien décevants, avec un châssis séparé et un 6 cylindres de 2,6 l développant poussivement 90 chevaux. La sauce ne prend donc pas, d’autant que la chose affiche d’étranges proportions, notamment de profil. Un an après la commercialisation, en 1954, la Kaiser-Darrin DKF-161 est retirée du marché…
Vous la trouvez irrésistible ? Voici ce qu’il faut savoir :
- On parle de 435 voitures produites, dont environ 300 survivantes… Bonne chasse !
- Difficile de donner une estimation précise mais prévoyez un budget d’environ 100.000 euros pour un très bel exemplaire.
- Tâchez de trouver un exemplaire complet, les pièces spécifiques à ce modèle étant quasiment introuvables…
- Quelques exemplaires ont été équipés d’un V8 à compresseur (300 chevaux et plus de 220 km/h !), à la fin des années 50.