Coup de tonnerre à l’Assemblée nationale : les députés ont voté pour la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) en France. Conséquence immédiate, la vignette Crit’Air se retrouve en sursis. Mais ne l’enlevez pas encore tout de suite de votre pare-brise.
Les ZFE (les LEZ en France) ont une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Leur abrogation a été adoptée par les députés de l’Assemblée nationale. En effet, ce mercredi 28 mai 2025, les Députés ont adopté à 98 voix contre 51 un texte visant à les supprimer. Cette décision entre dans le cadre de l’examen du projet de loi de « simplification de la vie économique ». Mais ne criez pas victoire trop vite. Car, en attendant, rien ne change. Il faut toujours se munir d’une vignette Crit’Air pour circuler dans plusieurs grandes villes françaises : Paris, Lille, Strasbourg, Lyon, Reims, Rouen, et d’autres. Ce petit macaron, qui classe les véhicules selon leur niveau d’émission, reste donc encore obligatoire pour le moment.

Socialement critiquable
Mais le coup est rude pour le dispositif des ZFE et leurs défenseurs. Car c’est tout le principe même des zones réglementées pour lutter contre la pollution automobile qui est remis en cause par ce vote. Cette décision n’enterre pas encore les ZFE, car la loi en discussion doit encore franchir plusieurs étapes pour valider l’abrogation. Néanmoins, l’avenir de la vignette semble fortement compromis. Pensée en 2019 pour accompagner les politiques environnementales urbaines, Crit’Air pourrait bien disparaître dans les prochains mois. Les élus qui soutiennent la suppression dénoncent une mesure injuste socialement en pénalisant les ménages modestes. Pour autant, ils affirment vouloir construire une alternative pour répondre au défi de l’amélioration de la qualité de l’air et de la vie des citadins.