Essais

calme au soleil

Un cabriolet américain, c’est généralement très volumineux, avec une habitabilité hors pair et forcément très glouton. Pourtant, l’image des gros V8 animant ces caisses imposantes dégoulinantes de chromes n’est plus vraiment d’actualité. Chrysler débarque en Europe avec un cabriolet au design (presque) sobre et carburant au diesel... Esprit es-tu là ?
  • Piette François
  • 19 février 2008
  • Chrysler
Avantages et inconvénients
  • Confort de suspension
  • Consommation réduite
  • Habitabilité
  • Interface mygig optionnelle
  • Prix
  • Équipement
  • Finition assez cheap
  • Pas de boîte auto en diesel
  • Pneumatiques peu adaptés
  • Position de conduite trop haute

Style

Sobre ne veut pas dire moche et la Sebring Cabriolet ne manque pas d’élégance. On remarque toutefois quelques gimmicks typiquement américains, comme des porte-à-faux assez conséquents et un capot joyeusement strié. Petite originalité concernant cette Sebring Cabriolet, elle peut être livrée avec soit une capote souple, soit un toit en dur rétractable...

Moteur

C’est une vieille connaissance qui oeuvre sous le capot de la Sebring diesel. Provenant de chez VW, ce 2.0 TDI de 140 chevaux offre un couple de 310 Nm à 1.750 tr/min. Il est ici exclusivement associé à une boîte manuelle à 6 rapports. L’association de ce moteur plutôt fougueux et de ce cabriolet au tempérament pour le moins placide est plutôt curieuse... En effet, une fois les 2.000 tr/min atteints, ce moteur fait parler son couple, ce qu’il oublie totalement de faire sous ce régime. Bref, on se retrouve avec une mécanique qui demande une certaine implication du conducteur alors que le reste de la voiture inspire plutôt à la balade en toute sérénité. Pour ceux qui veulent retrouver un caractère plus typiquement américain, il est possible d’opter pour un V6 de 2.7 l associé alors à une boîte automatique. Mais il faudra dès lors composer avec une consommation en rapport.

Niveau performances, la fougue naturelle de ce 2.0 TDI se voit quelque peu bridée par la masse franchement conséquente de ce cabrio : 1.850 kg ! Cela ne l’empêche pas de pointer à 195 km/h et de prétendre à un 0 à 100 km/h en 11,8 secondes. Question agrément, une fois le moteur dans ses tours, les reprises se montrent suffisantes à défaut d’être vraiment décoiffantes... Reste le problème traditionnel de ce TDI : une sonorité rocailleuse, qui détonne sur un cabriolet d’outre-Atlantique. La boîte 6 est plutôt agréable et se manipule aisément. Ses verrouillages fermes et francs rassurent la paume de la main du conducteur.

Tenue de route

Lorsque l’on pense au top 10 des voitures les plus agiles actuellement sur le marché, ce n’est certes pas un cabriolet américain pas très loin des 2 tonnes qui vient en premier en tête. Pourtant, la Sebring a été bien conçue. Tout d’abord, sa rigidité est loin d’être mauvaise et si elle n’atteint pas tout à fait le niveau des meilleures du genre, les réactions n’ont rien de dangereux. Le compromis de suspension favorise logiquement le confort à bord. C’est donc souplement que la Chrysler avale les bosses sur le revêtement. Mais il y a un petit hic : les pneus, des Kumo, qui ont du mal à contenir efficacement le couple développé par le vigoureux diesel. De plus, sur revêtement détrempé, il s’agira de faire attention aux pertes d’adhérence. Heureusement, les réactions sont très progressives et l’ESP est là pour jouer au garde fou. Toutefois, on ne peut s’empêcher de penser que le comportement routier aurait été plus efficace avec une monte pneumatique plus adaptée.

Confort

Habitable, la Chrysler Sebring cabriolet l’est, et pour quatre même, s’il vous plaît ! Une caractéristique franchement rare pour un cabriolet ! Le volume du coffre même, est respectable : 356 litres toit en place, une valeur qui redescend à 193 litres, une fois la capote ouverte. C’est dans un habitacle à la finition assez américaine que la Sebring vous accueille : les plastiques sont durs et ne flattent pas vraiment le toucher. Si la qualité semble donc assez moyenne, on ne peut en dire autant de l’équipement, qui ne présente quasiment aucune lacune ! La position de conduite est curieusement (pour un produit américain s’entend) taillée un peu juste pour les grands gabarits.

En mouvement, la Sebring vous épargne de réactions sèches et la suspension souple ne vous brisera certainement pas le dos ! L’insonorisation est plutôt bonne, seuls les claquement peu mélodieux de la mécanique peuvent se faire entendre en charge.

Niveau commodité, disons que tout se passe à distance ! En effet, la télécommande permet, outre les opérations de (dé)verrouillage, de décapoter et d’ouvrir la malle. Dommage à ce titre que le coffre ne puisse être ouvert depuis un interrupteur classique posé sur ce dernier.

Tarifs et équipements

Moins de 30.000 €, 29.900 € pour être précis : c’est le prix de base de la version « Limited », qui offre : les airbags latéraux, le contrôle de la pression des pneumatiques, un volant gainé de cuir, le lecteur CD/DVD compatible MP3, les sièges électriques, le rétroviseur électrochrome, le régulateur de vitesse, les phares automatiques,… ! La version Limited, qui ajoute le cuir, quelques chromes, la sono Boston Acoustics, des antibrouillards et des jantes de 18 pouces est disponible contre 32.650 € ! Pour disposer du toit rigide, compter 2.200 € supplémentaires… Une version équipée d’un V6 essence de 2.7 l est également disponible contre 36.950 €.

Petit coup de chapeau à l’interface MyGIG optionnelle, franchement complète, pratique et ergonomique avec son écran tactile !

Conclusion

La Sebring Cabriolet s’adresse à ceux qui veulent profiter à quatre, des rayons de soleil sans rechercher pour autant une sportivité à fleur de carrosserie. Pour ceux-là, la production allemande présente de nombreuses alternatives. Confortable et sobre avec cette mécanique diesel, la Sebring est même très bien tarifiée et équipée. Il ne nous reste plus qu’à espérer une meilleure qualité de finition pour les évolutions à venir...

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Chrysler.

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