Le confort ouaté des Citroën C4 thermiques ressort encore magnifié avec le silence des versions électriques. Et ces ë-C4 laissent désormais le choix entre deux ensembles moteur/batterie. Voyons lequel choisir.
À côté des versions à essence et diesel, la gamme C4 propose aussi deux variantes totalement électriques, dotées de deux packs moteur/batterie différents. Le modèle se pose notamment en concurrent de ses cousines de chez Stellantis, les Opel Astra et Peugeot 308 électriques, mais aussi de la Renault Mégane E-Tech et de la VW ID.3, sans oublier les modèles chinois BYD Dolphin et MG 4.
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Cette Citroën a du sang belge dans les lignes… Elle a été dessinée par notre compatriote Pierre Leclercq, à qui l’on doit aussi notamment la robe du premier BMW X6. La Citroën C4 arbore un style décalé, aux airs de coupé surélevé. Le modèle mise donc sur l’originalité, un trait de caractère que la marque aux chevrons a longtemps cultivé. La version électrique se distingue de ses sœurs thermiques par ses jantes spécifiques, au dessin plus aérodynamique. À côté de cette compacte à 5 portes, il y a aussi la C4 X, version allongée au style mi-berline mi-fastback haute sur pattes.
En grimpant à bord, on découvre un tableau de bord fort sombre et recouvert par endroits de plastiques durs. L’écran central n’est pas très grand (10 pouces), réagit assez lentement et la structure des menus n’est pas toujours simple. Mais on s’y fait. La navigation est assurée par des cartes Tom-Tom au dessin assez basique. La connectivité est à jour et comprend notamment les connexions Android Auto et Apple Carplay, avec ou sans fil. Un chargeur sans fil pour smartphone est aussi proposé.
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On apprécie les nombreuses « astuces », comme le tiroir de rangement au-dessus de la boîte à gants ou un support de tablette intégré (Smart Pad Support) qui sort du tableau de bord face au passager avant. On compte en tout 16 espaces de rangement différents, pour un volume total de 39 litres.
La C4 est un peu plus haute de plancher que ses rivales et l’accès à bord est donc aisé. Les sièges sont confortables et l’espace avant suffisant. Idem à l’arrière, où l’espace aux jambes est très correct. Mais, comme toujours à ce niveau de gamme, la place centrale est nettement plus étroite que les deux latérales. On note aussi que la garde au toit est assez limitée pour les plus grands gabarits.
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Bonne nouvelle : cette version électrique ne perd pas de volume de coffre par rapport aux thermiques et conserve même le petit compartiment sous le plancher, qui permet de ranger les câbles de recharge.
La C4 électrique propose dorénavant deux ensemble moteur/batterie : 136 ch/45 kWh nets (moteur allemand de chez Continental et batterie chinoise de chez CATL) ou 156 ch/51 kWh nets (moteur français et batterie CATL), avec une autonomie annoncée allant respectivement jusqu’à 357 ou 420 kilomètres. Le moteur français consomme moins que le bloc allemand : 14,7 kWh/100 km contre 15,1 selon les normes. Par temps clément et en conduite calme, nous avons pu reproduire ces valeurs de consommation et avons atteint une autonomie réelle d’environ 300 kilomètres avec la petite batterie et 350 kilomètres avec la plus grosse. Mais en hiver et/ou si vous parcourez essentiellement des trajets autoroutiers, la consommation grimpera et l’autonomie réelle tournera plutôt autour de 220 kilomètres avec la petite batterie et 280 avec la plus grande.
Dans les deux cas, la puissance de charge est de 7,4 kW (de série) ou 11 kW (option) en AC et de 100 kW max en DC. Comptez donc au minimum 5 heures pour une charge complète sur borne AC et environ 30 minutes pour une charge à 80% en DC. Notons que toutes les versions s’équipent de série d’une pompe à chaleur pour une meilleure efficacité énergétique par temps très froid ou très chaud. Par contre, pas de mode de conduite « one pedal » (à très forte régénération) permettant de s’arrêter totalement sans toucher les freins.
Malgré la différence de capacité énergétique, les deux batteries ont la même taille et le même poids, la plus grande offrant donc une meilleure densité énergétique. Le poids total des deux versions électriques est également identique : 1.561 kilos, ce qui est raisonnable s’agissant d’un véhicule « à pile » de ce gabarit.
Sans être ébouriffantes, les performances sont correctes, tant pour la 136 ch (0 à 100 km/h en 10 secondes) que pour la 156 ch (0 à 100 km/h en 9,2 secondes), le couple étant identique dans les deux cas (260 Nm).
Un tout bon point pour la suspension, qui gomme tous les trous et bosses, grâce à ses amortisseurs spécifiques, à butées hydrauliques progressives : il y a en fait trois amortisseurs en un. Un système purement mécanique sans électronique embarquée, donc pas trop coûteux à remplacer.
Moins intéressant : la direction, elle, gomme tout ressenti provenant du train avant. C’est mou et peu engageant. En virage, cette Citroën jette vite le gant, préférant être conduite nonchalamment. Le silence du moteur électrique incite aussi à cette décontraction.
Le tarif de la ë-C4 débute à un peu moins de 40.000 €. Ça reste environ 9.000 € de plus qu’une C4 à essence de puissance équivalente, mais c’est un prix concurrentiel dans le segment des compactes électriques. Seuls les modèles chinois sont moins chers à gabarit identique. Concrètement, la C4 électrique de 136 ch débute à 37.650 €, contre 39.650 pour la 156 ch à plus grosse batterie. Les 2.000 € de supplément pour la version 156 ch nous semblent toutefois justifiés car celle-ci offre une meilleure autonomie et consomme moins, donc coûte moins cher à l’usage.
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Les versions électriques de la C4 conservent les atouts de leurs sœurs thermiques, à savoir un style original et un confort de suspension au-dessus du lot. Ce confort est encore rehaussé avec la dose de silence apportée par les moteurs électriques. Il en résulte un véhicule particulièrement apaisant au quotidien. Le tout à un prix raisonnable s’agissant d’un véhicule électrique. Un choix cohérent. Et on opte pour la version à plus grosse batterie, associée à un moteur plus sobre.
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