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Essai: DS 3, concentré de luxe à la française

La petite DS veut symboliser le luxe à la française, mais en version concentrée dans un mini-SUV. Après tout, on dit que ce qui compte c’est la qualité et pas la quantité... Voyons si le pari est réussi.    

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 18 août 2023
  • DS Automobiles
3,4
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 2,5
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Présentation stylée et décalée
  • Matériaux intérieurs raffinés disponibles
  • Compromis confort/comportement 
  • Habitabilité arrière et coffre moyens
  • Visibilité périphérique
  • Toit panoramique vitré indisponible

Les petits SUV pullulent sur le marché, mais la plupart ont l’accent populaire. La DS 3 se veut plus maniérée. Lancée en 2019 (elle se nommait alors Crossback) et restylée pour le millésime 2023, elle se pose en rivale directe de l’Audi Q2 sur le marché encore très fermé des petits SUV B.C.B.G.. En attendant le Lexus LBX, le Mini Countryman fait aussi partie des concurrents, bien qu’il soit un peu plus grand. Par contre, BMW et Mercedes sont toujours absents sur ce segment. 

DS 3 tirée à quatre épingles

Cette DS se veut classe, mais aussi originale, avec un style à part, qui se distingue notamment par le dessin de ses portes arrière en « aile de requin ». Ce n’est assurément pas commun… On remarque aussi les poignées de portes encastrées dans la carrosserie, qui sortent de leur logement d’un coup de télécommande, voire même automatiquement lorsque l’on s’approche de l’auto (avec l’option accès mains-libres). 

Pour le lifting de 2023, le modèle s’est offert une calandre redessinée, élargie et réhaussée de pointes de diamants noir brillant ou chromées selon les versions. Les nouveaux projecteurs à LED (de série sur toute la gamme) lui confèrent aussi un regard plus acéré, avec trois modules caractéristiques soulignés de chrome. La DS 3 est proposée avec 7 couleurs extérieures : des teintes opaque, métallisées et nacrées. Il est également possible de réaliser des combinaisons bitons avec deux déclinaisons de toit : Noir Perla ou Gris Carat.



Nouveau multimédia avec écran plus grand

Le lifting a apporté avec lui un nouveau volant (regroupant les commandes d’aide à la conduite et les touches d’info-divertissement, et doté de palettes de changement de rapports pour les versions à boîte auto) et un écran central plus grand (10,3 pouces). Ce dernier pilote un nouveau système multimédia (DS IRIS SYSTEM) qui fonctionne de manière fluide et comprend toutes les fonctionnalités en vogue, dont un assistant vocal efficace et le couplage de smartphone Android Auto ou Apple Carplay. Plusieurs services en ligne sont aussi proposés, tandis qu’un chargeur smartphone à induction est également disponible. Le combiné d’instruments digital situé derrière le volant est par contre assez petit (7 pouces) et peu lisible. On est ici loin de l’agrément du Virtual Cockpit de l’Audi Q2.  



Raffinée, mais…

La présentation intérieure est particulièrement chic et chaleureuse, avec un mobilier stylé et recouvert de plastiques moussés. D’autres matériaux chics sont aussi proposés, comme du cuir Nappa gaufré « bracelet de montre », de l’Alcantara, mais aussi un traitement guilloché « Clous de Paris » pour les boutons situés autour du levier de vitesse (des petits clous à têtes pyramidales se croisent et s’entrecroisent). Parmi les gâteries, on note en option des sièges avant à fonction massage.

…pas très spacieuse

L’habitabilité n’est pas le point fort de cette DS. Certes, les passagers avant sont correctement installés, mais ceux du second rang sont moins à la fête. Tout commence par un accès compliqué à l’arrière, en raison d’une ouverture étroite des portes. Et l’espace aux jambes est assez compté, de même que la largeur aux coudes. Enfin, le fameux dessin des portes arrière en « aile de requin » gêne la visibilité des passagers arrière, qui se sentent donc un peu trop enfermés à bord de cette voiture. Un toit vitré aurait permis d’illuminer cet habitacle étriqué, mais l’option n’est malheureusement pas disponible ici… Et pas de trace non plus d’une banquette coulissante. Quant au coffre, il n’est pas très facile d’accès et son volume est limité. On voit donc que les aspects pratiques ont été en partie sacrifiés sur l’autel du style.



Juste deux moteurs à essence

Plus de moteur diesel sous le capot de cette DS 3 : à côté de la version électrique E-Tense traitée par ailleurs, la gamme ne compte plus que deux variantes thermiques à essence. Toutes deux sont équipées du petit bloc 1.2 turbo à 3 cylindres, qui développe 100 ch (boîte 6 manuelle uniquement) ou 130 ch (boîte 8 automatique uniquement). Dans les deux cas, le petit moulin est performant et agréable à l’oreille. Et il n’est pas trop gourmand : comptez environ 7 l/100 km de moyenne en conduite courante pour la version 100 ch manuelle et 7,5 l/100 km pour la 130 ch automatique.  

Du confort et de la tenue

Cette petite DS est privée d’amortissement piloté et même des butées hydrauliques progressives disponibles sur certaines Citroën. Malgré cela, son confort est franchement bon. La suspension absorbe très efficacement les bosses et trous. Le tout sans que la voiture ne soit trop souple : les mouvements de caisse sont bien contenus et ce petit SUV (traction uniquement) ne craint donc pas les virages. La DS 3 affiche donc un très bon compromis confort/tenue de route.  

Combien coûte la DS3 ?

Ce mini-SUV B.C.B.G. n’est pas donné : le tarif des versions à essence frôle voire dépasse les 30.000 €. C’est dans la norme des rares concurrents premium, mais c’est un peu plus cher qu’un Peugeot 2008, qui n’est pourtant pas beaucoup moins chic et sensiblement plus fonctionnel. Heureusement, la DS 3 est bien équipée. Et son côté chic et décalé devrait lui permettre de rester recherchée à terme sur le marché de l’occasion.    



Notre verdict

La DS 3 est un petit SUV chic et réussi, qui n’a que peu de concurrence directe. Au classicisme d’un Audi Q2, ce SUV DS oppose davantage d’originalité et les charmes du luxe à la française. Mais le modèle impose quelques concessions, comme une habitabilité très moyenne et une piètre visibilité périphérique à cause de la découpe des portes arrière en « aile de requin ».  

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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