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Essai : Mercedes A 250e, le choix de l'électron

La Mercedes A 250e arrive en force dans la mêlée grandissante des hybrides rechargeables en s'appuyant sur deux piliers : l'autonomie électrique et le confort. Cela suffira-t-il pour la faire sortir du lot ?
  • Bouland Felix
  • 18 juin 2020
  • Mercedes-Benz
3,6
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Autonomie en mode électrique
  • Habitabilité préservée
  • Performances
  • Agrément de la pédale de frein
  • Prix premium
  • Régénération "intelligente"

Essai : Mercedes A 250e, le choix de l'électron

Dans l’attente d'un réel décollage du marché de l'auto électrique, les motorisations hybrides rechargeables sont pour l'instant le nerf de la guerre pour la réduction des émissions de CO2. Mercedes l'a bien compris puisque la majorité de sa gamme peut en être équipée, même la petite Classe A. Découvrons la recette magique de la marque à l'étoile avec cette A 250e.

Essai : Mercedes A 250e, le choix de l'électron

L'union fait la force

Chez Mercedes, on emploie rarement la solution de facilité ! Cette Classe A hybride rechargeable en est l'exemple parfait. On vous explique : sous son capot, on retrouve un tout nouvel ensemble hybride qui fait usage du 4 cylindres de 1,33 litre turbocompressé. Ce bloc de 160 ch est ici couplé à une nouvelle transmission à double embrayage qui s'équipe d’un moteur électrique de 75 kW (102 ch). Cet ensemble produit une puissance combinée de 218 ch et 450 Nm de couple.

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Grande capacité

Mais la pièce maitresse de cette motorisation novatrice est ici la batterie au lithium-ion. Comme à l'accoutumée avec les « plug-in », l'efficience du système dépend de sa capacité. Dans ce cas-ci, Mercedes a préféré voir large en logeant dans sa compacte premium un accu de 15,6 kWh (brut) ce qui lui offre une autonomie tout électrique de 68 km (WLTP). Pourtant, le plus impressionnant ici n'est pas la capacité brute de cette batterie mais l'ingénierie nécessaire pour la faire rentrer dans une si petite enveloppe. Mercedes a dû complètement modifier le système d'échappement en intégrant les silencieux dans le tunnel central afin que l'ensemble s'arrête au mieux de l'empattement. En sus, le train arrière a été repensé afin de faire place pour le réservoir essence.

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Ibidem

Fort heureusement, les ingénieurs de Stuttgart ne se sont pas gratté le crâne pour rien ! Par rapport aux modèles essence et diesel, l'habitabilité reste inchangée ! Seul le coffre voit sa capacité réduire de 60 litres pour offrir désormais 310 litres d'espace de chargement. Pour le reste, à part une nouvelle trappe « à carburant » cachant une prise de recharge et une série de badges EQ, cette A 250e ne diffère guère des autres modèles de la gamme. Ajoutons que cette prise de recharge acceptera les connecteurs CCS pour une recharge rapide. La Classe A « branchée » ne demandera alors que 25 min pour voir la capacité de sa batterie repasser de 10 à 80%.

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« Bonne affaire ! »

Contrairement à la fâcheuse habitude du marché, cette version hybride ne demandera pas de surcoût irrationnel par rapport aux autres versions essence ou diesel. Fichtre, à 40.535 €, elle est même un brin moins chère que sa sœur A 250 de 224ch ! Pour l'instant, cette A 250e fait également figure unique dans son segment puisque la concurrence de chez Audi ou Volkswagen n'arrivera que dans quelques mois…

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Précision obligée

Sur la route, la petite Mercedes fait très bon usage de sa motorisation hybride rechargeable en prônant la conduite électrique avant tout. On découvre ainsi une compacte plutôt confortable et, évidemment, terriblement silencieuse. Sur routes sinueuses, pourtant, l'Allemande sortira à peine son épingle du jeu. Bien que la motorisation soit l'une des plus engageantes de la gamme (hors-AMG bien sûr), le châssis à la configuration assez souple et le poids supplémentaire des batteries (150 kg) préconiseront une conduite coulée et souple. Pourtant, ce n'est pas chose aisée à cause de la sensibilité de la pédale de frein et à l'irrégularité de la pression de freinage. De surcroît, la régénération au lever de pied est une réelle loterie, tantôt vive, tantôt totalement absente. La faute à sa gestion « intelligente » qui dépend du trafic précédant l'auto. On aurait préféré une régénération constante et, surtout, sans surprise.

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Petite soif

Pour ce qui est de sa soif en sans plomb, la petite Mercedes n'a rien d'une gloutonne. Bien du contraire. La marque annonce une consommation moyenne de 1,4 l/100 km et des émissions de CO2 de 33 g/km (NEDC 2.0) dans le meilleur des cas. Pourtant, on ne doit pas vous l'apprendre, la soif d'un hybride rechargeable varie énormément en fonction de sa fréquence de recharge et du profit du conducteur. Grâce à sa grande autonomie et son moteur électrique allant jusqu'à 140 km/h, il est tout à fait possible pour un conducteur périurbain de ne pas consommer un centilitre d'essence. Dans notre cas, le moulin de 1,33 litre n'est entré dans la partie qu'après 59 km. Ainsi, sur un trajet quotidien avoisinant les 150 km, notre consommation moyenne n'a pas dépassé les 3,0 l/100 km.

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Notre verdict

Avec sa grande autonomie et son habitabilité quasi inchangée, le pari « écologique » de la Classe A 250e semble être réussi. Si la régénération n'était pas si imprévisible et si le freinage n'était pas si compliqué à moduler, il aurait même été réussi haut la main !

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À propos de l'auteur : Bouland Felix Fils d'une famille de mordus d'automobile et de mécanique, Félix Bouland est tombé dedans quand il était petit. Il est passionné par tout ce qui roule, peu importe la motorisation. Ce sont toutefois surtout les ancêtres aux technologies innovantes et aux belles carrosseries qui font réellement battre son cœur.

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