Essais

Essai : Peugeot 508 SW, le meilleur break ?

Peu après la présentation de sa nouvelle berline 508, Peugeot dévale avec un break qui vient bouleverser les codes traditionnels du très disputé segment D. Fort d’une silhouette basse et dynamique, le break 508 représente indéniablement une offre originale mais cela sera-t-il suffisant pour détourner le chaland des références allemandes ? Vroom s’est rendu à Cascais, non loin de Lisbonne, pour faire la connaissance de ce nouveau break tricolore.

  • Sepulchre  Pierre-Benoit Sepulchre Pierre-Benoit
  • 06 décembre 2018
  • Peugeot
3,9
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Agrément de conduite
  • Finition enfin à niveau
  • break habitable et confortable
  • design novateur
  • performances remarquables
  • Gps parfois lent
  • Places arrières un peu étriquées
  • Volume du coffre quelconque
  • console centrale trop imposante
  • diesel trop audible
La marque au lion ne manque pas de superlatifs lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de son tout nouveau break 508 ! Percutant, radical, incisif, époustouflant,… les gens du marketing ont manifestement sorti leur Larousse pour louanger au mieux ce tout jeune rejeton. Il est vrai que les designers ont fait du beau boulot. Les choix stylistiques sont salués à l’unanimité, à l’extérieur comme à l’intérieur. Fini les modèles insipides et passe-partout, Peugeot veut à présent compter parmi les meilleurs constructeurs généralistes !

Bas et élancé

La tendance n’est plus aux berlines auxquelles on serait venu greffer un congélateur vitré. Peugeot, comme bon nombre d’autres constructeurs, l’a bien compris et fait de ses breaks des modèles totalement à part entière. Mieux, les designers sochaliens sont allés puiser leur inspiration auprès des constructeurs ayant fréquenté les breaks de chasse, ce qui a nécessité de recourir à une ligne de pavillon particulièrement basse et étirée, tout comme la berline. Un trait de caractère qui se voit renforcé grâce à des portières sans cadre qui concourent à affiner davantage la silhouette du modèle, tout en contenant sa surface vitrée.

En harmonie avec ce nouveau vocabulaire stylistique, la face avant en impose tout autant, aidée par des projecteurs full LED au regard acéré et par une calandre mouchetée flanquée d’un lion argenté. C’est réussi et équilibré. Seuls les feux diurnes verticaux qui rappellent tantôt deux larmes, tantôt deux dents de vampire, en perturbent certains. Mais au moins Peugeot a osé !

L’arrière se caractérise par un bandeau horizontal noir brillant, encadré par des feux arrière identiques à ceux de la berline. Le diffuseur, pour sa part, reçoit une double sortie d’échappement chromée ainsi que les feux blancs de recul. Placés de la sorte, ces derniers ne sont pas visibles par le véhicule qui vous précède ce qui, lors d’une manœuvre, peut se révéler problématique.

Habitable le break 508 ?

Qui dit break dit coffre pratique et accessible. Peugeot n’a pas dérogé à la règle en proposant une capacité de 530 litres, aisément accessible grâce à un hayon qui peut être motorisé et à un seuil de chargement bas et large, pourvu d’une barrette en inox. La finition GT s’enorgueillit de rails de plancher en aluminium ainsi que d’un « parquet » en bois. La banquette arrière, qui se scinde en 2/3-1/3 est dotée de la fonction Magic Flat, gage d’une aire de chargement quasiment plate qui dégage alors un volume de 1.780 litres.

Les passagers avant disposent de sièges au maintien et à la fermeté parfaitement calibrés qui viennent entourer un imposant tunnel central, lui-même venant se fondre dans une console qui a tout du cockpit d’avion. Les deux sièges peuvent bénéficier en option de cinq programmes de massage multipoints. Les grand échalas éviteront par contre la banquette arrière qui, pavillon bas oblige, devront se contorsionner pour y prendre place. Ceux-ci verront aussi le ciel de toit frôler voire toucher leur tête ce qui, sur de longues distances, peut rapidement se révéler agaçant.

Technologies de pointe

Tout comme la berline, la 508 SW reçoit la dernière interprétation du Peugeot i-Cockpit. Il faut saluer ici le soin apporté aux détails et au choix des matériaux qui, clairement, « premiumisent » le modèle et lui permettent de devenir la nouvelle référence en termes de finition à la française. Ici aussi Peugeot assume des choix originaux, à l’image du volant compact non circulaire, de la commande de boîte automatique électrique intégrée à la console centrale ou encore des commodos chromés positionnés horizontalement sous l’écran du système d’infodivertissement, poétiquement dénommés touches piano, dont la lisibilité n’est pas toujours des plus aisée. Sous l’imposante console centrale, on trouve une ingénieuse zone de rangement pourvue de deux prises USB ainsi que d’un support de recharge par induction pour smartphone.

Bon point aussi pour le système hi-fi haut de gamme développé en collaboration avec la maison Focal et doté de 10 haut-parleurs. Le tout distille un son pur et ciselé aux quatre coins de l’habitacle.

Sécurité au top

L’électronique embarquée est bien entendu là aussi pour rehausser la sécurité du modèle grâce, notamment, à un véritable arsenal d’aides à la conduite. Parmi celles-ci, on relèvera un système de vision de nuit qui assure la détection de tout être vivant jusqu’à 200 m (soit au-delà de la portée des feux de route), un régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop & Go, l’aide au maintien de la position dans la voie de circulation, le Full Park Assist qui facilite les manœuvres de stationnement, les projecteurs full LED qui éclairent en virage, le freinage automatique d’urgence , l’alerte active de franchissement involontaire de ligne ou encore l’alerte d’attention.

Peugeot a aussi particulièrement soigné la connectivité de sa 508 avec la compatibilité Android Auto et Apple Carplay, la navigation 3D connectée (dotée du TomTom Traffic) et 4 prises USB (2 à l’avant, 2 à l’arrière).

Motorisations et comportement

Flanquée de la nouvelle plateforme EMP2, la 508 SW offre des sensations de conduite saines et prévenantes, aidée par un train arrière multi-bras associé à une suspension à amortissement variable et piloté optionnelle. Secondée par une boîte automatique à 8 rapports, l’ensemble assure une expérience de conduite mêlant dynamisme, confort et sécurité. Peugeot assure avoir tout mis en œuvre pour assurer un plaisir de conduite optimal... et c’est le cas ! On prend véritablement son pied au volant du modèle, la 508 SW avalant les virages avec une agilité remarquable. Dans les épingles, elle demeure rivée au sol et vire à plat tandis qu’en ligne droite, le modèle fait preuve d’une stabilité exceptionnelle. Un dynamisme qui fait de ce break le meilleur de la production française !

Nous avons pu prendre le volant de deux versions : le haut de gamme essence, à savoir le PureTech de 225 ch et le petit diesel BlueHDi de 130 ch, tous deux avec la boîte automatique. Malgré une prise de poids de 40 kg par rapport à la berline, la 508 n’a rien perdu en agilité. Les deux mécaniques permettent d’accélérer sans broncher tandis que les rapports s’enchaînent aisément. Même une fois le mode confort activé l’accélérateur répond à chaque sollicitation. Seul le mode éco vous contraint à adopter une conduite plus posée. Notez que si vous trouvez que la boîte ne gère pas les vitesses comme vous le souhaiteriez, il est toujours possible de les passer manuellement. 

Les deux motorisations ne souffrent d’aucun reproche même si le bloc PureTech 225 ch dispose d’un tempérament plus sportif, aidé par une boîte qui le laisse monter plus haut dans les tours avant de passer au rapport suivant. Le diesel, pour sa part, aurait pu faire l’objet d’une insonorisation plus poussée mais il n’a rien de dérangeant, d’autant que ses vibrations sont parfaitement contenues. Outre ces deux mécaniques, Peugeot propose aussi, en essence, un PureTech de 180 ch, tandis qu’en diesel le bloc est également décliné en 160 et 180 ch. Tous les blocs répondent aux normes Euro6.d temp qui anticipent celles qui seront d’application en janvier 2020. À noter qu'une version essence hybride plug-in fera son apparition au second semestre 2019.

Bilan

En conduite dynamique, nous sommes parvenus à contenir la consommation du petit bloc diesel à 5 l/100 km de moyenne pour des émissions de CO2 cantonnées à 103 gr/km, ce qui est remarquable pour un grand break. Pour la version essence, nous avons noté un petit 7,5 l/100 km pour des émissions de 132 gr/km, ce qui est tout aussi honorable. La 508 SW fait du coup partie des meilleurs élèves de la classe ! La nouvelle Peugeot 508 SW est disponible à partir de 32.850 € TVAC en diesel (Active 1.5 BlueHDi 130 ch) et 36.850 € TVAC en essence (Active 1.6 PureTech 180 ch). Les versions haut de gamme GT sont proposées à partir de 47.150 € TVAC en diesel (2.0 BlueHDi 180 ch) et 47.750 € TVAC en essence (1.6 PureTech 225 ch). Les tarifs complets peuvent être consultés ici.

Pour conclure

Vous trouvez que les routes du Royaume sont encombrées de trop de breaks allemands ? Alors cette nouvelle Peugeot 508 SW est faite pour vous ! Fort d’un charisme puissant et d’une aura glamour, ce modèle vous permettra de faire la différence, sans passer pour un anarchiste. En outre, il bénéficie d’une finition quasi parfaite, tout en embarquant un arsenal technologique à la pointe. Enfin, PSA met ses meilleurs moteurs à disposition du chaland afin de pouvoir répondre à tous les goûts, tout en sachant que l’offre est encore appelée à évoluer avec une déclinaison hybride. Bref, si le pari stylistique pris par les équipes de Peugeot vous plaît, vous n’avez plus qu’à passer la porte d’une concession au lion !


Lire plus:

Sepulchre  Pierre-Benoit
À propos de l'auteur : Sepulchre Pierre-Benoit Automobile, cosmétiques pour hommes, voyage ou encore hi-tech, Pierre-Benoît Sepulchre rédige les rubriques lifestyle de plusieurs magazines belges et les actus de Vroom depuis 2013.
Citadin, il est passionné par les nouvelles solutions de mobilité mais ne dit jamais non à un beau coupé vintage.
Photos ©: PSA.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Automatique

27 547 €

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km
52 990 €
2019
105 433 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km