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Essai : Renault Austral, potentiellement convaincant

L’Austral a la lourde responsabilité de remplacer les Koleos et Kadjar ainsi que de relancer Renault dans le segment des SUV familiaux. Mais en a-t-il seulement les épaules ?  

  • Vanhouche  Sébastien Vanhouche Sébastien
  • 11 octobre 2022
  • Renault
3,7
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Présentation et finition 
  • Android Automotive 
  • 4Control efficace 
  • Compromis confort/dynamisme du châssis
  • Trou dans la boîte de vitesses intelligente multimodes
  • Légers bruits de vent 
  • Dispositions des commodos

L’Austral a pour mission de remplacer non pas un, mais deux anciens modèles. Avec ses 4,51 m de long, 1,62 m de haut et 1,84 m de large, il se place effectivement pile entre les Koleos et Kadjar. En matière de design en revanche, ce SUV se démarque de ses ainés. Avec sa carrosserie dynamique sans être ostentatoire, il prend des airs de Megane E-Tech sous hormones. Ce qui n’es pas pour nous déplaire, surtout dans la finition « Esprit Alpine » qui équipe notre voiture d’essai. Mais attention, n’allez pas vous imaginer qu'il se transforme en sportive dans cette déclinaison. Les changements sont uniquement cosmétiques. Des touches de bleu ici et là, de grandes jantes, quelques logos en forme de « A » ainsi que de l’alcantara et un habillage façon carbone dans l’habitacle. 



Une présentation soignée 

Pas désagréable à regarder de l’extérieur, c’est à l’intérieur que cet Austral s’apprécie vraiment. D’abord, la place est suffisante, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Quoique deux grands gabarits assis l’un derrière l’autre devront quand même trouver un compromis. Il peut également compter sur une bonne finition, une banquette coulissante et un coffre évoluant de 499 à 1.525 litres. Le conducteur, lui, fait face à un volant identique à celui de la Mégane électrique. C’est joli, mais un peu fouillis. Il faut dire que levier de vitesses, essuie-glaces et multimédia ont chacun droit à leur commodo à la droite du volant. Les actionner facilement demandera un petit temps d’adaptation. Quant au repose main coulissant sur la console centrale, il permet d’interagir facilement avec la pièce maîtresse de l’habitacle : le système d’infodivertissement !  




Google pour vous servir ! 

Ultra facile d’utilisation, Android Automotive est un véritable bonheur à utiliser ! Et pour cause, la plupart de applications qui se trouvent sur votre smartphone, comme Google Maps ou Spotify, sont directement à portée de doigts. Sauf qu’ici, pas besoin de connecter un téléphone, tout est directement intégré aux écrans de 12 pouces ce qui rend le système ultra réactif ! Toutes les fonctions peuvent également être commandées par la fameuse commande « OK Google ». Bref, un régal. 

Hybride essence ou rien 

Sous le capot de l’Austral, c’est de l’hybride essence, un point c’est tout ! Le SUV est en effet proposé avec 2 blocs à hybridation légère : un 3 cylindres de 1,2 litre et 130 ch ainsi qu’un 4 cylindres de 1,6 litre et 160 ch. Une motorisation E-Tech full hybrid de 200 ch coiffe la gamme de cet Austral. C’est cette dernière qui équipe notre véhicule d’essai. Elle associe le 3 cylindres essence à un moteur électrique de 50 kW alimenté par une batterie de 2 kWh. Elle permet de déplacer les 1,65 t de ce SUV jusqu’à 100 km/h en 8,4 s. En matière de consommation, Renault annonce une moyenne de moins de 5 l/100 km. On vérifiera tout ça en Belgique. À noter qu’une version plug-in pourrait également faire son apparition si la demande se fait ressentir. 

4Control à la rescousse ! 

Une fois en mouvement, les sensations de conduite à bord du SUV français se décomposent en 3 situations. À vitesse stabilisée, comme sur autoroute, le moteur thermique se fait très discret et la suspension absorbe bien les aspérités du bitume. On n’a pas cette sensation de tapis volant comme chez certains concurrents, mais l’Austral se défera tout de même des longs trajets avec brio. On notera tout de même la présence de quelques bruits de vent à haute vitesse, mais sans que cela ne soit excessivement dérangeant. 

Sur les trajets plus courts et sinueux, comme en ville, l’Austral excelle également. Tant qu’on n’écrase pas la pédale de gaz, le SUV avance souvent en mode 100 % électrique. Il peut également compter sur son système 4Control pour le rendre aussi agile qu’une citadine ! À faible vitesse, ses roues arrière tournent dans le sens opposée du train avant. Du coup, il braque aussi bien qu’une Clio ! Il est même possible de régler le système sur 13 positions.  



En conduite dynamique, l’Austral peut à nouveau compter sur son système 4Control ainsi qu’un châssis équilibré. À haute vitesse, l’essieu arrière tourne cette fois dans le même sens que les roues avant pour améliorer la stabilité en virage. Et ça se sent ! L’Austral enroule les courbes sans difficulté. Il faut pratiquement le jeter dans une épingle pour le brusquer. Attention, ce n’est pas une Alpine non plus, mais il démontre un bon compromis entre confort et dynamisme. Et avec 200 ch, cet Austral pourrait rendre une copie très alléchante… 

Oh, un trou… 

Malheureusement, un défaut ternit le tableau : sa boîte de vitesses intelligente multimodes. Tant qu’on est doux, comme sur autoroute ou en ville, aucun problème. Mais lorsqu’on réclame les 200 ch, c’est une autre histoire. Il lui faut en effet plusieurs longues secondes avant de trouver le bon rapport et enfin accélérer. Laps de temps durant lequel, même pied au plancher, il ne se passe rien du tout ! Une fois la bonne vitesse enclenchée, le SUV « catapulte » alors enfin les passagers. Sensation qui n’est ni confortable, ni agréable, ni même rassurante lorsqu’on dépasse… Cependant, les ingénieurs de Renault nous ont assuré avoir solutionné le problème. Une mise à jour sera déployée avant les premières livraisons pour éliminer cette perte de puissance. Raison de plus pour en reprendre le volant et vérifier tout ça. 

Justement tarifé 

En Belgique, l’Austral débute à 31.800 € équipé du bloc essence à hybridation légère de 130 ch. Le 4 cylindres de 160 ch est affiché dès 35.400 €. La puissante motorisation de 200 ch et sa boîte intelligente multimodes se monnaient à partir de 38.700 €. Quant à notre modèle d’essai dans sa finition Esprit Alpine, il s’échange tout de même contre 44.200 €. 

Notre (premier) verdict 

Avec l’Austral, Renault semble avoir réussi son pari : fusionner deux modèles en un SUV désirable. Pas désagréable à regarder, bien fini, justement tarifé et dimensionné, il dispose surtout d’un système Android Automotive à la pointe de la technologie ! C’est simple, on ne fait pas mieux ! Pour ce qui est de ses sensations de conduite en revanche, on réserve notre jugement. Mais si les ingénieurs français parviennent en effet à effacer le trou de puissance à la relance, l’Austral a de belles cartes à jouer sur la table très convoitée des SUV.  

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Vanhouche  Sébastien
À propos de l'auteur : Vanhouche Sébastien Sébastien a toujours été passionné par le monde de l’automobile, au sens large. Tout l’intéresse dans le domaine, des petits ancêtres à moteur thermique aux mastodontes électriques modernes! Il a cependant toujours eu un petit faible pour les véhicules véloces, mais discrets. Rien de tel qu'un break qui déborde de puissance pour se faire plaisir tout en passant inaperçu!

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