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Essai : Skoda Enyaq Coupé, profil bas

La mode est au SUV-Coupé et l’Enyaq ne pouvait y échapper. Cette nouvelle version fait donc profil bas, en rabotant son pavillon. Reste à voir si le style ne nuit pas à la fonction…

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 15 mars 2022
  • Skoda
3,7
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Le look et la fonction
  • Habitabilité arrière et coffre
  • Consommation raisonnable, autonomie
  • Châssis équilibré, tenue de route agréable
  • Poids élevé (de 2 à 2,4 tonnes)
  • Version RS pas sportive…
  • Store du toit vitré non intégré

Par rapport à l’Enyaq « ordinaire », ce « coupé » rabaisse à peine son toit (-9 mm) mais effile sa poupe, ce qui lui donne l’air plus fin. Et la calandre rétroéclairée « Crystal Face » est ici offerte de série. Le tout est posé sur des jantes de 19 à 21 pouces. Bref, de l’extérieur, le modèle en impose. Voyons ce qui se passe dedans. 


Ambiance classique

La planche de bord est reprise de l’Enyaq ordinaire. Elle est assez classique et a le mérite de conserver des boutons physiques pour les raccourcis menant aux fonctions principales. On trouve aussi un combiné d’instruments numérique (fort petit : 5,3 pouces) et un écran central tactile de 13 pouces.


Le système multimédia est peaufiné par rapport à celui de l’Enyaq ordinaire, grâce à un nouveau logiciel. La navigation et la connectivité fonctionnent parfaitement. Comme chez VW et Audi, on peut disposer en option d’un affichage tête haute à réalité augmentée, qui projette les flèches de navigation du GPS sur le pare-brise pour mieux nous guider. 

De l’espace et du coffre 

A l’avant, on a les coudées franches et la finition est soignée : le sommet du mobilier se couvre de plastiques moussés et la planche de bord peut même s’habiller de similicuir ou de microfibre recyclée. On trouve certes quelques plastiques durs dans les parties les moins visibles du mobilier mais, globalement, cet habitacle est valorisant. A l’arrière, l’espace aux jambes est géant et la garde au toit identique à celle de l’Enyaq ordinaire.

Côté coffre, le « coupé » ne perd que 15 litres. La soute (de 570 à 1.610 l) reste donc très logeable. Et pratique, avec notamment des crochets pour sac à provisions et des filets de retenue. Par contre, la modularité est basique : on ne trouve pas de banquette coulissante ni inclinable.


Quant au toit panoramique (non ouvrant) offert ici de série (option sur l’Enyaq ordinaire), il est surteinté et dispose d’un store occulteur, mais ce dernier n’est pas intégré : il doit se placer à la main et l’opération n’est pas évidente à réaliser seul…

 

La première « RS » électrique

L’Enyaq Coupé sera proposé en variantes propulsions iV60 (180 ch, batterie de 58 kWh utiles) et iV80 (204 ch, 77 kWh) ou à transmission intégrale (deux moteurs) pour les iV80x (265 ch, 77 kWh) et la RS (299 ch). Cette dernière se distingue par son look plus sportif ainsi que sa suspension sport rabaissée et raffermie. Un peu trop d’ailleurs, car la voiture se montre cassante et sautillante sur les routes bosselées. Le roulis est bien contenu, la motricité excellente et la direction à démultiplication variable directe, mais cet Enyaq RS est bien trop lourd (2,3 tonnes !) pour être sportif en virages ou au freinage (simples tambours à l’arrière…). Et ses accélérations n’ont rien de décapant (0 à 100 km/h en 6,5 s).

 

La version la plus cohérente est l’iV80 (0 à 100 km/h en 8,7 s). Son architecture de propulsion lui assure un équilibre neutre, agréable dans les enchaînements. Nous n’avons pu tester que la finition Sportline dotée de l’excellente direction à démultiplication variable et du châssis sport rabaissé, parfois un peu sec, mais globalement confortable. 


Quelle autonomie ? 

Cette version « coupé » est mieux profilée que l’Enyaq classique et son meilleur coefficient aérodynamique lui fait gagner de 10 à 15 kilomètres d’autonomie. Skoda annonce un rayon d’action de 416 km pour l’iV60 (58 kWh) et jusqu’à 544 km pour l’iV80 (77 kWh). 

Durant l’essai, cette dernière a consommé entre 15,6 et 18,5 kWh en conduite courante, soit une autonomie réelle comprise entre 416 et 494 km. A l’attaque au volant de la RS, la moyenne était de 30 kWh/100 km, ce qui réduit l’autonomie à 257 km. 

Pour la recharge complète de la batterie sur une borne AC (11 kW maximum), comptez environ 6h15 pour la petite batterie et 7h30 pour la grosse. Sur courant continu (DC), il faut un peu plus de 30 minutes pour passer de 10 à 80% de charge (puissance max. de 120 kW pour la petite batterie et de 135 pour la grosse). Sur une prise domestique, la recharge complète demande entre 30 et 40 heures.  

Notre verdict

L’Enyaq ordinaire est déjà un SUV électrique réussi (habitabilité, qualités routières, autonomie). Cette version « coupé » y ajoute une dose d’émotion esthétique, sans nuire aux aspects pratiques. Et grâce à son style plus profilé, elle consomme moins de courant et va donc plus loin avec un plein. Bref, une très bonne voiture électrique familiale ! D’autant qu’elle offrira sans doute un meilleur rapport qualité/prix/équipement que ses cousines Audi Q4 e-tron et VW ID.5. Le tarif officiel n’est pas encore connu, mais Skoda annonce que le « coupé » sera 5 à 10% plus cher que l’Enyaq ordinaire. Soit à partir d’environ 46.300 € pour l’iV60 et de 53.000 € pour l’iV80. Ce qui reste bien sûr fort cher dans l’absolu, comme toujours avec les voitures électriques…

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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