Suzuki Ignis : Mini Manga !

L’Ignis des années 2000 était une berline d’allure un peu banale. Aujourd’hui, les choses changent radicalement : ce modèle 2017 semble compact, anguleux, fait un clin d'œil au passé avec ses montants C et est montée haut sur pattes. Avec les roues aux quatre coins et des passages de roue musclés, elle a aussi une certaine présence. Elle est d’ailleurs plus grande « en vrai » qu'il n'y paraît sur les photos et la couleur extérieure « Flame Orange Pearl » de notre modèle d'essai n’a pas manqué d’attirer l'attention. Une voiture avec une vraie personnalité donc, dans le plus pur style Manga. Ou comme Suzuki désigne lui-même l’Ignis : « un SUV ultra compact ».

Quelle est la taille de l’Ignis ?

Elle est suffisamment compacte pour la ville : 3,70 mètres de long, 1,69 mètre de large, mais un surprenant 1,60 mètre de haut. Il y a de la place pour deux adultes à l'avant et à l’arrière, vous pouvez choisir en fonction du niveau de finition, entre deux ou trois sièges. Le sacrifice du siège supplémentaire apporte un avantage supplémentaire : une banquette arrière coulissante, offrant ainsi un peu plus de place pour les bagages. Cet espace supplémentaire est le bienvenu, parce que le volume de 267 litres est rapidement épuisé. Avec les sièges arrière rabattus, le volume grimpe jusqu'à un maximum de 1.100 litres. Mais il faudra faire avec un seuil de charge élevé dans tous les cas.

En quoi l’Ignis est-il un SUV ?

Plus que vous ne le pensez. Tout d'abord, il y a la garde au sol : elle est de 18 centimètres. Pas mal : elle est comparable avec celle d’une Audi A4 Allroad. De plus, Suzuki reste un spécialiste en 4x4, non seulement avec le Vitara et l’indestructible Jimny qui ont quatre roues motrices, mais également avec des modèles comme la S-Cross et l'Ignis. Lorsque les roues avant perdent de l'adhérence, les roues arrière viennent à la rescousse. Toutefois, notre modèle n’était pas équipé d’une transmission 4x4.

Ce qui réside sous le capot ?

Un seul moteur : le quatre cylindres 1.2 DualJet de 90 ch et 120 Nm. Un classique bloc atmosphérique qui est lié au choix à une boîte manuelle à cinq vitesses ou à une boîte automatique à cinq vitesses. Un traditionnel moteur non suralimenté donc et cela signifie que la puissance est délivrée graduellement. Il ne faut donc pas en attendre des performances bouleversantes : le 0-100 km/h prend 12,2 secondes et la vitesse maximale est de 170 km/h. Dans d'autres pays, il existe une variante « mild hybrid », avec un moteur électrique soutenant le moteur à essence lors des accélérations. Suzuki offre le même système sur la Baleno, mais vu la faible demande, l'importateur belge a décidé de ne pas en équiper cette Ignis.

Comment roule-t-elle ?

Pas mal, en fait. Le bloc atmosphérique doit être poussé dans les tours pour obtenir de la puissance et il est donc nécessaire de régulièrement rétrograder pour obtenir des reprises dignes de ce nom. Mais le quatre cylindres le fait avec enthousiasme, alors que le châssis répond vivement grâce à son faible poids (l'Ignis a un poids à vide de 810 kg) et son empattement court. Si vous pêchez par optimisme, la voiture sous-vire et ne se contrôle hélas pas avec beaucoup de précision. L’amortissement ne suscite aucune grosse critique : pas très confortable, mais pas inutilement dur on plus.

Comment est l'ambiance de  bord?

Étonnamment bonne ! Ne vous attendez pas à des éléments stylés comme à l'extérieur, mais son intérieur a été décoré de manière remarquablement frivole ! Les designers japonais ont manifestement profité d’une grande liberté, parce que la traditionnelle atmosphère sombre cède ici sa place contre quelque-chose de plus gai avec des inserts blancs et - dans notre cas - des accents oranges. Voilà qui est plutôt sympa, mais la finition n’est toutefois pas exceptionnelle. Les plastiques durs dominent, alors qu’ici et là, une impression d’anarchie apparaît. Par exemple, notre version de base n’avait pas de bouton de démarrage mais une clé traditionnelle et ledit bouton de démarrage s’est vu recouvert d'un cache en plastique noir…

Combien ça coûte?

L’Ignis est au catalogue à partir de 14.199 €. Vous obtenez alors l’exécution « Grand Avantage » qui limite l’équipement au maximum. Mieux vaut donc regarder en direction des finitions Grand Luxe + ou Grand Luxe Xtra (respectivement 16.199 € et 18.199 €) pour bénéficier d’équipements tels qu’une caméra de recul, des sièges chauffants et la banquette arrière coulissante. La boîte automatique ne peut être choisie qu’avec le niveau d'équipement Grand Luxe + et vous coûtera 17.199 €. La transmission à 4 roues motrices (uniquement avec une boîte manuelle) commence également à partir du même niveau d'équipement, avec un prix de départ de 17.499 €.

Bizarrement Suzuki affiche une politique de prix élevés sur catalogue pour ensuite pouvoir pratiquer de belles ristournes. Si vous ajoutez à cela une prime de reprise, le prix final peut être bien inférieur aux chiffres cités ci-dessus. Enfin, nous avons relevé une consommation de 6,3 l/100 km lors de notre essai.

En conclusion ?

L’Ignis ne ressemble en rien à son prédécesseur. Désormais, elle combine un style funky et rétro avec un espace intérieur étonnamment grand et se veut éventuellement utilisable hors des sentiers battus. Si vous gardez à l'esprit que cette Suzuki est disponible avec un seul moteur et qu’il ne faut pas être effrayé par les prix du catalogue, ce modèle constitue un bon outsider dans le segment des citadines.