Essais

Essai : Toyota Aygo (2018), la citadine japonaise

Depuis 2005, avec l’aide de Citroën et Peugeot, Toyota construit une citadine taillée pour le marché européen : l’Aygo. En 2014, sa deuxième génération a acquis sa propre identité stylistique afin de mieux se distinguer de ses jumelles françaises. Aujourd’hui, l’heure de son lifting est arrivée. Mais qu’apporte-t-il vraiment ?

  • Bervoets Wim
  • 19 juin 2018
  • Toyota
3,4
score VROOM
  • 2,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier sain
  • Consommation réelle plancher
  • Style jeune
  • Commande de boîte peu rapide
  • Formes et dimensions du coffre
  • Places arrière étroites

Il n’est pas difficile de distinguer l’Aygo de la Citroën C1 et de la Peugeot 108 : la deuxième génération de la représentante du segment A de la marque japonaise porte fièrement un grand « X » sur son visage. Et avec cela, elle opte pour des lignes acérées inspirées par l’univers « manga » contrairement à ses cousines françaises aux looks plus classiques.

Selon Toyota, c’est ce style distinctif qui pousse les clients à choisir l’Aygo, tout comme son faible coût au kilomètre et son équipement. Pas de changement radical en vue à l’occasion de ce facelift donc : « on ne change pas une équipe qui gagne » est une expression qu’ils connaissent aussi au Japon. Ou plutôt… à Zaventem puisque l’Aygo est principalement un produit du département européen de Toyota.

Quels changements apporte ce facelift ?

Des changements cosmétiques, en particulier : les phares ont été redessinés, tout comme les feux arrière. L’éclairage LED fait son apparition pour les feux de jour ainsi que dans les phares arrière. La forme du X est également accentuée en s’offrant plus de relief, mais il adopte aussi dorénavant la couleur de la carrosserie.

Du changement à l’intérieur ?

Pas du côté des matériaux et couleurs en tous les cas. Le tableau de bord, normalement, si car il est censé avoir reçu un nouveau dessin. Le cerclage autour des buses de ventilation aussi, puisqu’ils peuvent maintenant être réalisés en couleur carrosserie. Mais la majorité des évolutions se cachent « sous la peau » : les ingénieurs Toyota ont installé plus de matériaux isolants sous le tableau de bord, dans les montants de pare-brise et les portes pour diminuer le bruit et les vibrations et augmenter le confort de marche.

L’offre mécanique est-elle toujours limitée ?

En effet : Toyota reste fidèle à son moteur trois cylindres essence 1.0l atmosphérique. Il développe maintenant 72 ch et 93 Nm de couple. Avec un 0 à 100 km/h couvert en 13,8 s et une vitesse maximale de 160 km/h, l’Aygo n’a rien d’une citadine de course ! Mais cela n’a pas d’importance : la petite Toyota vise plutôt une consommation minimale. C’est d’ailleurs dans cette optique que le trois pattes a encore été amélioré.

Le bloc répond maintenant à la norme Euro 6.2, tandis que la version « éco » aux rapports de démultiplication plus longs et chaussée de pneus à faible résistance au roulement affiche selon la nouvelle norme WLTP (convertie en valeur NEDC) une consommation moyenne de 3,8l/100 km et une homologation CO2 de 86 g/km.

Et en pratique qu’est-ce que ça donne ?

Tout d’abord, une consommation réelle de 5,5l/100 km lors de notre première prise en main réalisée en ville. Soit l’habitat naturel de l’Aygo et donc un endroit où il est normal que la voiture se sente à l’aise. Malgré son petit moteur et sa puissance limitée, l’Aygo y évolue sereinement tout en maîtrisant bien les vocalises de son trois cylindres. Mais si vous le lui demandez, le trois pattes s’envolera à l’attaque des hauts régimes sans problème !

Notre modèle d’essai était équipé de la boîte robotisée à 5 rapports x-shift. Un module qui convient mieux à une conduite coulée. Quand on augmente le tempo, cette boîte robotisée impose quelques à-coups. Mais même aux vitesses plus élevées, la petite Toyota reste stable et confortable. Ce qui confère l’impression qu’elle est plus grande que ce qu’elle est en réalité.

Du coup, vous pouvez monter sans appréhension sur l’autoroute. Mais si possible pour un court trajet si avez des passagers à l’arrière : l’espace disponible pour les jambes et la tête sur les places du fond est limité. Mais cela n’a rien de très surprenant au vu du gabarit de la voiture qui s’étend sur seulement 3,47 m ! Le volume de coffre offert est donc aussi de seulement 168 l. Et surtout il est trop étroit et présente un seuil trop élevé pour être vraiment pratique.

Combien coûte cette nouvelle Aygo ?

La liste de prix définitive n’est pas encore connue, mais elle devrait rester proche de celle de la version sortante avec un prix de base de 11.760€. Toyota annonce tout de même déjà qu’il y aura trois niveaux d’exécution lors du lancement en septembre : la version d’entrée « x », le niveau intermédiaire « x-play » et la version haut de gamme « x-clusiv ». Il y aura également deux séries spéciales : la « x-cite » bicolore et la « x-trend » noire et au look sportif.

Toyota souhaite principalement diriger la clientèle vers la version « x-play » en l’équipant en série d’une climatisation manuelle, d’un régulateur de vitesse ainsi qu’un système multimédia avec un écran de 7 pouces. La version x-clusiv y ajoute la climatisation automatique, le Toyota Safety Sense (avec assistance au freinage d’urgence et de maintien de voie) ainsi qu’un système multimédia compatible avec Apple CarPlay et Android Auto.

Verdict ?

Ne pas changer une équipe qui gagne ? Non, finalement cette Toyota Aygo a préféré améliorer ce que les clients trouvaient déjà positifs ! Ce facelift lui apporte ainsi un style encore plus affirmé, un agrément de conduite en hausse et un moteur plus économique à l’usage. Ce qui rend cette petite citadine japonaise encore plus désirable. Il suffit maintenant d’attendre septembre pour savoir si la Toyota Aygo restera également compétitive côté tarif.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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