Essais

Essai : Lexus ES 300h, la Japonaise premium chic et discrète

Dans le segment des grandes berlines, les constructeurs allemands dominent les débats. Mais cette Lexus se pose en alternative et compte sur son propulseur hybride « autorechargeable » pour séduire.

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 29 septembre 2023
  • Lexus
4,0
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 5,0
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 4,5
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Douceur globale de conduite
  • Propulseur hybride abouti et consommation très basse
  • Rapport prix/prestations/équipement intéressant
  • Pas disponible en break
  • Pas de banquette rabattable
  • Ergonomie complexe

Branche de luxe de Toyota, Lexus est peu diffusée chez nous, mais compte dans sa gamme cette grande berline discrète et raffinée. Voyons si elle égale ses rivales allemandes premium, les Audi A6/BMW Série 5/Mercedes Classe E.

En berline uniquement

La Lexus ES est née en 2018 et a été restylée en 2021, avant de profiter de nouvelles évolutions pour le millésime 2023. Le modèle n’existe qu’en berline 4 portes, pas en break. Et uniquement avec une motorisation hybride essence « autorechargeable » baptisée 300h chez nous. Esthétiquement, c’est la calandre béante et trapézoïdale qui impressionne le plus. À noter que des rétroviseurs extérieurs numériques sont proposés en option : les classiques miroirs sont alors remplacés par des caméras, qui restituent les vues arrière sur des écrans implantés (assez grossièrement…) au sommet des portes avant. S’il affine légèrement la ligne, ce gadget est en fait peu utile… Le gain en consommation est négligeable et le rendu sur les écrans ne permet pas toujours de cerner facilement les contours du véhicule lors des manœuvres.


Multimédia connecté

Cette Lexus dispose d’un tableau de bord numérique et d’un écran central tactile de 8 ou 12,3 pouces selon le niveau de finition. Pour le millésime 2023, l’ES a peaufiné sa connectivité, avec un nouveau système multimédia, plus rapide. Ses nouvelles fonctionnalités comprennent notamment la connexion Apple CarPlay sans fil (par contre, la connexion à Android Auto nécessite toujours un fil…), la navigation connectée (info-trafic en temps réel, prix des carburants et parkings) et une reconnaissance vocale évoluée (exemple : si vous dites « j'ai froid », le système augmente automatiquement la température). À part ça, l’ergonomie est perfectible : les commandes sont assez dispersées et il faut donc un peu de temps pour s’y retrouver.

Place royale à l’arrière

En grimpant à l’avant, on est d’emblée séduit par le toucher agréablement doux des matériaux. C’est raffiné et bien fini. Les sièges sont également accueillants et confortables. À l’arrière, la place pour les jambes est tout bonnement royale et vous pouvez opter pour une banquette chauffante aux dossiers latéraux réglables électriquement en inclinaison. Comme dans une limousine ! La banquette est confortable, y compris le dossier central.

Si le coffre est profond, il est cependant moins grand (454 litres, soit environ 100 litres de moins) que chez la concurrence. Mais le vrai défaut, c’est que la banquette arrière n’est pas rabattable ! On doit se contenter d’une petite trappe à ski. Voilà qui complique le transport occasionnel d’objets longs. C’est d’autant plus dommage que ce modèle n’existe pas en break, contrairement aux rivaux teutons.


Une hybride silencieuse et douce

Pas de diesel ni de simples moteurs à essence pour cette Lexus, qui n’est proposée qu’en hybride autorechargeable. Le propulseur associe un gros 4 cylindres 2.5 litre atmosphérique à essence de 178 ch/221 Nm et un moteur électrique de 120 ch/202 Nm (alimenté par une batterie hybride nickel-métal hydrure), pour une puissance combinée de 218 ch. Les performances ne sont pas décapantes mais très correctes (0 à 100 km/h en 8,9 secondes et 180 km/h en vitesse de pointe).

En courbe, cette traction affiche un bel aplomb, grâce à un châssis efficace et une direction précise. Mais en conduite très active, la boîte-pont chère à Toyota fait encore trop mouliner le moteur, qui laisse alors échapper un râle lancinant.

C’est en conduite calme que cette hybride distille tout son charme. Dans les bouchons, cette Lexus est particulièrement zen, grâce à la douceur de sa boîte-pont, qui distille les mêmes sensations qu’une transmission à variation continue (comme sur un scooter). On se laisse alors glisser sans à-coups, ce qui aurait presque des vertus anxiolytiques dans l’enfer du trafic urbain. D’autant que l’insonorisation générale de l’habitacle épate : toutes les versions disposent d’un double vitrage pour le pare-brise et les vitres latérales avant.

Hybride sans prise, mais très sobre

Si les constructeurs allemands proposent des hybrides rechargeables sur secteur (plug-in), cette Lexus se contente d’une version hybride « autorechargeable » : la batterie est plus petite et non rechargeable sur une prise ; elle se charge seule, via le moteur à essence et la récupération d’énergie au freinage. Le mode électrique n’autorise ici qu’un à deux kilomètre(s) d’autonomie d’affilée, mais la batterie se recharge très vite et le rendement global est très bon. Durant cet essai mené en conduite calme, nous avons relevé une moyenne de 5,2 l/100 km, descendant même à 5 l/100 km en ville. Car plus ça bouchonne, moins elle consomme ! Et même en ayant le pied lourd, vous dépasserez rarement les 6,5 à 7 l/100 km de moyenne. Une belle sobriété !

Le prix de la Lexus ES

Le tarif débute à 55.700 € (Base) mais peut grimper jusqu’à (plus de) 70.000 € selon l’exécution (69.600 € en F Sport Line ou 72.800 € en Privilege Line). La version de base est cependant déjà bien équipée et moins chère qu’une rivale allemande premium de base à essence de puissance équivalente. Cette berline japonaise hybride « autorechargeable » offre un donc un très bon rapport prix/prestations/équipement pour le segment. Mais sa cousine de chez Toyota, la Camry, coûte 7.500 € de moins alors qu’elle est techniquement identique (mais un peu moins chic concernant les matériaux, c’est vrai)… 

Précisons que, tout comme Toyota, Lexus a étendu la garantie de ses modèles à 10 ans ou 200.000 km. Concrètement, à l’expiration de la garantie d’usine de 3 ans ou 100.000 kilomètres, la couverture est automatiquement prolongée de 1 an/15.000 km si vous faites réviser votre véhicule dans le réseau officiel dans l’année. Cette garantie est offerte sur les Lexus neuves ou celles déjà en circulation de moins de 10 ans et moins de 185.000 km.

Notre verdict

Cette berline Lexus, c’est avant tout un monde de douceur et de silence. Sa conduite est vraiment apaisante. Et la consommation d’essence donne aussi le sourire. Cerise sur le gâteaux, le rapport prix/équipement est plus intéressant que celui des concurrentes allemandes premium. Une alternative intéressante et trop méconnue. Mais cette Lexus n’existe pas en break, silhouette pourtant prisée en Europe…


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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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