Essais

Mercedes E220d Coupé : Un peu de douceur dans ce monde de brutes…

En acérant les muscles de la Classe E et en lui ôtant deux portes, on pourrait croire que Mercedes dévergonde sa luxueuse familiale. Un coupé, après tout, c’est généralement associé à un comportement sportif, non ? Non, pas forcément…





  • Piette François
  • 29 septembre 2017
  • Mercedes-Benz
3,8
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 4,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,5
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Equipement hautement high-tech
  • Excellent confort
  • Finition et matériaux
  • Habitabilité intérieure
  • Sécurité passive et active
  • Accessibilité arrière un peu restreinte
  • Intégration d'Apple CarPlay
  • Peu sportif
  • Sonorité du diesel
  • Tarif final costaud

Entre la petite Classe C Coupé râblée et sportive, et l’omnipotente Classe S Coupé somptueuse et exclusive, il restait de la place pour un troisième coupé. Voilà qui est chose faite ! Mais cette fois et contrairement à la précédente Classe E coupé, ce modèle-ci dérive bel et bien directement de la Classe E et non plus de la plus petite Classe C. Vous suivez toujours ?

Le tour du propriétaire

En matière de gabarit, cela donne une longueur de 4,83 mètres, soit 12 cm de plus qu’auparavant, dont 11 sur l’empattement. Le style respire une certaine sportivité même si, nous le verrons plus tard, ce n’est pas la première qualité du modèle. Notons toutefois une petite originalité, avec une vitre de custode arrière zébrée d’un mini montant.

Bienvenue à bord…

Ouvrez la longue portière et immédiatement, vous vous sentez en territoire connu. L’habitacle rappelle la berline, avec une planche de bord aux deux immenses écrans digitaux, directement dérivée des versions plus familiales. La finition n’en est pas moins sublime, avec des inserts de cuir et de matériaux véritables à tire-larigot. L’éclairage indirect réglable rajoute une touche de glamour la nuit… Bref, vous voilà à bord d’un vaisseau cossu et formidablement technologique.

Espace royal…

D’espace, cette Classe E Coupé n’en manque pas, ni à l’avant, ni à l’arrière. Il s’agit probablement de l’un des coupés les plus logeables aux places postérieures ! N’y voyez toutefois pas le véhicule familial idéal car l’accès à ces mêmes places reste compliqué.

Techno

Avant de démarrer, prenons le temps de nous familiariser avec l’incroyable dispositif multimédia. Les deux écrans demandent une certaine accoutumance, mais une fois le mode d’emploi assimilé, ils font preuve de ressources invraisemblables : depuis l’accès à Internet au service de conciergerie maison, en passant par la recharge par induction, tout est prévu, même s’il faut parfois mettre la main à la poche.

La bonne pomme

Tout est rose ? Non, un gros grief : l’intégration d’Apple CarPlay est médiocre, car l’utilisation de ce dernier système empêche l’emploi de la navigation du véhicule. Dans le même ordre d’idée, passer à la piste suivante depuis une application telle que Spotify exige de se faufiler dans un dédale de menus. Dommage, car à l’usage, les propriétaires de smartphones à la pomme perdront vite patience…

Moteurs

Si la silhouette est bondissante à souhait, les mécaniques n’ont toutefois pas de grosse prétention. Aucune version AMG n’est pour le moment au programme, alors que la gamme se résume à une palette de 5 moteurs délivrant de 163 ch (E220d) à 333 ch (E400). Cette palette devrait néanmoins s’étoffer à l’avenir avec l’arrivée des nouveaux moteurs essence et diesel à 6 cylindres en ligne. Tous sont accouplés à la boîte automatique à 9 rapports.

Sur la route

Le confort est incontestablement la qualité maîtresse de la Mercedes. Son amortissement isole remarquablement les passagers des irrégularités routières, alors que l’insonorisation élimine les nuisances sonores extérieures. Seule la mécanique diesel de notre exemplaire se manifestait un peu trop à notre goût, bien que ce nouveau moteur de 2 litres affiche de solides progrès par rapport à la précédente génération de 2,1 litres. Dommage donc qu’un tel cocon soit perturbé par les grésillements peu mélodieux du diesel…

De ce moteur, parlons-en : il délivre 163 ou 194 chevaux selon la version pour laquelle vous optez, pour un couple identique de 400 Nm. Souple et disponible à bas régimes, il ne transforme pas la Classe E coupé en fusée, loin de là. Evitez de le faire gémir à hauts régimes, cette mécanique préfère enrouler sur les bas régimes. La boîte sera du même avis, changeant alors en douceur les 9 rapports qu’elle embarque. Quant au comportement routier, il est en parfaite homogénéité avec le reste de la voiture : sain, efficace et plutôt équilibré, le châssis manque d’un brin de vivacité sur itinéraire tourmenté.

Budget

Affiché à partir de 52.635 €, ce coupé se targue d’un honnête équipement de série, mais pour profiter pleinement de ses possibilités, il faudra piocher dans l’interminable liste d’options. Auquel cas, la note peut s’envoler à plus de 65.000 €… Oups…

A la pompe, le nouveau diesel ne déçoit pas et pourra vous mener loin tout en consommant moins de 7 l/100 km. Il est vrai que la philosophie GT de la voiture ne pousse pas à appesantir le pied droit…

Conclusion

Si jadis la Classe E Coupé n’était finalement qu’une Classe C coupé embourgeoisée, les choses ont bien évolué. Au point que la nouvelle venue se distingue très nettement de sa petite sœur, à l’esprit plus sportif. La nouvelle venue, elle, se rapproche plus de sa grande sœur Classe S Coupé, mais avec une approche nettement plus rationnelle qui fait la part belle aux petits moteurs. Ne la prenez donc pas pour une sportive, mais plutôt pour une GT confortable.





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À propos de l'auteur : Piette François

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