Essais

Signe de renouveau

On efface tout et on recommence. Prophète des berlines au design traditionaliste et à l’agrément plutôt insipide, Opel rompt ici avec ses habitudes pour nous présenter une Insignia détonante. Oubliez la précédente Vectra et ses lignes timides et anguleuses. L’Insignia fait table rase du passé et impressionne par son arsenal technologique !
  • Piette François
  • 06 mai 2009
  • Opel
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier
  • Confort
  • Design réussi
  • Finition
  • Insonorisation
  • Moteur vigoureux et sobre
  • Plusieurs carrosseries disponibles
  • Commande de boîte accrocheuse
  • Direction peu naturelle
  • Garde au toit à l'arrière
  • Visibilité ¾ arrière

Présentation

Si l’avenir d’Opel est toujours incertain, ce nouveau modèle cartonne ! Pas moins de 100.000 commandes ont été enregistrées jusqu’à présent, ce qui place tout simplement l’Insignia parmi les familiales les plus vendues en Europe, devant les BMW Série 3, VW Passat et autres Audi A4 ! Il est vrai que son style séduisant et sa technologie affûtée constituent de solides arguments de vente ! Un regard perçant, souligné de LED, des surfaces lisses et courbes et un profil dynamisé par un trait en « L » sont les principales clés stylistiques de ce modèle. Belle… et aérodynamique, avec un Cx de 0,27, voire 0,26 pour l’imminente version EcoFlex. Un petit grief ? La visibilité de trois quart arrière, perturbée par les imposants montants C.

Moteur

En diesel, Opel offre un tout beau 2 litres, décliné en trois versions de puissance : 110, 130 ou 160 chevaux. Pour qui cela ne saurait suffire, il reste un 1.9 TTiD de 190 canassons ! C’est une version à 160 chevaux qu’Opel a mis à notre disposition. Curieusement, c’est dans cette déclinaison de puissance que sera proposée l’EcoFlex. Opel entend donc prouver par là qu’économie et écologie ne riment pas forcément avec anémie…

Fournissant un couple de 350 Nm à 1.750 tr/min, cette mécanique a une masse de près de 1,5 tonne à emmener. Il est accouplé à une boîte manuelle ou automatique, à 6 rapports dans les deux cas. Opel annonce une vitesse de pointe de 218 km/h et un 0 à 100 km/h en 9,5 secondes pour la boîte manuelle.

Polyvalent, ce moteur s’accommode d’une conduite souple en ville, où son couple généreux fait oublier le levier de vitesses. Sur un mode plus dynamique, il fait alors étalage d’une certaine fougue, notamment sur le mode sport, qui rend la réponse à l’accélérateur plus franche et donne même des rougeurs à l’éclairage de l’instrumentation ! La boîte, si elle est bien étagée, n’est pas spécialement agréable à manipuler, par la faute d’un levier accrocheur et assez lent.

Tenue de route

Ici encore, c’est une petite révolution ! Les châssis sains à la limite du pataud, tradition de la marque, appartiennent au passé ! L’Insignia présente un comportement efficace, vif et volontiers joueur lorsque le conducteur est d’humeur ! Rigide, elle n’hésite pas à s’inscrire franchement en entrée de virage pour en ressortir prestement grâce au couple conséquent du moteur ! Prenez toutefois garde à avoir le pied léger sur revêtement glissant, car le train avant peut saturer sous l’effet des 350 Nm ! La direction, très directe, demande un petit temps d’accoutumance. Le mode Sport facilite les choses, avec une consistance accrue. Ce dernier mode joue également sur la suspension FlexRide et réduit les mouvements de caisse tout en préservant un confort acceptable. En mode automatique et, surtout, Tour (Confort), l’Insignia est en effet sensiblement plus souple.

Confort et aspects pratiques

Confortablement installé, le conducteur a tout le loisir d’apprécier la planche de bord, à la qualité d’assemblage digne des meilleures berlines Premium. Les matériaux utilisés flattent le regard et le touché, hormis les boutons utilisés pour la console centrale. Le cuir optionnel est d’excellente facture ! En revanche, l’habitabilité ne battra aucun record, en particulier à l’arrière où les passagers auront vite la tête dans le plafond ! Les espaces de rangement sont suffisants mais de toutes manières, le coffre n’éprouvera aucune difficulté à engloutir tous vos bagages avec ses 520 litres !

Une fois en route, l’Insignia séduit par son remarquable amortissement, qui présente un bon équilibre entre tenue de route et confort. Les longs trajets deviennent vite une formalité, d’autant que l’insonorisation mérite des éloges ! Avec sa caméra qui lit les panneaux et les rappelle dans l’ordinateur de bord, et ses phares qui s’adaptent aux circonstances, l’Insignia fait aussi dans le high-tech !

Tarifs et équipement

Pour 25.300 €, vous repartez avec une Opel Insignia 5 portes diesel de 110 chevaux. Transformez le hayon en malle et vous obtiendrez une remise de 400 €. Trois niveaux de finition sont proposés : Edition, Cosmo et Sport. Dans la première, vous obtenez déjà le régulateur de vitesse, le volant en cuir, la climatisation automatique, le volant multifonctions, les rétroviseurs rabattables électriquement et chauffants, la radio avec lecteur MP3, prise auxiliaire et 7 haut-parleurs, le réglage électrique en hauteur du siège conducteur,… Les options sont assez nombreuses mais sont affichées à un tarif raisonnable.

La consommation aura été une excellente surprise, avec une moyenne de 6,7 l/100 km, sur des routes alternant montagnes, villes, autoroutes,…

Conclusion

C’est une véritable réussite ! D’ailleurs le public ne s’y est pas trompé, l’Insignia étant la berline la plus vendue du moment ! Face à une précédente Vectra un peu insipide, elle relève la sauce en offrant un comportement dynamique, une ligne des plus séduisantes, un habitacle harmonieux ainsi que des possibilités d’équipement inédites et étendues. Le bon produit, au bon moment pour Opel, d’autant que les moteurs se montrent vigoureux et sobres ! Parfaite, elle ne l’est pas, mais l’homogénéité de l’ensemble parvient à faire oublier sans problème aucun les menus défauts du modèle.
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Opel.

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